Villers-Carbonnel

commune française du département de la Somme
(Redirigé depuis Borgny)

Villers-Carbonnel est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Villers-Carbonnel
Villers-Carbonnel
La mairie-école Gaston-Quillard.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Péronne
Intercommunalité Communauté de communes de la Haute Somme
Maire
Mandat
Grégory Orr
2020-2026
Code postal 80200
Code commune 80801
Démographie
Population
municipale
304 hab. (2021 en évolution de −11,11 % par rapport à 2015)
Densité 40 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 52′ 38″ nord, 2° 53′ 51″ est
Altitude Min. 47 m
Max. 85 m
Superficie 7,66 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Péronne
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Péronne
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Villers-Carbonnel
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Villers-Carbonnel
Géolocalisation sur la carte : Somme
Voir sur la carte topographique de la Somme
Villers-Carbonnel
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Voir sur la carte administrative des Hauts-de-France
Villers-Carbonnel

Géographie

modifier

Localisation

modifier

Villers-Carbonnel est un village picard du Santerre, situé au carrefour des anciennes routes nationales RN 17 et RN 29 (actuelles RD 1029 et RD 1017), à proximité de la vallée de la Somme et du canal du Nord.

Communes limitrophes

modifier

Nature du sol et du sous-sol

modifier

Le sol de la commune est argilo-siliceux sauf sur une petite partie du coteau entre le plateau et la vallée sèche du Passillon où le sol est calcaire[1].

Relief, paysage, végétation

modifier

Le relief de la commune est celui d'un plateau qui s'élève à 90 m d'altitude parcouru par une vallée sèche, la vallée du Passillon[1]. À l'est du territoire, la vallée de la Somme offre un paysage d'étangs.

Hydrographie

modifier

Réseau hydrographique

modifier

La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par la rivière Somme , la Somme canalisée, le ruisseau de la Fontaine des Billes[2] et divers autres petits cours d'eau[Carte 1].

La Somme est un fleuve du nord de la France, en région Hauts-de-France, qui traverse les deux départements de l'Aisne et de la Somme. Il prend sa source dans la commune de Fonsomme et se jette dans la Manche par la baie de Somme entre Le Crotoy et Saint-Valery-sur-Somme[3].

Le canal de la Somme, construit entre 1770 et 1827, et mis au gabarit Freycinet en 1880, est long 170 km. Il débute à Saint-Simon où il touche au canal de Saint-Quentin et débouche dans la baie de Somme[4].

 
Réseau hydrographique de Villers-Carbonnel[Note 1].

Gestion et qualité des eaux

modifier

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Haute Somme ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 798 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de la Haute Somme est constitué d'un réseau hydrographique complexe de cours d'eau, de marais, d'étangs et de canaux. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte d'aménagement hydraulique du bassin versant de la Somme (AMEVA)[5].

La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (°C)[7].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 712 mm, avec 11,1 jours de précipitations en janvier et 8,9 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Estrées-Mons à 8 km à vol d'oiseau[8], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 647,5 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].

Urbanisme

modifier

Typologie

modifier

Au , Villers-Carbonnel est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle est située hors unité urbaine[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Péronne, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[13]. Cette aire, qui regroupe 52 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[14],[15].

Occupation des sols

modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (87,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (80,6 %), eaux continentales[Note 3] (6,6 %), prairies (3,7 %), zones urbanisées (3,4 %), zones agricoles hétérogènes (2,9 %), forêts (2,2 %), zones humides intérieures (0,6 %)[16]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Habitat

modifier

La commune de Villers-Carbonnel se compose d'une agglomération principale et de trois hameaux, Pont-lès-Brie, Happlaincourt et Horgny.

Activité économique et de service

modifier

Outre l'agriculture qui reste l'activité dominante, la commune possède une entreprise de produits chimiques à Pont-lès-Brie.

Voies de communication

modifier

Villers-Carbonnel est située au croisement de la route Amiens - Saint-Quentin et de la route Paris - Lille. Le canal de la Somme traverse aussi la commune. L'ancienne voie ferrée de Saint-Just-en-Chaussée à Cambrai desservait la commune par la gare de Pont-lès-Brie.

Voies de communication et transports

modifier

La localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, Hauts-de-France (ligne no 44, Montdidier - Chaulnes - Péronne - Roisel, ligne no 47, ligne no 50 et ligne no 59, Harbonnières - Péronne)[17].

