Bic (entreprise)
BIC est un groupe français fondé le par Marcel Bich.
BIC | |
Logo de BIC. | |
Création | 1945 |
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Fondateurs | Marcel Bich |
Personnages clés | Gonzalve Bich (d) , PDG |
Forme juridique | Société anonyme |
Action | Euronext : BB, indice Next 150 |
Slogan | « Bic fait, bien fait » |
Siège social | Clichy (Hauts-de-Seine) France |
Direction | Gonzalve Bich (d) (PDG) |
Activité | Papeterie |
Produits | Stylos Briquets Rasoirs Kayaks Téléphones mobiles Planche à voile Planche de surf |
Filiales | Tipp-Ex, Conté, Criterium, Sergent-Major, Sheaffer, Stypen, Velleda |
Effectif | 14 934 ()[1] |
SIREN | 552008443 |
Site web | http://www.bic.com |
Chiffre d'affaires | 2,23 Mrd € (2022) |
Résultat net | 209 M € (2022) |
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Connu pour ses stylos, il commercialise également d'autres articles de papeterie, des rasoirs, des briquets, ainsi que du matériel sportif.
BIC est contrôlé par son premier actionnaire, la famille Bich (44,8 %).
Son siège se situe à Clichy.
Histoire
modifierAnnées 1950 : genèse de la marque
modifierLe , la société PPA (Porte-plume, Porte-mines et Accessoires)[2] débute en France ; Marcel Bich, ancien directeur de production d’une fabrique d’encre, en est le président directeur général et Édouard Buffard le directeur de la production. L’entreprise s’installe dans une usine à Clichy et fabrique des pièces détachées de stylos plumes et porte-mines.
L’entreprise rachète le brevet du stylo à bille inventé par le Hongrois László Biró en 1938, et lance en 1950, le stylo à bille Bic Cristal, développé notamment par Marcel Bich, d'où son nom, stylo qui a été vendu à plus de cent milliards d’exemplaires depuis. En 2021 encore, il s'agit du stylo le plus vendu dans le monde[3].
En 1953, Marcel Bich et Édouard Buffard créent une société qui prend le nom BIC[4],[5], plus facile à identifier et prononçable dans toutes les langues. Un an plus tard, BIC se développe en Italie[5]. C'est en 1956 que l'entreprise lance le « stylo à pointe rétractable M10 », et s'implante au Brésil.
En 1957, la société s'implante au Royaume-Uni, ainsi que dans la zone Sterling, en Australie, en Nouvelle-Zélande et en Scandinavie. En 1958, le rachat de la compagnie américaine « Waterman Pen Company » permet à BIC de s'implanter aux États-Unis tout en continuant son développement en Afrique et au Moyen-Orient. En 1959, BIC fait l'acquisition de l'entreprise suédoise Ballograf (sv).
Années 1960 : début de la diversification de la marque
modifierEn 1961, de nouvelles billes en carbure de tungstène sont commercialisées, elles améliorent l'écriture et réduisent les coulures d'encre. L'entreprise lance une gamme de stylo à pointe fine, reconnaissable à sa couleur dite « Orange », couleur qui a été protégée par brevet déposée par BIC.
Le , BIC lance une gamme de trois stylos bille de luxe. Le Chromé, le Luxe et le Grand luxe (moitié du corps exécutée en laminé double or). Cette gamme sera quasiment ignorée du public.
En 1965, le ministère de l'Éducation nationale autorise l'utilisation des stylos à bille dans les écoles.
En 1969, l'activité de marquage publicitaire aux États-Unis est lancée. Un an plus tard, le Bic 4 couleurs est lancé.
La société BIC est introduite à la Bourse de Paris le .
7 ans plus tard, en 1979, la société Conté rejoint le groupe. En 1981, le groupe se diversifie dans l'industrie des loisirs avec sa filiale « BIC Sport », spécialisée dans les planches à voile. En 1985, lancement du « briquet BIC Mini » et, en 1991, l'entreprise lance le briquet « BIC Électronique ».
