Blandy (Seine-et-Marne)

commune française du département de Seine-et-Marne

Blandy (parfois nommée localement Blandy-les-Tours) est une commune française située dans le département de Seine-et-Marne en région Île-de-France. Les habitants de Blandy-les-Tours sont appelés les Blandynois.

Blandy
Blandy (Seine-et-Marne)
La mairie.
Blason de Blandy
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Département Seine-et-Marne
(Melun)
Arrondissement Melun
Intercommunalité Communauté de communes Brie des rivières et châteaux
Maire
Mandat
Patrice Motté
2020-2026
Code postal 77115
Code commune 77034
Démographie
Gentilé Blandynois
Population
municipale
775 hab. (2021 en évolution de +9,62 % par rapport à 2015)
Densité 55 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 34′ 01″ nord, 2° 46′ 58″ est
Altitude Min. 59 m
Max. 104 m
Superficie 14,02 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Nangis
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Blandy
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Liens
Site web blandy-les-tours.fr

Géographie

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Localisation

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La commune est située à environ 12 kilomètres au nord-est de Melun[Carte 1].

 
Localisation de la commune de Blandy dans le département de Seine-et-Marne.

Communes limitrophes

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Communes limitrophes de Blandy (Seine-et-Marne)
Fouju, Champeaux Saint-Méry
Moisenay  
Sivry-Courtry Châtillon-la-Borde

Géologie et relief

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Le village est situé sur un promontoire qui domine la vallée du ru d’Ancœur (ou parfois d’Ancueil, qui devient par la suite l’Almont). Il s’est organisé autour du château fort, qui faisait partie d’un ensemble défensif entre domaine royal et Champagne.

L'altitude de la commune varie de 59 mètres à 104 mètres pour le point le plus haut, le centre du bourg se situant à environ 86 mètres d'altitude (mairie)[1]. Elle est classée en zone de sismicité 1, correspondant à une sismicité très faible[2].

Hydrographie

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Carte des réseaux hydrographique et routier de Blandy.

Le réseau hydrographique de la commune se compose de quatre cours d'eau référencés :

  • la rivière l’Almont (ru de Courtenain à Fontenailles (source) puis ru d'Ancœur à Blandy, ru d'Ancoeuil à Vaux le Vicomte ), longue de 42,15 km[3], affluent de la Seine en rive droite ;
    • le ru de Bouisy, long de 11,66 km[4], affluent de l'Almont ;
      • le bras Brétinoust, 2,11 km[5], affluent du ru de Bouisy ;
  • le canal du Bois de Blandy, 1,67 km[6].

La longueur totale des cours d'eau sur la commune est de 6,07 km[7].

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[8]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[9].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 718 mm, avec 11,3 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Montereau-sur-le-Jard à 9 km à vol d'oiseau[10], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 657,9 mm[11],[12]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].

Milieux naturels et biodiversité

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Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[14],[15],[16].

Urbanisme

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Typologie

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Au , Blandy est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[17]. Elle est située hors unité urbaine[18]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[18]. Cette aire regroupe 1 929 communes[19],[20].

Lieux-dits et écarts

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La commune compte 122 lieux-dits administratifs[Note 2] répertoriés consultables ici[21] (source : le fichier Fantoir).

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (71,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (64 %), forêts (25,5 %), zones agricoles hétérogènes (7,2 %), zones urbanisées (3,1 %), prairies (0,2 %)[22].

Parallèlement, L'Institut Paris Région, agence d'urbanisme de la région Île-de-France, a mis en place un inventaire numérique de l'occupation du sol de l'Île-de-France, dénommé le MOS (Mode d'occupation du sol), actualisé régulièrement depuis sa première édition en 1982. Réalisé à partir de photos aériennes, le Mos distingue les espaces naturels, agricoles et forestiers mais aussi les espaces urbains (habitat, infrastructures, équipements, activités économiques, etc.) selon une classification pouvant aller jusqu'à 81 postes, différente de celle de Corine Land Cover[23],[24],[Carte 2]. L'Institut met également à disposition des outils permettant de visualiser par photo aérienne l'évolution de l'occupation des sols de la commune entre 1949 et 2018[Carte 3].

