Hydratation (physiologie)
Boire
L’hydratation, en physiologie, est l'absorption d'eau par un être, qui se fait en buvant et en mangeant, ou la réduction de la perte d'eau (hydratation de la peau, du poil).
L'action de boire ou de fournir de l'eau est appelée abreuvement chez certains animaux, en particulier dans le contexte de l'élevage, des zoos et parcs animaliers, et des animaux de compagnie.
Hydratation du corps
modifierCette hydratation est là pour compenser les pertes en eau dues à la miction (urine), la défécation (selles) et à la sudation (transpiration).
Lorsque l'apport d'eau est insuffisant, il y a déshydratation : cela se traduit par une soif lorsque le phénomène est modéré, et peut aller jusqu'à la mort en quelques jours.
Lorsque l'apport d'eau est excessif, il y a hyperhydratation. Cela provoque une dilution du sang (hémodilution) qui va faire baisser la teneur en éléments, ce qui peut causer des troubles (notamment hyponatrémie). Dans les cas extrêmes, cette hémodilution va faire varier la pression osmotique et pouvant aller jusqu’à l’œdème cérébral ou une destruction de certaines cellules (hémolyse).
Hydratation de la peau
modifierL'hydratation naturelle de la peau est assurée grâce aux[1] :
- film hydrolipidique, barrière cutanée au-dessus de l'épiderme, et qui exerce un effet occlusif en évitant la perte insensible en eau (en)[2] (acronyme PIE répondant à celui de TEWL pour Transepidermal Water Loss). Le TEWL sur une peau normale humaine, au niveau de la plupart des zones du tronc et des membres, est d'environ 5 g/m2/h , il varie de 10 à 20 g/m2/h sur le visage et les organes génitaux où la couche cornée est plus fine[3]. Cela correspond à une perte pour l'ensemble du corps humain, selon sa taille, de 300 à 400 ml/24 h, compensée par l'apport nutritionnel qui renouvelle[4] l'eau[5] ;
- ciment intercellulaire lipidique de la couche cornée épidermique, jouant aussi un effet barrière[6] ;
- facteurs naturels d'hydratation » (natural moisturizing factors NMF), composés hygroscopiques intracellulaires (présents à l'intérieur des cornéocytes) dans l'épiderme ;
- protéoglycanes du derme, principal réservoir d'eau de la peau grâce à l'association de ces molécules à des chaînes de collagène ou d'acide hyaluronique, macromolécule glucidique aux propriétés hygroscopiques exceptionnelles.
Notes et références
modifier- H. Duplan, T. Nocera, « Hydratation cutanée et produits hydratants », Annales de Dermatologie et de Vénéréologie, vol. 145, no 5, , p. 376-384 (DOI 10.1016/j.annder.2018.03.004)
- (en) Gioia, F.; Celleno, L. The dynamics of transepidermal water loss (TEWL) from hydrated skin. Ski. Res. Technol. 2002, 8, 178–186
- (en) Nancy A. Monteiro-Riviere, Toxicology of the Skin, CRC Press, , p. 155
- Ce renouvellement est assuré par l'eau du derme qui est diffusée des couches profondes de l'épiderme, jusqu'aux couches les plus superficielles. Pour les cellules, la diffusion facilitée de l'eau par des aquaporines, permet de rendre le secteur intracellulaire en équilibre osmotique passif avec le secteur extracellulaire.
- Marie-Claude Martini, Introduction à la dermopharmacie et à la cosmétologie, Lavoisier, , p. 46
- (en) Wertz, P.W. Lipids and the Permeability and Antimicrobial Barriers of the Skin. J. Lipids 2018