C'est en 1992 que BIC reprend la marque américaine de produits de correction Wite-Out (en).
En 1993, elle lance le crayon sans bois « Conté Évolution », et en 1994, elle lance son rasoir 2-lames et son rasoir pour femmes.
Le groupe commence son expansion en Europe de l'Est en 1995, et en 1996, BIC Graphic Europe est créée. En 1997, BIC rachète la marque Tipp-Ex, leader européen des produits de correction, et Sheaffer, marque d'instruments d'écriture haut de gamme. L'entreprise arrive en Asie.
En 1998, lancement du briquet « Mini Tronic », et en 1999, lancement du rasoir « Softwin », à tête pivotante et bandes lubrifiantes.
Années 2000
modifierEn 2000, ouverture d’une usine d’instruments d’écriture à Marne-la-Vallée. Lancement du briquet multi-usages « Megalighter ». Lancement de rollers à encre gel et encre liquide. Deux ans plus tard, le groupe lance des étuis à briquet puis des kayaks BIC Sport, et en 2003, son rasoir 3-lames « BIC Comfort 3 » pour homme et, en 2004, celui pour femmes « BIC Soleil ». La même année, elle met sur le marché la gamme de coloriage « BIC Disney Magic Artist ». Le groupe fait l'acquisition de Stypen SA[6] et BIC Kosaido Shoji[7] qui prendra le nom de BIC Kosaido kK. Le groupe se sépare de Ballograf (sv).
En 2005, la direction annonce le lancement de « BIC Comfort 3 Advance ».
En 2006, BIC acquiert la société brésilienne Pimaco, spécialisée dans la fabrication et la distribution d'étiquettes adhésives[8]. Un an plus tard, elle rachète la société américaine Atchison Products Inc., fabricant de sacs à usage promotionnel personnalisés par un marquage publicitaire[9].
En 2008, BIC, en partenariat avec Orange, lance le « BIC Phone ». Cette même année, le groupe ouvre, au Mexique, une plateforme d'emballage pour les rasoirs et acquiert Antalis au groupe Sequana[10]. En 2008, le groupe BIC acquiert 40 % de six entités du groupe indien Cello (sur sept entités) et l'américain Norwood Promotional Products[5].
Années 2010
modifierEn 2010, le groupe cède les activités de produits funéraires de « BIC Graphic »[5]. Et en 2011, le groupe se sépare de l'activité « B to B » de Pimaco au Brésil et de l'activité de pinces à linge Reva en Australie. Il fait l'acquisition de Sologear LLC, fabricant de FlameDisk[11] et d'Angstrom Power Incorporated, société spécialisée dans le développement de la technologie des piles à combustible portables.
En 2012, l'usine d'emballage de rasoirs au Mexique est agrandie. En septembre, le groupe BIC et Intel lancent « BIC Éducation », une solution éducative pour l'école primaire, combinant écriture manuscrite et numérique[5].
En 2013, le Groupe BIC finalise l'acquisition de la dernière (septième) entité de l'activité Papeterie du groupe indien Cello et acquiert un terrain pour la construction d'une usine de briquets située à Nantong en Chine, mais cède Sologear LLC, fabricant de FlameDisk acheté en 2011.
En août 2014, Sheaffer est vendu à A. T. Cross Company pour quinze millions de dollars[12]. Et, en 2015, la technologie de piles à combustible portables est vendue à Intelligent Energy (en). Le groupe Cello cède au Groupe BIC le reste de sa participation dans le capital de Cello Pens[5].
En 2016, lancement du « 3 couleurs + 1 surligneur jaune ». L'usine de papeterie de Shanghai en Chine est fermée.
En 2017, le groupe lance le « 3 couleurs + 1 mine graphite » et inaugure une nouvelle usine BIC à Samer (Pas-de-Calais)[13]. Les activités nord-américaines et de Sourcing en Asie de « BIC Graphic » sont cédées à H.I.G. Capital (en). La filiale indienne « BIC Cello » acquiert un terrain pour la construction d'une nouvelle usine à Vapi dans l'état de Gujarat.