Toponymie

modifier

Le nom de la localité est attesté sous les formes Vileirs (1113) ; Villers (1153) ; Vilers (1230) ; Villers in calceia (12..) ; Villers Carbonnel (1263) ; Villers en le cauchie (1263) ; Villers le Carbonnel (1433) ; Villers Carbonel (1567) ; Villiers Carbonnel (1648) ; Villiers Carbonnet (1648) ; Villers outreaux (1747) ; Villers Carbonne (1761) ; Viller Carbonnel (1764) ; Villers Charbon (1764) ; Villers-Carbonnelle (1777)[18].

Le nom Villers-Carbonnel est d'origine romane, villare désignant, en général, une partie de villa (domaine gallo-romain) détachée du domaine principal[19]. Carbonnel pourrait provenir du fait que le site aurait été un lieu de stockage de charbon de bois ou d'un nom de personne[20]. Carbonnel est un nom de famille dérivant de carbon, forme méridionale (diminutif du catalan Carbó, « charbon »), ou normande (du latin carbone), de charbon et désigne le « charbonnier », surnom du métier.

Histoire

modifier

Préhistoire

modifier

Le site de Villers-Carbonnel fut peuplé à la période néolithique par des hommes du Chasséen qui construisirent deux vastes enceintes successives, la plus ancienne protégée par un fossé et une palissade, mesurait environ six hectares, la plus récente protégeait un terrain d'environ quinze hectares et renfermait des bâtiments, des fossés, des fours, etc. C'est dans l'un des fours effondrés, que les archéologues ont mis au jour, lors de fouilles archéologiques en 2011, les fragments d'une statuette entière de femme.

Antiquité

modifier

La voie romaine de Samarobriva (Amiens) à Augusta Viromanduorum (Saint-Quentin) passait par Villers-Carbonnel. Des vestiges d'une villa gallo-romaine ont été retrouvés sur le territoire de la commune.

Moyen Âge

modifier

En 1153, une charte d'Yves de Nesle en faveur du monastère de Val-Séry porte entre autres la signature de Draco de Villers et de son frère Liardus.

En 1197, le cartulaire du prieuré de Lihons-en-Santerre mentionne Appalaincourt où se trouvaient des moulins et une anguillerie près de la chaussée (ancienne voie romaine).

En 1296, il est fait mention de Jean, écuyer et seigneur de Villers-Carbonnel[21].

En 1370, il est fait mention de Jean de Villers, chevalier.

En 1415, un titre cite Pierre d'Estrées dit « Carbonnel »[20].

La seigneurie d'Happlaincourt appartenait au Moyen Age à la famille éponyme, dont la filiation est suivie depuis le XVe siècle.

Sont cités :

Jean d'Happlaincourt, mort avant 1485, marié en 1462 avec Michelle d'Halluin, dame de Beaurevoir, de la Maison de Piennes, dont :

Charles d'Happlaincourt, marié en 1484 avec Isabeau de Sailly. Dont :

Jean (I) d'Happlaincourt, marié en 1504 avec Louise de Sains, de la Maison de Marigny. Dont :

Jean (II) d'Happlaincourt, marié en 1535 avec Antoinette de Dompierre, de la Maison de Liéramont. Dont :

Jean (III) d'Happlaincourt, chevalier de l'Ordre du Roi, tué à la bataille de Dreux, en 1562, marié en 1559 avec Barbe d'Ongnies, fille du comte de Chaulnes. Dont une seule fille :

Sarah d'Happlaincourt, mariée en 1578 avec Jean d'Estampes, chevalier, seigneur de Valençay, à qui elle apporta Happlaincourt[22].

Les d'Estampes se succèdent ensuite comme seigneurs d'Happlaincourt pendant trois générations, jusqu'au début du XVIIIe siècle :

Jacques d'Estampes, seigneur de Valençay et Happlaincourt, fils de Sarah d'Happlaincourt, épouse en 1599 Louise Blondel de Joigny-Bellebrune. Dont :

Dominique d'Estampes, marquis de Valençay et d'Happlaincourt, marié en 1641 avec Marie-Louise de Montmorency-Bouteville. Dont :

Henri Dominique d'Estampes, marquis de Valençay et d'Happlaincourt, marié en 1671 avec Anne Elisabeth d'Estampes, sa parente. Il meurt en 1682, laissant deux fils morts sans postérité. Il a pour successeur à Happlaincourt, son frère :

François Henri d'Estampes, marquis de Valençay, seigneur d'Happlaincourt, mort en 1711, marié en 1702 avec Angélique Françoise de Raymond.

