Blanche Gardin

actrice et humoriste française

Blanche Gardin, née le à Suresnes, est une humoriste, comédienne et scénariste française. Elle se fait connaître du grand public grâce à sa participation au Jamel Comedy Club et pour son rôle dans la série télévisée WorkinGirls sur Canal+, puis devient populaire avec ses spectacles en stand-up. Elle remporte deux années de suite un Molière de l'humour pour ses spectacles Je parle toute seule et Bonne nuit Blanche en 2018 et 2019. Comme scénariste, elle a notamment coécrit le programme court Parents mode d'emploi, diffusé sur France 2.

Blanche Gardin
Blanche Gardin en 2018.
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Blanche Ariel Marie GardinVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Période d'activité
Depuis Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Taille
1,59 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Influencée par
Distinctions
Molière de l'humour ( et )Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales

Biographie

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Débuts et révélation

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Née le [1],[2] à Suresnes[3] d'un père professeur de linguistique[4], communiste[5], et d'une mère romancière et traductrice, Blanche Ariel Marie Gardin obtient un DEA de sociologie à l'université Paris-Nanterre en 2001[3],[6], sur l’incorporation de la culture policière, au sens bourdieusien du terme : comment on intègre dans son corps le fait d’être policier[7]. Après des débuts en tant qu'éducatrice en banlieue parisienne[3], elle est repérée grâce à un DVD de sketchs[8] faits avec un ami, Ali Arhab, envoyé à l'animateur de Canal+ Karl Zéro. Il l'intègre sur les derniers mois de son émission Le Vrai Journal[9]. Kader Aoun la présente alors à Jamel Debbouze[10].

Durant l'été 2006, l'humoriste est révélée par la première saison du Jamel Comedy Club. Elle participe aux spectacles et tournées organisés sous ce nom durant trois ans.

Parallèlement, la chaîne Comédie! lui confie les rênes d'une émission hebdomadaire de vingt-six minutes diffusée à partir du . Blanche Gardin anime l'émission Ligne Blanche[11] et joue dans des sketchs à personnages récurrents (Marjorie Poulet[12], la grand-mère, etc.). Dix-huit épisodes sont diffusés jusqu'en 2008.

Avant d'entamer des carrières solo, les membres de la bande du Jamel Comedy Club se retrouvent pour deux projets : le doublage d'un film des studios Walt Disney, Le Chihuahua de Beverly Hills de Raja Gosnell ; une série télévisée parodique, Inside Jamel Comedy Club, diffusée en 2009 par Canal+. Blanche Gardin fait non seulement partie de la distribution principale, mais elle est coscénariste de tous les épisodes de l'unique saison, aux côtés de Fabrice Éboué et Thomas Ngijol.

Carrière en solo

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Elle enchaîne avec des rôles secondaires dans des longs-métrages, sortant tous en 2011 : le drame La Lisière ; puis les comédies Low Cost, de Maurice Barthélemy, et surtout Case départ, de Lionel Steketee, Fabrice Éboué et Thomas N'Gijol. Elle y joue la femme du personnage incarné par Éboué. Elle participe également à des téléfilms.

Après deux apparitions dans la série Bref, elle revient en 2012 à la télévision, dans la nouvelle série WorkinGirls, diffusée sur Canal+. Elle joue Hélène Grilloux, une employée de bureau naïve au grand cœur[10]. Après trois saisons, un téléfilm spécial de Noël est diffusé en . C'est la dernière participation de Blanche Gardin à la série.

En 2013, elle participe à la création de la short-com Parents mode d'emploi pour France 2, dont elle écrit plusieurs épisodes. Le programme est un succès. Elle retrouve Fabrice Éboué avec qui elle coécrit Le Crocodile du Botswanga, satire d'une dictature africaine. La même année, elle participe au film 20 ans d'écart avec Virginie Efira et Pierre Niney où elle interprète une photographe de mode odieuse.

En 2015, elle joue son one-woman-show, Il faut que je vous parle ![13], mis en scène par Alain Degois, alias Papy[14]. Elle en tire un livre du même nom, publié l'année suivante. En , elle dit, dans un entretien, avoir été très influencée dans son travail par Louis C.K.[4].

 
Blanche Gardin en 2016.

En 2016, elle participe à deux comédies : Adopte un veuf, de François Desagnat, et Tamara, d'Alexandre Castagnetti, adaptation d'une bande dessinée. Elle écrit avec Noé Debré le scénario du troisième film d'Éric Judor en tant que réalisateur : Problemos. Elle y joue aussi le rôle de Gaya (cette écriture faisant partie de la satire ; l'orthographe correcte étant Gaïa)[15].