En novembre 2018, Le groupe BIC reçoit de la part de l'Estonien Tahe Outdoors une offre d’achat de sa filiale « BIC Sport » spécialisée dans les sports de glisse nautique (paddle, windsurf, kayak…)[14],[15],[16],[17].
Le 4 janvier 2019, les salariés du site de production de Vannes se mettent en grève afin de protester contre la mise en place d'un plan de sauvegarde de l'emploi. Avec la vente prévue de BIC Sport au groupe Estonien Tahe Outdoors, BIC va fermer son site de Vannes et propose six transferts d'emplois vers Marne-la-Vallée ainsi que trente-trois licenciements[18]. Le reste de la production va en effet être délocalisé en Tunisie. La principale raison invoquée au transfert physique de la production est le manque de locaux : selon un délégué CFDT, « il suffirait de trouver un bâtiment sur la région pour y installer les machines et tout le monde garderait son emploi »[19].
Le 16 janvier 2019, l'usine de Vapi dans l'État de Gujarat est inaugurée. En juillet 2019, le groupe Bic annonce l'acquisition de la société Lucky Stationery Nigeria Ltd (LSNL), premier fabricant d'instruments d'écriture au Nigéria qui est le plus gros marché de la région[20]. Par cette acquisition, Bic entend développer ses positions en Afrique où elle est présente depuis près de quarante ans[21].
En octobre 2019, la direction de Bic annonce avoir abaissé ses prévisions concernant le chiffre d'affaires de l'année en cours en raison d'une baisse du marché du briquet aux États-Unis et d'une chute dans les ventes de papeterie au troisième trimestre[22],[23],[24].
Années 2020
modifierDans le premier semestre de 2020, le chiffre d'affaires de Bic baisse de 19,2 %, à 775,8 millions d'euros. Son bénéfice net chute également de 75,3 %, à 22,1 millions d'euros[25]. Les chiffres catastrophiques sont directement liés à la fermeture des écoles et des entreprises en pleine crise liée à la pandémie mondiale de Covid-19[26]. Cependant au début de l'année 2021, après cinq années de baisse de son action, cette dernière remonte à 60 euros à la suite de la publication de bons chiffres du premier trimestre grâce à une hausse des ventes de briquets aux États-Unis[27].
Parmi ses récentes innovations, la marque présente un stylo à 4 couleurs composées, en stylo bille, des couleurs noire, bleue et rouge, avec l'ajout d'une mine de crayon de papier, également rétractable et rechargeable, avec un bouton poussoir au sommet du stylo, servant également de gomme pour la mine crayon.
En 2021, le stylo BIC fête ses 70 ans. La direction annonce qu'il se vend 4 000 stylos BIC chaque minute à travers le monde[28].
Le 18 janvier 2022, BIC annonce le rachat d'Inkbox, marque canadienne de tatouages semi-permanents, pour 65 millions de dollars[29].
En septembre 2022, BIC officialise le rachat de l'entreprise grenobloise Advanced Magnetic Interaction, AMI, spécialiste de l'interaction augmentée[30].
Sur l'ensemble de l'année 2022, BIC voit ses revenus augmenter de 22 % en 2022 à 2,234 milliards d'euros[31]. Son bénéfice net s'élève à 209 millions d'euros, en repli par rapport à l'année 2021 qui avait été marquée par un revenu exceptionnel lié à la vente du siège de Clichy[32].
En 2024, Gonzalve Bich, qui avait été nommé directeur général de l'entreprise en 2018, annonce qu'il cédera son poste d'ici au 30 septembre 2025[33].
Identité visuelle (logo) et intellectuelle
modifierLe premier logo de la société BIC date de 1953. Les lettres BIC sont insérées dans un parallélogramme orangé aux coins arrondis.
En 1952, l’affichiste Raymond Savignac entame sa collaboration avec BIC et crée la campagne publicitaire « Elle court, elle court, la Pointe BIC ».