Planification

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La commune, en 2019, avait engagé l'élaboration d'un plan local d'urbanisme[25].

Logement

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En 2016, le nombre total de logements dans la commune était de 355 dont 88,5 % de maisons et 11,2 % d’appartements.

Parmi ces logements, 83,3 % étaient des résidences principales, 5,9 % des résidences secondaires et 10,8 % des logements vacants.

La part des ménages fiscaux propriétaires de leur résidence principale s’élevait à 81,5 % contre 16,9 % de locataires et 1,7 % logés gratuitement[26].

Voies de communication et transports

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Le village et la commune sont traversés dans l'axe est-ouest par le sentier de grande randonnée GR 1, entre Champeaux et Moisenay.

Toponymie

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Le nom de la localité est mentionnée sous les formes Blanzi en 1209[27],[28] ; Parrochia Blandiaci en 1212[29],[28] ; « Villa de Blandin in castellania Meledunensi » en 1322[30],[28] ; Ecclesia de Blandun en 1322[30],[28] ; Blanziacum au XIVe siècle[28].

Histoire

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L'occupation du territoire de Blandy est bien antérieure à l'existence du château. Le site est en effet fréquenté dès la Préhistoire, puis peuplé à l'époque antique. Le nom Blandy est d’origine gallo-romaine, prenant les formes de Blanziacum en 832, Blanzi en 1209, Blandiacum en 1212 (du nom Blandius). L’histoire de Blandy est ensuite associée à celle de son château. Ce dernier est mentionné pour la première fois en 1206, il appartient alors aux vicomtes de Melun.

Le village est essentiellement agricole. Louis Michelin en 1843 note dans ses essais historiques et statistiques : grains, foins, vins et bois. Quelques industries se sont développées au fil des siècles notamment l'exploitation de l'argile et de la pierre meulière. Au XXe siècle, la commune de Blandy-en-Brie prend le nom de Blandy-les-Tours. Le château permet de développer le tourisme au cours des XXe et XXIe siècles.

L'association « mémoires de Blandy » fait des recherches historiques sur le village.

Politique et administration

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Liste des maires

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Vendémiaire an VII (1798) Germinal an VII (1799) Antoine Hucherard   Agent municipal ; profession : cultivateur
Floréal an VII (1799) Prairial an VIII (janv-février 1799) Maurice Chertemps   Agent municipal, Avant 1799, les actes sont signés alternativement par des agents et officiers municipaux
Floréal an VII (mai 1800) 1821 Jean Baptiste Jozon   Cultivateur, puis propriétaire cultivateur en 1804
1821 1825 Charles Alexandre Morisset   Propriétaire
1825 1831 Antoine Hucherard   Cultivateur, puis propriétaire
1831 1848 Jean Baptiste Désiré Garcet   Notaire
1848 1855 Antoine Louis Couturon   Propriétaire
1855 1855 Jean Baptiste Deshayes   Adjoint
1856 1861 Jean Jacques Laurent   Notaire
1861 1865 Georges Éléonore Frédéric Rabier   Cultivateur
1865 1876 Louis René Desroches    
1876 1877 Jean Luigi   Docteur en médecine
1877   Henri Pompée Chertemps et Deneuchatel adjoints   Adjoints faisant fonction
1877 1888 Pierre Charles Tuot   Officier supérieur retraité, rentier
1888 30 mai 1888 Maurice Blaque   Propriétaire
10 juin 1888 1909 Henri Pompée Chertemps   Géomètre
7 juin 1909 1912 Arthur Jules Mercier   Notaire
19 mai 1912 1914 Cherrier    
22 mars 1914 1956 Marie Alphonse Cailleux   Fermier
1957 1970 Georges Geraldy    
mars 1971 mai 1971 André Massias Intérim  
1971 1977 Jean Métier   Agriculteur
1977 1983 Antoine Gueldry   Agriculteur
1983 1995 Jean Métier   Agriculteur
1995 2001 Roger Fontaine   Artisan peintre
2001 2008 Denis Péron   Responsable d'exploitation
2008 2014 Éric Cadiou[31]   Chef de Service Informatique
mars 2014 En cours Patrice Motté[32]   Agriculteur

Politique environnementale

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Mieux Vivre à Blandy, Association qui défend l'environnement de la commune et veille au bien-être environnemental de ses habitants, anime des conférences, des visites, transmet aux habitants des informations, tous sujets qui concourent à la protection de l'environnement et de sa biodiversité.