En proie à des difficultés financières, cette dernière vend en 1713 la seigneurie d'Happlaincourt à Philippe d'Amerval.

Philippe d'Amerval teste en 1732[23] et laisse pour successeur à Happlaincourt, l'un de ses fils :

Louis d'Amerval, capitaine de dragons, chevalier de Saint Louis, marié en 1725 avec Nicole Louise de Recourt. Dont :

Jean Louis d'Amerval, dit le baron d'Happlaincourt, capitaine d'infanterie, chevalier de Saint Louis, mort en 1783, marié en 1759 avec Marie-Marguerite Briet de Formanoir, puis en 1760 avec Marie Thérèse Anne d'Origny. Dont :

Anne Joseph Louis d'Amerval (1775-1859), qui vend Happlaincourt en 1826 à Yves Gilbert Jallu (1768-1831), alors conseiller à la Cour Royale d'Amiens[24].

Yves Gilbert Jallu est titré chevalier héréditaire par lettres patentes du roi Charles X, le [25]. De son mariage avec Julie Marie Madeleine Despreaulx, célébré à Amiens en 1797, il laisse une fille, et un fils qui lui succède à Happlaincourt :

Edouard Jallu (1800-1872), maire de Villers-Carbonnel de 1832 à 1839, marié à Paris en 1834 avec Marie Adélaide Breton, dont plusieurs enfants, qui conservent Happlaincourt jusqu'à la fin du XIXe siècle.

Époque moderne

modifier

En , dans le château d'Happlaincourt (aujourd'hui en ruines[26] sur les bords du canal du Nord) a été préparé le manifeste de la première Ligue catholique, sous l'impulsion de seigneurs locaux, parmi lesquels celui d'Happlaincourt, et le gouverneur de Péronne de l'époque, Jacques d'Humières[27]. Le manifeste a ensuite été signé à Péronne le [28],[29].

Époque contemporaine

modifier

XIXe siècle

modifier

En 1814-1815, les troupes des armées coalisées ravagent le territoire de Villers-Carbonnel.

En 1870-1871, les Allemands occupent la commune qui avait accueilli des soldats français venant de Péronne et ayant pour mission d'attaquer les éclaireurs de l'armée ennemie. Plusieurs soldats originaires de Villers-Carbonnel sont faits prisonniers et emmenés en Allemagne pendant le siège de Péronne.

À la fin du XIXe siècle, la commune bénéficie d'une certaine activité industrielle : carrière de pierre du Passillon qui fournit de la pierre de taille pour les bornes, marches et pavés ; fabrique d'huile et de savon, briqueterie fabriquant 700 000 briques par an[1].

Première Guerre mondiale

modifier

En , au début de la Première Guerre mondiale, Villers-Carbonnel fut occupée par l'armée allemande.

En , avant le déclenchement de la bataille de la Somme, la population de Villers-Carbonnel et les réfugiés d'autres villages furent évacués par les Allemands dans le département de l'Aisne. Ils ne revinrent dans leur village en ruines qu'en [30].

Le , sur le territoire de la commune, pendant la bataille de la Somme, le sous-lieutenant Kurt Wintgens, as de l'aviation allemande avec au moins 18 victoires enregistrées, touché au cours d'un combat aérien, meurt à Villers-Carbonnel.

Seconde Guerre mondiale

modifier

La Drôle de guerre prit fin brusquement le avec l'attaque allemande aux Pays-Bas, au Luxembourg et en Belgique. Après la percée allemande à Sedan, une suite de revers des armées française et britannique entraîna une avancée rapide des armées allemandes.

Le , les habitants de Villers-Carbonnel furent évacués par ordre de la préfecture de la Somme. Le , les Allemands occupèrent les ponts sur la Somme à Pargny et Chuignolles.

Le général Weygand, nouveau commandant en chef des armées françaises depuis le , parvint à constituer une ligne de front la « ligne Weygand » sur le cours de la Somme. La mission confiée au 2e bataillon du 41e régiment d'infanterie de la 19e division d'infanterie, le , était la reprise des têtes de pont allemandes de Pont-lès-Brie, Saint-Christ-Briost et Épénancourt. Le , les Français entrèrent dans Villers-Carbonnel mais durent se replier, les Allemands étant retranchés à quelques centaines de mètres du village. Le , les Français prirent à nouveau le village et s'y maintinrent mais, le , les chars allemands pénètrent dans Villers et firent 250 prisonniers français.

