Bombardement de la base aérienne de Tiyas (9 avril 2018)
Le bombardement de la base aérienne de Tiyas est mené le par l'aviation israélienne contre la base T-4, près de Palmyre, en Syrie.
Date | |
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Lieu | Base aérienne de Tiyas |
Israël | Syrie Iran |
2 chasseurs F-15[1] |
Défense aérienne |
Aucune |
14 morts au moins[1] |
Batailles
Coordonnées | 34° 31′ 21″ nord, 37° 37′ 47″ est | |
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Déroulement
modifierDans la nuit du 8 au 9 avril, entre 3 h 25 et 3 h 53, huit missiles air-sol sont tirés par deux chasseurs F-15 contre la base militaire T-4, aussi appelée base aérienne de Tiyas, dans le centre de la Syrie. D'après le ministère russe de la Défense, l'attaque est lancée depuis l'espace aérien libanais, trois missiles auraient atteint la base, les cinq autres auraient été détruits par les défenses anti-aériennes[1].
Les pertes
modifierSelon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), les frappes font au moins 14 morts, dont trois officiers de l'armée syrienne, des Iraniens et des combattants étrangers[1],[2]. L'agence de presse iranienne Tasnim déclare que sept membres du corps des Gardiens de la révolution islamique ont été tués[3]. Selon Thomas Friedman, journaliste au New York Times, tous étaient des membres de la Force Qods[3]
Réactions
modifierLe raid a lieu deux jours après l'attaque chimique de Douma, à un moment où la communauté internationale s'attend à une réponse militaire imminente de la part des États-Unis, de la France et du Royaume-Uni. Mais ces derniers réfutent toute implication[2] et la Russie et la Syrie accusent rapidement Israël[3]. Le New York Times confirme le que ce sont bien les Israéliens qui sont à l'origine des frappes du 9 avril, s'appuyant sur des déclarations de responsables militaires interrogés[3]. Contrairement aux fois précédentes, Israël aurait averti les États-Unis de son raid aérien, mais pas la Russie[4].
Le jour-même, le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, dit craindre un « développement très dangereux ». Les Russes, qui jusqu'à présent fermaient les yeux sur les frappes israéliennes, les critiquent ouvertement pour la première fois[2].
Le lendemain, Ali Akbar Velayati, principal conseiller du guide suprême Ali Khamenei, qualifie l'attaque de « criminelle » et annonce des représailles. Le , l'ayatollah Ali Shirazi (en), représentant du pouvoir auprès des forces Qods, déclare que « l'Iran peut détruire Israël »[5]. Ce dernier ne confirme ni ne dément avoir mené le raid.
Références
modifier- « Israël, les Etats-Unis ? Qui a frappé l'aéroport militaire de Tiyas en Syrie ? », L'Obs, (consulté le )
- Cyrille Louis, « Israël accusé d'avoir frappé une base militaire en Syrie », Le Figaro, .
- « Israël à l'origine de la frappe du 9 avril en Syrie, qui visait des Iraniens, révèle le NYT », L'Orient-Le Jour, .
- Samia MEDAWAR, « Raid israélien en Syrie : un tournant dans les relations avec la Russie ? », L'Orient-Le Jour, (consulté le )
- « L'Iran met en garde Israël contre toute «initiative stupide» », Le Figaro, .