Bossey

commune française du département de la Haute-Savoie

Bossey est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Bossey
Bossey
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Savoie
Arrondissement Saint-Julien-en-Genevois
Intercommunalité Communauté de communes du Genevois
Maire
Mandat
Jean-Luc Pecorini
2020-2026
Code postal 74160
Code commune 74044
Démographie
Population
municipale
979 hab. (2021 en évolution de +2,3 % par rapport à 2015)
Densité 252 hab./km2
Population
agglomération
194 216 hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 46° 09′ 09″ nord, 6° 09′ 36″ est
Altitude Min. 430 m
Max. 1 251 m
Superficie 3,88 km2
Type Ceinture urbaine
Unité urbaine Genève (SUI)-Annemasse (partie française)
(banlieue)
Aire d'attraction Genève - Annemasse (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Julien-en-Genevois
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Bossey
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Bossey
Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie
Voir sur la carte topographique de la Haute-Savoie
Bossey
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Voir sur la carte administrative d'Auvergne-Rhône-Alpes
Bossey

Géographie

modifier

Localisation

modifier

Le village est situé à proximité de Saint-Julien-en-Genevois et de Genève.

Communes limitrophes

modifier

Urbanisme

modifier

Typologie

modifier

Au , Bossey est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[1]. Elle appartient à l'unité urbaine de Genève (SUI)-Annemasse (partie française)[Note 1], une agglomération internationale regroupant 34 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[2],[3]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[3]. Cette aire, qui regroupe 158 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[4],[5].

Occupation des sols

modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (44,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (46,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (43,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (19,4 %), terres arables (16,6 %), zones urbanisées (15,4 %), mines, décharges et chantiers (4,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,7 %), zones agricoles hétérogènes (0,1 %)[6].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Toponymie

modifier

Le nom est mentionné anciennement sous la forme Bossye au XIIe siècle[7].

Le toponyme dériverait d'un nom gallo-roman Bossiacum, « dérivant avec le suffixe -acum d'un gentilice comme Busius »[7].

En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Bossè, selon la graphie de Conflans[8].

Histoire

modifier

Le territoire de la commune accueille des vignes du Moyen Âge et jusqu'au début du XXe siècle. Le vin de Bossey est cité dans un document des comtes de Genève datant de 1178. La petite production de vin s'étendait sur quelques rares parcelles du côté de Savigny, Nyaux, La Perrousy et Murcier, en 1870, la vigne occupait une surface de 14 hectares. Le chemin de fer permit grâce aux vins du Midi de la France de suppléer à l'insuffisance de qualité et d'augmenter la teneur d'alcool par coupage. Le vignoble a disparu avec l'arrivée du phylloxera. Il ne restait plus qu'un hectare en 1929.

En 1780, la paroisse de Bossey est érigée par le roi de Sardaigne Victor-Amédée III, à laquelle sera annexée celle de Troinex[9].

Lors de l'occupation du duché de Savoie par les troupes révolutionnaires françaises, Bossey et Troinex s'associe pour créer une nouvelle commune en 1793[9]. La situation dure jusqu'au traité de Paris du quelques communes sont cédées au canton de Genève, dont Troinex[9].

Lors de l'enquête faite par Mgr Rendu en 1845, le curé de Bossey fait observer que « Il est une chose, Monseigneur, qui influe sur la moralité des paroisses qui avoisinent la Suisse ; c'est la multiplicité des Fêtes en Savoie [...] Une partie de la population passe sur le territoire Suisse les jours de Fêtes pour y travailler ou pour y faire des emplettes, et les églises de nos paroisses restent avec peu de monde [...]. »[10].

Lors des débats sur l'avenir du duché de Savoie, en 1860, la population est sensible à l'idée d'une union de la partie nord du duché à la Suisse. Une pétition circule dans cette partie du pays (Chablais, Faucigny, Nord du Genevois) et réunit plus de 13 600 signatures[Note 4], dont 83 pour la commune[13]. Le duché est réuni à la suite d'un plébiscite organisé les 22 et 23 avril 1860 où 99,8 % des Savoyards répondent « oui » à la question « La Savoie veut-elle être réunie à la France ? »[14].

Politique et administration

modifier
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
 
mars 2001
Jacques Verdonnet    
mars 2001 mars 2008 Jean-Luc Pecorini ... ...
mars 2008 En cours Jean-Luc Pecorini ... ...
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

modifier

Les habitants de la commune sont appelés les Bossaties et les Bossatis[9].

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[16].

En 2021, la commune comptait 979 habitants[Note 5], en évolution de +2,3 % par rapport à 2015 (Haute-Savoie : +5,99 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
320471474259339356288321285
1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
313289299342365351333342328
1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
319323325299276364387419525
1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 - -
4504865456647651 001979--
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture et patrimoine

modifier

Lieux et monuments

modifier
 
L'église de Bossey.

Espaces verts et fleurissement

modifier

En 2014, la commune obtient le niveau « deux fleurs » au concours des villes et villages fleuris[21].

Personnalités liées à la commune

modifier

Voir aussi

modifier

Bibliographie

modifier

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

modifier

Notes et cartes

modifier
  • Notes
  1. Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
  2. Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Genève (SUI)-Annemasse (partie française) comprend une ville-centre et 33 communes de banlieue.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Cette pétition réunit plus de 13 651 signatures dans des villages de la partie nord (aujourd'hui la Haute-Savoie) : 60 communes du Faucigny, 23 du Chablais savoyard et 13 aux environs de Saint-Julien-en-Genevois, soutenue par l’Angleterre[11],[12].
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

Références

modifier
  1. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  2. « Unité urbaine 2020 de Genève (SUI)-Annemasse (partie française) », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  3. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Bossey ».
  4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française) », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  7. a et b Henry Suter, « Boisy », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté le ).
  8. Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 15
    Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
    .
  9. a b c et d « Bossey », sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté le ), Ressources - Les communes.
  10. Roger Devos et Charles Joisten, Mœurs et coutumes de la Savoie du Nord au XIXe siècle : L'enquête de Mgr Rendu, Pringy, Académie salésienne - Centre alpin et rhodanien d'ethnologie, , 502 p. (ISBN 978-2-901102-01-4, lire en ligne), p. 145.
  11. Luc Monnier, L'annexion de la Savoie à France et la politique suisse, 1860, A. Jullien, , p. 98.
  12. Paul Guichonnet (préf. Henri Baud), Histoire de l'annexion de la Savoie à la France et ses dossiers secrets, Roanne, Éditions Horvath, , 354 p. (ISBN 978-2-7171-0235-2), p. 163.
  13. Manifestes et déclarations de la Savoie du Nord, Genève, Imprimerie-Lithographie Vaney, , 152 p. (lire en ligne), p. 35-36.
  14. Paul Guichonnet, Nouvelle encyclopédie de la Haute-Savoie : Hier et aujourd'hui, La Fontaine de Siloé, , 399 p. (lire en ligne), p. 18.
  15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  19. Paroisse de Saints Pierre et Paul en Genevois, « Bossey - Histoire et curiosités »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur genevois.paroisse.net (consulté en ).
  20. STATUE JEAN JACQUES ROUSSEAU
  21. « Les villes et villages fleuris », sur le site officiel du « Concours des villes et villages fleuris » (consulté le ).