En 1961, il est à l’origine de la création du petit « BIC boy », devenu emblématique, dans le cadre d’une nouvelle campagne publicitaire (la nouvelle bille en carbure de tungstène). Ce personnage représentant un petit écolier (culotte courte et cravate) à tête de la nouvelle bille en tungstène du stylo BIC, portant un stylo à bille BIC dans son dos, était destiné à attirer l’attention aussi bien des parents que des enfants. Il s'agissait également — et peut-être avant tout — d'une campagne subliminale pour l'usage du stylo à bille dans les écoles qui, en effet, demeura interdit par le ministère de l'Éducation nationale jusqu'à la circulaire du [34] pour l’apprentissage de l’écriture[35]. Le succès populaire immédiat du BIC boy incita BIC à créer un nouveau logo incluant le BIC boy (deuxième logo) dès l’année suivante, en 1962.
Le BIC boy est placé au côté gauche du logo BIC, les trois lettres BIC, toujours insérées dans un parallélogramme aux coins arrondis, deviennent noires sur fond jaune — nuancier Pantone 1235C —, couleurs emblématiques du logo dûment enregistrées. La couleur orange était aussi enregistrée à titre de marque.
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Le premier logo de Bic - 1953.
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Logo à partir de 1962.
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Logo actuel de Bic.
Produits
modifierArticles de papeterie
modifierBIC développe une ligne complète d’articles d’écriture (stylos à bille, rollers, stylo-feutres, portemines, surligneurs, marqueurs, crayons graphite, colle). Elle acquiert en 1979, la société Conté, une marque de produits de dessin et de coloriage. Elle reprend en 1992 aux États-Unis la marque Wite-Out et en Europe la marque Tipp-Ex en 1997[36], afin de développer une gamme d’articles de correction et d’effacement. Le groupe achète, en 1997, la marque Sheaffer[37], fabricant d’articles d’écriture haut de gamme (stylos à plume, stylos à bille, portemines) et en 2004, Stypen, fabricant français de stylos-plume[38].
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Bic Cristal bleu.
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BIC Concorde.
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BIC M10 rétractable.
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Bic 4 couleurs en édition spéciale pour le 40e anniversaire de la marque
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Un stylo Bic 4 couleurs
Briquets
modifierEn 1973, BIC diversifie son activité et commercialise son premier briquet à flamme réglable. La gamme s’agrandit avec la commercialisation de modèles de briquets différents (taille mini et slim), de briquets décorés ainsi que des briquets à allumage électronique.
En 1975, une usine s’installe à Redon où sont fabriqués plus de trois millions de briquets jetables par jour.
En 2000, BIC lance une gamme de briquets utilitaires destinés à l’allumage des bougies, barbecues, cheminées, etc., et d’étuis pour briquets en 2002.
Parfums
modifierVers 1988, BIC tente d'entrer dans le marché de la parfumerie, en vendant des petites bouteilles de parfum à l'effigie de leurs stylos bille, dans les débits de tabac. Ce fut un échec essentiellement dû au fait que l’image du luxe et de la séduction liée aux parfums ne va pas de pair avec les produits jetables.
Les parfums furent retirés en 1991. Le packaging peu flatteur et le fait que les parfums soient vendus uniquement dans les bureaux de tabac semblent être les principales raisons de l'échec commercial du produit, qui coûtera quatre cents millions de francs à la marque[39].
Bateaux (BIC Sport) kayak, surf, planche à voile
modifierEn 1980, BIC rachète à Vannes l'usine fondée par Marcel Tabur qui produisait des petites embarcations type annexes en polyéthylène sous la marque Sportyak (après un hiatus de plus de 25 ans, ces embarcations sont à nouveau produites à l'identique) et commence à y produire des planches à voile. En 1983, Le baron Bich rachètera également la marque allemande Windglider créée par l'industriel Fred Ostermann : en effet, à la suite du boycott des Jeux de Moscou par les États-Unis, l'Union soviétique a fait un intense lobbying pour écarter la marque américaine Windsurfer (dirigée par Hoyle Schweitzer) qui était à cette époque leader du marché, et proposait un engin monotype polyvalent distribué dans le monde entier.