Équipements et services

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Eau et assainissement

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L’organisation de la distribution de l’eau potable, de la collecte et du traitement des eaux usées et pluviales relève des communes. La loi NOTRe de 2015 a accru le rôle des EPCI à fiscalité propre en leur transférant cette compétence. Ce transfert devait en principe être effectif au , mais la loi Ferrand-Fesneau du a introduit la possibilité d’un report de ce transfert au [33],[34].

Assainissement des eaux usées

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En 2020, la gestion du service d'assainissement collectif de la commune de Blandy est assurée par la communauté de communes Brie des Rivières et Châteaux (CCBRC) pour la collecte, le transport et la dépollution. Ce service est géré en délégation par une entreprise privée, dont le contrat arrive à échéance le [35],[36],[37].

L’assainissement non collectif (ANC) désigne les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un réseau public de collecte des eaux usées et qui doivent en conséquence traiter elles-mêmes leurs eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel[38]. La communauté de communes Brie des Rivières et Châteaux (CCBRC) assure pour le compte de la commune le service public d'assainissement non collectif (SPANC), qui a pour mission de vérifier la bonne exécution des travaux de réalisation et de réhabilitation, ainsi que le bon fonctionnement et l’entretien des installations. Cette prestation est déléguée à l'entreprise Veolia, dont le contrat arrive à échéance le 31 juillet 2022[35],[39],[40].

Eau potable

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En 2020, l'alimentation en eau potable est assurée par la communauté de communes Brie des Rivières et Châteaux (CCBRC) qui en a délégué la gestion à l'entreprise Veolia, dont le contrat expire le [35],[41].

Population et société

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Démographie

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  • Dans ses Essais historiques et statistiques, Louis Michelin note en 1843 : 760 habitants, dont 8 à la ferme de Bouisy, 6 à la ferme d’Aulnoy, 7 aux Brandins, 6 aux Frileux et 12 au hameau des vallées.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[42]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[43].

En 2021, la commune comptait 775 habitants[Note 3], en évolution de +9,62 % par rapport à 2015 (Seine-et-Marne : +3,45 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
977852892747762760697679667
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
665672657659619625566584541
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
521509495448515519480519548
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
611620561609667721749753710
2017 2021 - - - - - - -
739775-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[44] puis Insee à partir de 2006[45].)
Histogramme de l'évolution démographique

Quelques dates à retenir

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  • May médiéval tous les deux ans
  • Blandy Musical Tour (CCRB) lors du premier week-end après la fête de la musique fin juin.
  • Spectacle pyrotechnique du 14-Juillet.
  • Rando dite des Trois Châteaux.

Économie

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Revenus de la population et fiscalité

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En 2018, le nombre de ménages fiscaux de la commune était de 286, représentant 713 personnes et la médiane du revenu disponible par unité de consommation de 27 970 euros[46].

En 2018 , le nombre total d’emplois dans la zone était de 154, occupant 367 actifs résidants. Le taux d'activité de la population (actifs ayant un emploi) âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 74,1 % contre un taux de chômage de 4,8 %. Les 21,1 % d’inactifs se répartissent de la façon suivante : 8,7 % d’étudiants et stagiaires non rémunérés, 6,4 % de retraités ou préretraités et 6 % pour les autres inactifs[47].