Elle crée en 2016 sa propre entreprise de production : « White Spirit »[16].

En 2017, elle joue au théâtre parisien L'Européen Je parle toute seule[6], stand-up mis en scène par Maïa Sandoz. Ce seule-en-scène lui vaut le Molière du meilleur spectacle d'humour, face à Jérôme Commandeur, Jamel Debbouze, Fabrice Éboué et Manu Payet. Le , dans une actualité marquée par le procès du producteur américain Harvey Weinstein, accusé de multiples agressions sexuelles et viols, mais aussi par le vent de polémiques et débats apportés par la vague #BalanceTonPorc, Blanche Gardin présente elle-même la remise de ce Molière, et se remet donc le trophée[17]. Elle déclare d'ailleurs ironiquement dans son discours : « Attendez, je suis la seule femme nommée, l'année de l'affaire Weinstein… C'est tout moi ça, c'est l'histoire de ma vie : le jour où j'ai un prix, il a aucune valeur. J'ai l'impression d'être un rebeu du 9-3 qui vient d'être admis à Sciences Po ».

En 2018, Blanche Gardin joue Bonne nuit Blanche, stand-up mis en scène par Maïa Sandoz, qui lui vaut en 2019 le Molière du meilleur spectacle d'humour.

En 2021, Blanche Gardin offre un rôle secondaire à Louis C.K. dans sa série La Meilleure Version de moi-même, diffusée sur Canal+[18], une série qui « trouble à force de jouer avec insistance sur la frontière entre rire avec et rire contre » selon Marc Weitzmann[19],[20].

Engagements

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En , elle annonce son soutien à Louis C.K., accusé par plusieurs comédiennes de s’être masturbé en leur présence ou d’avoir proposé de le faire, en déclarant dans Télérama : « Le fait qu'on puisse mettre dans le même sac un producteur qui viole des actrices et un mec dont le fétichisme, c'est de se masturber devant des femmes en leur demandant s'il peut le faire, ça veut bien dire qu'il y a un gros problème de nuances dans notre société moderne[21] ».

Elle est engagée à la fondation Abbé-Pierre qu'elle parraine et soutient financièrement pour le logement pour tous[22]. Ainsi, elle participe à la cérémonie Les Pics d'Or, organisée par la fondation Abbé-Pierre, pour dénoncer, avec ironie, le mobilier urbain anti-SDF[23].

Le , elle refuse d'être distinguée dans l'ordre des Arts et des Lettres, décoration proposée à l'artiste par le ministre de la Culture Franck Riester[24] : « Je ne pourrai accepter une récompense que sous un gouvernement qui tient ses promesses et qui met tout en œuvre pour sortir les personnes sans domicile de la rue »[25].

En avril 2022, elle signe une tribune avec deux mille autres personnalités[26], dans laquelle elle appelle à voter pour Jean-Luc Mélenchon en vue de l'élection présidentielle française de 2022.

Le journal L'Express constate qu'elle est qualifiée de « réac de gauche »[27] par ses détracteurs, après qu'elle a refusé de participer à LOL : qui rit, sort ![28],[29] en , en raison notamment du salaire excessif offert, du management des employés ou de l’empreinte carbone de l'entreprise Bezos[28], et qu'elle a critiqué le mouvement woke[18] en de la même année[30].

Vie privée

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En 2018, l'humoriste Louis C.K. officialise leur liaison, alors qu'ils ont été vus main dans la main dans les rues de New York le mois précédent[31]. Dans un entretien pour Le Point en juillet 2023, elle indique être célibataire[32],[33].

Filmographie

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Actrice

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Cinéma

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Télévision

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Courts métrages

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  • 2009 : Cathy d'Elsa Barrère : Cathy
  • 2010 : There is the War d'Olivier Laneurie : Léa
  • 2017 : Sur un AirBnb de Zazon Castro