Les combats de mai-juin 1940 détruisirent 60 % des immeubles de la commune dont le château d'Happlaincourt déjà très endommagé pendant la Grande Guerre[30].

La commune de Villers-Carbonnel a été libérée le par l'armée américaine.

Politique et administration

modifier
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 1989 2008 Pierre Karwicki    
mars 2008 2020[31] Jean-Marie Défossez    
2020[32] En cours
(au 8 octobre 2020)
Grégory Orr    

Démographie

modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[34].

En 2021, la commune comptait 304 habitants[Note 4], en évolution de −11,11 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
382322394401419495511524508
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
488496475597487447486462458
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
456468461302368373349337388
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
346319291267272304296298321
2015 2020 2021 - - - - - -
342312304------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[35] puis Insee à partir de 2006[36].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

modifier

Lieux et monuments

modifier
 
Église détruite en 1914-1918.

Église Saint-Quentin

modifier

Reconstruite en brique après la Première Guerre mondiale. Cette église succède à une autre, détruite pendant la Première Guerre mondiale, qui remontait en grande partie au XIIe siècle[37] :

  • vitraux abstraits de l'église actuelle, réalisés sur des cartons du peintre français Pierre Dmitrienko[a].

Anciens bâtiments industriels[38].

Château d'Happlaincourt

modifier

Ruines du château d'Happlaincourt, ou Happlincourt[b],[39], détruit au cours des combats de 1916, situé au milieu des marais de la Somme, en bordure du canal du Nord.

Cet édifice ruiné datait, en grande partie, du XIIIe siècle. Il consistait au Moyen Âge en un quadrilatère de bâtiments situé sur un terre plein maçonné, entouré de douves en eaux. Au début du XXe siècle, un seul côté du quadrilatère comportait encore des bâtiments, consistant en un long corps de logis construit en pierre sur deux niveaux, avec, en son centre, un massif pavillon, cantonné du côté des douves, par deux tours engagées encadrant l'entrée. Cette dernière se faisait sur un pont dormant, construit aussi en pierre. Au XIXe siècle, existait un autre corps de logis en retour sur la cour[40].

L'aspect du château d'Happlaincourt jusqu'en 1914 est connu par des dessins des frères Duthoit, des lithographies, des photos et des cartes postales anciennes.

Les ruines ont été inscrites aux Monuments Historiques, par arrêté du .

Ancien château de Villers-Carbonnel

modifier

L'ancien château de Villers-Carbonnel a aussi été détruit pendant la Première Guerre mondiale. Il se trouvait à proximité immédiate de l'église. Il consistait en un manoir de la fin du XVIIe siècle, situé dans une cour à laquelle on accédait par un portail du XVIe siècle. À côté de ce portail et à côté de l'église de Villers-Carbonnel, se trouvait une tourelle en brique et pierre utilisée en 1914 comme colombier[41].

La seigneurie de Villers-Carbonnel appartenait depuis la fin du XVIIe siècle à la famille Pieffort, qui en possédait encore le domaine sous la Restauration.

Marais de la Somme

modifier

Cimetières

modifier

Personnalités liées à la commune

modifier

Galerie

modifier

Annexes

modifier

Bibliographie

modifier
  • Abbé Paul Decagny, L'arrondissement de Péronne : Recherches sur les villes, bourgs, villages et hameaux qui le composent, Péronne, Imprimerie et librairie de J. Quentin, (réimpr. 1865 (J. Quentin), 22 février 2010 (Nabu Press)), 1re éd., 607 p. (ISBN 978-1-144-86825-1 et 1144868254, lire en ligne [PDF]), « Applaincourt, château-fort ».
  • Abbé Paul Decagny, Histoire de l'arrondissement de Péronne et de plusieurs localités circonvoisines, t. 2, Péronne, Imprimerie et librairie de J. Quentin, (réimpr. 12 octobre 2011 (Nabu Press)), 2e éd. (1re éd. 1844), 808 p. (ISBN 978-1-248-24127-1 et 1248241274, lire en ligne [PDF]), « Villers-Carbonnel, Horgny et Applaincourt ».
  • Camille Enlart, Philippe des Forts, Roger Rodière, Louis Régnier et Georges Durand, La Picardie historique et monumentale, tome VI, Le canton de Péronne, Amiens, 1923-1931.
  • Francine François-Dejuine, 1935-1955, Mémoires de 28 communes du Santerre, Inval-Boiron, La Vague verte, coll. « Souvenance », , 340 p. (ISBN 978-2-35637-035-8).