Secteurs d'activité

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Entreprises et commerces

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En 2019, le nombre d’unités légales et d’établissements (activités marchandes hors agriculture) par secteur d'activité était de 48 dont 2 dans l’industrie manufacturière, industries extractives et autres, 8 dans la construction, 18 dans le commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration, 2 dans l’Information et communication, 9 dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien, 1 dans l’administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale et 8 étaient relatifs aux autres activités de services[48].

En 2020, 13 entreprises ont été créées sur le territoire de la commune, dont 12 individuelles.

Au , la commune ne disposait pas d’hôtel et de terrain de camping[49].

Agriculture

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Blandy est dans la petite région agricole dénommée la « Brie française », (ou Basse-Brie), une partie de la Brie autour de Brie-Comte-Robert[50]. En 2010, l'orientation technico-économique[Note 4] de l'agriculture sur la commune est la culture de céréales et d'oléoprotéagineux (COP)[51].

Si la productivité agricole de la Seine-et-Marne se situe dans le peloton de tête des départements français, le département enregistre un double phénomène de disparition des terres cultivables (près de 2 000 ha par an dans les années 1980, moins dans les années 2000) et de réduction d'environ 30 % du nombre d'agriculteurs dans les années 2010[52]. Cette tendance se retrouve au niveau de la commune où le nombre d’exploitations est passé de 8 en 1988 à 4 en 2010. Parallèlement, la taille de ces exploitations augmente, passant de 85 ha en 1988 à 186 ha en 2010[51]. Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques des exploitations agricoles de Blandy, observées sur une période de 22 ans :

Évolution de l’agriculture à Blandy entre 1988 et 2010.
1988 2000 2010
Dimension économique[51],[Note 5]
Nombre d’exploitations (u) 8 6 4
Travail (UTA) 11 10 5
Surface agricole utilisée (ha) 676 758 744
Cultures[53]
Terres labourables (ha) 646 753 725
Céréales (ha) 417 518 431
dont blé tendre (ha) 277 308 222
dont maïs-grain et maïs-semence (ha) 84 s 12
Tournesol (ha) 64
Colza et navette (ha) 43 70 105
Élevage[51]
Cheptel (UGBTA[Note 6]) 55 8 5

Culture locale et patrimoine

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Église Saint-Maurice.

Lieux et monuments

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Église Saint-Maurice

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À l’époque mérovingienne, le groupe paroissial est composé de deux bâtiments différents : l’église et une chapelle dont les vestiges subsistent dans la cour intérieure du château, délimités sur le sol. Cette nécropole paraît s’étendre autour de l’église. Le mur méridional montre un bel appareil en arêtes de poisson qui pourrait appartenir à un édifice mérovingien ou carolingien. On a aussi retrouvé une nécropole de 72 sépultures de jeunes enfants autour du chevet de cette chapelle située dans le château.

Les parties les plus anciennes de l’église sont le clocher et la nef, qui datent du XIVe siècle. Ce clocher à quatre pans droits est caractéristique des églises briardes. Ensuite, Saint-Maurice a été agrandie au XVIe siècle par la construction d’un nouveau chœur. À cette époque, Jacqueline de Rohan, châtelaine de Blandy convertie au protestantisme, avait fait de l’église un lieu de culte pour cette nouvelle religion.

En 1572, toute l’aristocratie protestante se rassembla ici pour célébrer le mariage de Marie de Clèves et d’Henri Ier, prince de Condé. Parmi les invités se trouvait Henri de Navarre, futur roi Henri IV.

Marguerite est la plus grosse cloche de l’église. La première s’appelait Jacqueline, du nom de Jacqueline de Rohan, qui l’avait fait placer dans le clocher, mais elle a été fondue à la Révolution pour en faire des canons.

L’église est de style gothique avec ses larges ouvertures, elle donne cette impression de lumière et d’équilibre. Elle ne possède qu’un seul bas-côté. Il n’y a pas de transept, c’est la partie près de la chaire qui devait en tenir lieu pour les cérémonies, et à ce même endroit était situé le chœur au XIVe siècle.

