Biennale de São Paulo
La Biennale de São Paulo ou Biennale Internationale d'Art de São Paulo (en portugais, Bienal de São Paulo) est une exposition d'art qui se produit à São Paulo depuis 1951.
Biennale de São Paulo | |
Le hall central du pavillon de la biennale, conçu par Oscar Niemeyer | |
Type | Art |
---|---|
Pays | Brésil |
Localisation | São Paulo |
Coordonnées | 23° 35′ 17″ sud, 46° 39′ 14″ ouest |
Site web | www.fbsp.org.br |
modifier |
L’évènement est considéré comme l'un des principaux événements du circuit international de l'art.
Historique
modifierLa première Biennale a eu lieu en 1951 sur le modèle de la biennale de Venise[1],[2] grâce aux efforts de l'homme d'affaires et mécène Francisco Matarazzo Sobrinho (1892-1977) (connu sous le nom Ciccillo Matarazzo) et de son épouse Yolanda Penteado. Un grand prix y est également décerné. C'est la première exposition d'art moderne tenue à l'extérieur des grands centres culturels de l'Europe et de l'Amérique du Nord.
Cette manifestation s'est faite à un moment où un certain nombre d'autres réalisations culturelles ont été organisées à São Paulo - Musée d'Art de São Paulo (MASP) (lancé en 1947) présidé longtemps par Francisco Matarazzo Sobrinho, le Théâtre Brésilien de Comédie - TBC (1948), le Musée d'Art Moderne de Sao Paulo - MAM / SP (1949) et la Compagnie Cinématographique Vera Cruz (1949).
La première Biennale apporte au Brésil pour la première fois, des œuvres de Pablo Picasso (1881-1973), Alberto Giacometti (1901-1966), René Magritte (1898-1967), Camille De Taeye (1938-2013), George Grosz (1893-1959), Robert Tatin (1902-1983), Yvette Alde (1911-1967), Roger Bezombes (1913-1994), Mario Prassinos (1916-1985), André Minaux (1923-1986), etc., et de la production brésilienne comme Lasar Segall (1891-1957), Victor Brecheret (1894-1955), Goeldi (1895-1961), Jorge Mori...
La deuxième édition de la Biennale de décembre 1953, se produit dans le parc Ibirapuera récemment ouvert à l'occasion des célébrations du centenaire de la quatrième ville de São Paulo, dont le projet est signé par Oscar Niemeyer (1907-2012) et Burle Marx (1909-1994). Connu sous le nom de la Biennale de Guernica, le célèbre tableau de Picasso de 1937[2]. Le salon dispose également de Constantin Brancusi (1876-1957), de Giorgio Morandi (1890-1964) et d'œuvres des futuristes italiens, et d'autres grands maîtres dans l'art international moderne.
La Biennale de 1955 a bénéficié notamment d'œuvres de Sophie Taeuber-Arp (1889-1943)[3].
Depuis la quatrième édition en 1957, la Biennale se produit habituellement dans le pavillon Ciccillo Matarazzo[4], au parc d'Ibirapuera, conçu par Oscar Niemeyer et Helio Uchoa, et dont le nom rappelle le fondateur de cette biennale, Francisco (=Ciccillo) Matarazzo Sobrinho.
En 1967, la biennale accueille l'artiste japonaise Akiko Shirai. Dans cette exposition, des artistes importants des débuts du Pop art étaient représentés, tels que James Gill et Andy Warhol. Le grand prix de la biennale se joue entre l’Anglais Richard Smith (en) et le Français César. Le prix est finalement attribué à Richard Smith, mais la direction de la Biennale propose à César un prix d’honneur qu’il refuse[5].
Renommée
modifierCette Biennale est détenue et organisée par la Fundação Bienal de São Paulo, une organisation sans but lucratif qui a pris le relais du Museu de Arte Moderna de São Paulo[6] et qui promeut également la Biennale internationale d'architecture, d'urbanisme et de design de Sao Paulo en collaboration avec l'Institut des Architectes du Brésil. Cette Biennale internationale d'art de São Paulo est l'une des manifestations d'art contemporain les plus connues au monde, avec Venise bien sûr, Gwangju (en Corée), Sydney, et la Documenta à Cassel en Allemagne (qui est organisée tous les 5 ans)[7].
Notes et références
modifier- Gilles Lapouce, « La " Biennale ´ de São Paulo », Le Monde, (lire en ligne)
- « A Sao-Paulo, la Biennale dans un certain flou. La Biennale de Sao-Paulo a été créée en 1951 sur le modèle de celle de Venise. Le désordre en plus », Le Monde, (lire en ligne)
- (en) Sergio Delgado Moya, Delirious Consumption: Aesthetics and Consumer Capitalism in Mexico and Brazil, University of Texas Press, (lire en ligne), p. 240
- (en) « Ciccillo Matarazzo Pavilion », sur Architectuul
- « La Participation française à la IXe Biennale de São Paulo (1967) et la Question « César » », Critique d’art, no 39, (DOI 10.4000/critiquedart.2651, lire en ligne)
- (en) Gabriella Angeleti, « Bienal de São Paulo celebrates its 70th anniversary this month with a podcast series and other programmes », The Art Newspaper, (lire en ligne)
- Martine Robert, « Les biennales d'art contemporain redynamisent les territoires », Les Échos, (lire en ligne)