Articles connexes

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes

modifier

Notes et références

modifier

Notes concernant les statistiques démographiques

modifier
  1. Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Notes rédactionnelles

modifier
  1. Incidemment, il est respectivement le père et le grand-père des actrices Ludmila Mikaël et Marina Hands.
  2. Autres orthographes connues : Happlaincourt, Applaincourt, Applincourt.
  3. Les hommes du Chinese Labour Corps étaient le plus souvent affectés à des tâches de manutention.
  1. « Réseau hydrographique de Villers-Carbonnel » sur Géoportail (consulté le 25 septembre 2024).
  2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le )
  3. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

modifier
  1. a b et c Notice géographique et historique sur la commune de Villers-Carbonnel, rédigée par M. Cormon, instituteur, Archives départementales de la Somme, vers 1898/99.
  2. Sandre, « le ruisseau de la Fontaine des Billes »
  3. Sandre, « la Somme rivière »
  4. Sandre, « le canal de la Somme »
  5. « SAGE Haute Somme », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
  6. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  7. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  8. « Orthodromie entre Villers-Carbonnel et Estrées-Mons », sur fr.distance.to (consulté le ).
  9. « Station Météo-France « Estrees-mons-inra » (commune d'Estrées-Mons) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. « Station Météo-France « Estrees-mons-inra » (commune d'Estrées-Mons) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  11. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  12. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  13. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Villers-Carbonnel ».
  14. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Péronne », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  17. « Le réseau Trans'80 en ligne ».
  18. Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 395 (lire en ligne sur DicoTopo) [1].
  19. Charles Rostaing, Les Noms de lieux, Paris, P.U.F., 1969
  20. a et b Abbé Paul Decagny, L'Arrondissement de Péronne ou recherches sur les villes, bourgs, villages et hameaux qui le composent, 1844 - réédition partielle sous le titre, Péronne et son canton, Inval-Boiron, La Vague verte, 2010.
  21. « Les Chartes et actes du Temple », sur templiers.net (consulté le ).
  22. Christian du Passage, « La Famille de Happlincourt », Le Généalogiste Picard, bulletin du Cercle Généalogique de Picardie, n° 53,‎ , p. 155-160.
  23. AD Somme B 482 f° 39.
  24. Christian du Passage, Châteaux disparus dans la Somme, Amiens, CRDP, , 150 p., p. 114-115 et 146.
  25. Vicomte Albert Révérend, Titres, anoblissements et pairies de la Restauration 1814-1830, tome 4, Paris, Champion, réédition 1974, p. 51.
  26. Visible sur le site de l'IGN, geoportail.fr, cf. ses coordonnées, puis cliquer sur « Carte IGN ».
  27. Abbé J. Gosselin, « La Ligue à Peronne », La Picardie, revue littéraire et scientifique,‎ tome 16, 1870, p. 212.
  28. Decagny 1844, p. 144.
  29. Decagny 1865, p. 283.
  30. a et b François-Dejuine.
  31. « Le maire de Villers-Carbonnel, Jean-Marie Defossez, renonce aux Municipales : Élu au conseil municipal depuis 1977, l'octogénaire a décidé de ne pas se représenter, sans que la relève ne soit connue pour le moment », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Le 26 mai 1977, Jean-Marie Defossez se présente pour la première fois sur une liste et est élu. Puis les mandats se succèdent, tantôt comme conseiller municipal, tantôt comme adjoint. En mars 2008, Pierre Karwicki, maire de l'époque, ne se représente pas. Jean-Marie Defossez est élu à sa succession ».
  32. « Liste des élus de la Somme » [ods], Listes des élus, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
  33. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  34. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  35. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  36. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  37. Enlart et al., p. 95-96.
  38. « Distillerie d'alcool de betteraves dite distillerie S.I.F.A., puis usine de produits chimiques dite Industrielle des antibiotiques, puis Technochim, puis Overchem », sur le site de Patrimoine de France, (consulté le ).
  39. « Château d'Happlaincourt (restes) à Villers-Carbonnel (80) », sur le site de Patrimoine de France (consulté le ).
  40. Enlart et al., p. 96-100.
  41. Enlart et al., p. 96.
  42. [2].