Prieuré Saint-Martin

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L’ancien prieuré Saint-Martin, fondé au XIe siècle, dépendait de la très riche abbaye Saint-Martin-des-Champs à Paris. Le prieuré, également riche, formait au Moyen Âge un ensemble très important qui comprenait notamment une chapelle, un cimetière, une grange aux dîmes, une ferme entourée de profonds fossés, et de grands jardins. Il possédait des terres, des bois, et un pouvoir avec lequel le seigneur devait composer. On trouve à la Bibliothèque Nationale une lettre de Philippe Auguste datée de 1214[54], qui concerne une querelle séculaire entre les vicomtes de Melun et les moines au sujet de la possession des bois de Blandy. Après plus d’un siècle de procès, le roi a donné raison aux moines et Adam II de Melun s’y est soumis. Les moines avaient une grande influence au Moyen Âge. Ils contribuaient à l’évangélisation, limitaient l’autorité des puissants, et contribuaient au développement d’un élevage et d’une culture plus rationnels.

Patrimoine civil

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Le château et le pressoir à pommes.
  • Le château médiéval composé de cinq tours et d’un donjon reliés entre eux par un mur d’enceinte. Il fut construit au XIIIe siècle par le vicomte de Melun et restauré au début des années 1990. Propriété du conseil général, il a rouvert le 16 septembre 2007 après deux ans de travaux.
  • la Grande Rue, au no 9 : dès la moitié du XVIIe siècle, il est fait mention d’un maître à Blandy, donc d’une école, et dès le début du XVIIIe d’une école de filles (assez précoce).

Il y avait à cette adresse une école fondée en 1669, donc pendant la deuxième moitié du XVIIe. Cette école a fonctionné jusqu’au XIXe siècle. Aux XVIIIe et XIXe siècles, elle était établie au premier étage de la maison. En 1746 (moitié du XVIIIe), l’école a été agrandie par l’arrière grâce à l’achat d’une seconde maison dans la Grande Rue pour loger le maître d’école des garçons.
Dans ce même bâtiment, il y avait le broyeur à pommes et le pressoir banal.

  • Le broyeur à pommes servait autrefois à broyer des fruits avant de les porter au pressoir. La meule est en grès, elle est fixée sur un axe qui était entraîné par un cheval. Longtemps situé au no 9 de la Grande Rue, il a été transféré en 1990 sur la place du Colombier.
  • L’hôtel Chenevières est la grande et belle bâtisse qui borde le côté gauche de la place du Pleux. Elle est nommée d’après les champs de chanvre qui devaient s’y trouver autrefois : le chanvre a la particularité de pouvoir pousser sur des terrains ingrats appelés pleux en ancien français. Cette maison appartenait au XVIIIe siècle au procureur Pellegrin ; à cette époque, elle était entourée de vignes et de jardins.

Depuis le XVe siècle, il y avait à Blandy beaucoup de gens de loi : procureurs, mais aussi juges, baillis, notaires, car l’organisation du village était très complexe. Les terres étaient morcelées entre les possessions du seigneur, celles de la paroisse, et même celles de communautés religieuses extérieures au village comme l’abbaye royale de Saints-Père de Melun. Le prieuré Saint-Martin, tout près d’ici, possédait lui aussi beaucoup de terres. Ces attributions se modifiaient au fil du temps. Il devait être difficile de s’y retrouver au moment d’appliquer les impôts. Et c’est probablement là qu’intervenaient les juristes…

  • Au numéro 22 de la rue Saint-Martin, se trouvait la chapelle Saint-Martin, qui a été détruite à la Révolution. À son emplacement, une belle maison en a toutefois gardé les principales dispositions. C’est dans cette chapelle que s’était maintenu le culte catholique à Blandy au XVIe siècle, alors que l’église Saint-Maurice avait été transformée en temple protestant. À sa droite, il reste l’ancienne grange aux dîmes.
    Les moines ont quitté le prieuré à la fin du XIVe siècle. Les vicomtes de Melun en sont alors devenus propriétaires et y ont installé les chapelains du château. Vendu au XVIIIe siècle en même temps que le château, le prieuré est passé entre les mains de plusieurs propriétaires. À la Révolution, il a été vendu par l’État, et ses bâtiments, déjà très endommagés, ont été transformés ou détruits.