Scénariste

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Réalisatrice

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Théâtre

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Publication

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Prix et récompenses

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Notes et références

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  1. « Blanche Gardin alias Blanche »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) [PDF], sur ad2productions.fr (consulté le ).
  2. Extrait d'acte de naissance no 617/1977.
  3. a b et c Gilles Renault, « Blanche Gardin, noir c'est noir » sur Libération, .
  4. a et b madmoiZelle, « Blanche Gardin, la Louis CK française, de sa fugue ado à son standup », (consulté le ).
  5. Jacques Morice et Guillemette Odocino, « Blanche Gardin (entretien) », Télérama, no 3684,‎ .
  6. a et b Nathalie Simon, « Blanche Gardin, humoriste hors cadre » sur Le Figaro, .
  7. 10 choses à savoir sur Blanche Gardin, Molière de l'humour 2018, Nouvel obs, publié le .
  8. « Blanche Gardin : itinéraire d'une humoriste pas si "normale" - Les Inrocks », sur lesinrocks.com (consulté le ).
  9. Rossana Di Vincenzo, « Blanche Gardin "trashe" le stand-up » sur Télérama, .
  10. a et b Olivier Joyard, « Blanche Gardin : itinéraire d'une humoriste pas si "normale" » sur Les Inrocks, .
  11. Vincent Julé, « Blanche Gardin, l'humoriste qui fait du bien là où ça fait mal » sur 20 minutes, .
  12. Clémentine Gallot, « Blanche Gardin prend le célibat par les cornes » sur Libération, .
  13. Sandrine Blanchard, « Les confessions drôlissimes de Blanche Gardin » sur Le Monde, .
  14. Sandrine Blanchard, « Blanche, reine de l’humour noir », Le Monde, .
  15. a et b Brigitte Baronnet, « Après La Tour 2 Contrôle infernale, Éric Judor rejoint La communauté » sur Allociné, .
  16. « Mme Blanche Gardin, président de White Spirit Productions sur dirigeant.com », sur dirigeant-société.com (consulté le ).
  17. Paul Guyonnet, « Blanche Gardin a encore fait le show aux Molières en se remettant elle-même un prix », sur Le Huffington Post, (consulté le ).
  18. a et b Philippe Guedj, « Obsessions woke et repli sur soi : Blanche Gardin pulvérise l’air du temps », sur Le Point, (consulté le ).
  19. « La série "La meilleure version de moi-même", les frontières du rire », sur France Culture (consulté le ).
  20. Daniel Schneidermann, « Avec Blanche Gardin, Bolloré rit utile », sur arretsurimages.net (consulté le ).
  21. "Après #Balancetonporc et l'affaire Louis C.K., les humoristes seront bien meilleurs en 2018", Rossana Di Vincenzo, Télérama, .
  22. « Blanche Gardin et Christophe Robert sur le mal-logement : "L'Abbé Pierre était la voix des sans-voix." », sur France Inter, (consulté le )
  23. Camille Paix, « C’est ridicule de mettre des piques contre les SDF comme on le fait contre les pigeons» : aux Pics d’or, l’humour face à l’inhumanité », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  24. « Blanche Gardin refuse d'être décorée des Arts et des Lettres et le fait savoir », sur Télérama.fr (consulté le ).
  25. « L'humoriste Blanche Gardin refuse d'être nommée à l'ordre des Arts et des Lettres et critique le gouvernement », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  26. Marceau Taburet, « Présidentielle: 2 000 personnalités appellent à voter pour Jean-Luc Mélenchon », sur Libération (consulté le ).
  27. Alix L'Hospital, Angèle, François Ruffin, Blanche Gardin… les nouveaux "réacs" de gauche, lexpress.fr, 9 juin 2023
  28. a et b Christelle Murhula, « Voici pourquoi Blanche Gardin refuse de participer à la prochaine saison de « LOL : qui rit, sort ? » », sur Madmoizelle, (consulté le )
  29. Victor Vasseur, « "Ça me ferait mal au cul" : Blanche Gardin a refusé de participer à l'émission "LOL : qui rit sort !" », sur France Inter, (consulté le )
  30. 6medias2, « L'humoriste Blanche Gardin dénonce le wokisme, “ce mélange d'une pensée très radicale, fanatique, excluante” », sur Valeurs actuelles, (consulté le )
  31. « Le comique Louis C.K. a joué à Paris et confirmé sa relation avec Blanche Gardin », sur 20minutes.fr.
  32. Peggy Sastre, « « C'est ainsi que l'humour disparaît... » : Blanche Gardin, le grand entretien », sur Le Point, (consulté le ).
  33. Marine LPT, « Blanche Gardin célibataire : au détour d’une confidence sur son chien, elle officialise sa rupture avec Louis C. K. », sur Closer, (consulté le ).
  34. Anne Douhaire, « La bande dessinée "Zaï zaï zaï zaï" de Fabcaro en scène au Pulp Festival 2018 », France Inter, .
  35. (en) « Awards and Jury - Edition 2020 », sur leffest.com (consulté le ).

Voir aussi

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Bibliographie

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Liens externes

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