La rue Raoul-Kourilsky (voir point suivant) et la rue de la Fontaine contournent l’ancienne basse-cour du château. La basse-cour était le centre de la vie du domaine seigneurial, où étaient installés les paysans et artisans qui travaillaient pour le seigneur. Elle était entourée d’une enceinte fortifiée et c’est là où les villageois se réfugiaient en temps de guerre.

  • La rue Raoul-Kourilsky est nommée ainsi grâce à un médecin qui a sauvé les hommes du village. Ces hommes allaient être fusillés par les Allemands. Elle portait auparavant le nom de rue Courre-Soupe, parce que les pauvres couraient y chercher leur ration de soupe, en rapport avec l’hôtel-Dieu qui s’y trouvait jusqu’à son incendie en 1710 : (terrier de 1740 et recensement de 1744) ; les rations ont ensuite sans doute diminué et la rue a été rebaptisée Courte-Soupe (recensement de 1836). Durant la Seconde Guerre mondiale, le café Les Cent Tickets (documents du professeur Raoul Kourilsky et témoignage de Jean Caillon, jeune aligné contre le mur) ou Sans Tickets a été le théâtre d’un drame. Il était devenu le centre de ralliement des résistants pendant la guerre. Mais un jour, la Gestapo a découvert ce qui s’y passait et a donné l’assaut. En entendant les premiers coups de feu, un des hommes, Maurice Salingros, s’est dirigé vers la porte pour faire obstacle aux Allemands et permettre aux autres de s’enfuir. Pendant que les résistants s’évadaient par le jardin, Maurice Salingros a essuyé de plein fouet les tirs allemands… Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Les résistants leur ayant échappé, les Allemands ont rassemblé tous les hommes du village et les ont alignés en menaçant de les exécuter. C’est alors que l’un d’eux, Raoul Kourilsky, a pris la parole en allemand pour tenter de négocier leur libération. Après une attente interminable, les hommes ont finalement été relâchés.
  • Dans la rue de la Fontaine reste une maison avec un beau porche et une arche en grès ; au XIXe siècle, elle a servi en même temps de presbytère, d’école et de mairie.
  • Le lavoir public de la fin du XVIIIe siècle est aménagé sur un ruisseau qui descend la pente naturelle jusqu’au ru d’Ancœur.

Personnalités liées à la commune

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Héraldique, devise et logotype

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Les armes de Blandy se blasonnent ainsi :

D’azur aux sept besants d’or donnés 3.3.1, au chef du même.

Il s'agit des « armes pleines » de la maison de Melun.

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Collectif d’historiens, Le patrimoine des communes de la Seine-et-Marne - tome 1, Paris, Éditions Flohic, , 1507 p. (ISBN 2-84234-100-7), « Blandy », p. 227–229
  • Taillandier, Histoire du Bourg et du Château de Blandy en Brie
  • Marc Viré, Rapport d'archéologie sur le Château de Blandy les tours
  • Victor Mohler, Chronique du bourg et du château de Blandy-les-Tours, de l'an 485 à l'an 1900
  • Isabelle Rambaud, Le château de Blandy les Tours, 2007
  • Pascale Coffinet, En Val d'Ancoeur : Promenade avec les peintres

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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Notes et cartes

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  • Notes
  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Contrairement au hameau ou écart qui est un groupe d’habitations , un lieu-dit n'est pas forcément un lieu habité, il peut être un champ, un carrefour ou un bois...
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  4. L'orientation technico-économique d'une exploitation est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
  5. L'indicateur s signifie que la donnée n'est pas diffusée par respect du secret statistique.
  6. L'Unité gros bétail alimentation totale (UGBTA) est une unité employée pour pouvoir comparer ou agréger des effectifs animaux d’espèces ou de catégories différentes (par exemple, une vache laitière = 1,45 UGBTA, une vache nourrice = 0,9 UGBTA, une truie-mère = 0,45 UGBTA).
  • Cartes
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Références

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