Marcel Bich, qui a réussi, au cours d'un procès resté dans les annales du droit des brevets, à faire casser les brevets protégeant la marque Windsurfer, profite de l'occasion pour affirmer sa supériorité dans cette activité alors en phase d'expansion. Néanmoins, la Windglider sera retirée du programme des Jeux olympiques dès 1988, remplacée par un modèle plus performant, la Lechner M3 fabriquée par un artisan autrichien. Le journal Actuel publiera un long article sur ces péripéties, intitulé : « Le vieux requin a bouffé toutes les planches ».[réf. nécessaire]
L'activité planche à voile est dirigée par un tandem de jeunes managers, Hervé Prieux et Patrick Dussossoy qui multiplient les expérimentations (au début des années 1980, la planche à voile évolue constamment). Les produits phares de l'époque sont la Dufour Wing (Marcel Bich a également racheté le constructeur de bateaux rochelais Michel Dufour et s'est entiché de la Coupe de l'America, où ses résultats sans commune mesure avec les sommes englouties font de lui la risée de la presse nautique[réf. nécessaire]), la BIC Show (la première planche de série type Funboard, qui résiste assez mal à l'utilisation brutale de ce genre d'engin), puis toute une gamme de planches à voile plus abouties dont les noms sont à thème musical (Electric Rock, Hard Rock, Metal Rock, Jazz, Tempo, Saxo, etc., jusqu'aux actuelles Techno), qui sont, au cours des années 1980 et 1990, ornées de décorations psychédéliques dues à l'artiste et véliplanchiste autrichien Michaël Ribolitz (dit Mike Eskimo).
En conflit avec le style de management assez directif du Baron Bich, le tandem Prieux/Dussossoy démissionnera avec fracas[réf. nécessaire] et fondera une marque rivale, Tiga, en bénéficiant des fonds de reconversion des zones industrielles sinistrées du Nord-Pas-de-Calais. Cette marque aura un succès éphémère avant d'être réabsorbée par BIC Sport[réf. nécessaire].
Une coentreprise avec la société Plastic Omnium pour produire une planche creuse et très légère à très bas prix (La Dufour Sun) en polypropylène échouera au milieu des années 1980, car l'utilisation se révèlera au-delà des caractéristiques limites du matériau.
Au début des années 1990, le marché est en plein déclin, et l'entreprise se diversifie en fabriquant des planches de surf dès 1993. La production sera complétée par des kayaks dans les années 2000[40]. En effet, l'apparition de kayaks à double fond autovideurs dits « Sit on Top », accessibles aux non-spécialistes car ne nécessitant pas de pratiquer la manœuvre d'esquimautage en cas de chavirement, a ouvert le sport au grand public.
Depuis, la marque s'est également lancée dans la construction de paddleboards ou stand up paddles (planches de surf propulsées à la pagaie) ainsi que dans la fabrication d'un petit dériveur léger pour enfants plus performant et plus moderne que l'Optimist, dénommé « O'pen BIC ». Trop fragile pour l'utilisation intensive et rude des écoles de voile, ce bateau a cependant trouvé son public et son marché en école de sport (initiation à la régate) comme chaînon manquant entre le très traditionnel et peu performant Optimist et le Laser, voilier populaire mondialement diffusé qui est aussi au programme des Jeux olympiques.
En janvier 2019, BIC annonce la vente de son activité Sport à l'entreprise estonienne Tahé Outdoors pour un montant évalué entre six et neuf millions d'euros[41].
Rasoirs
modifierEn 1975, BIC lance son premier rasoir jetable mono-lame. Ce dernier rencontre un grand succès, et l’entreprise développe sa gamme de rasoirs mono-lames, ainsi qu'une gamme de bilames (avec ou sans bandes lubrifiantes / avec tête pivotante ou fixe). De plus, ces dernières sont déclinées en version homme et femme.
En 2003, BIC lance un rasoir 3 lames pour hommes, puis pour femmes en 2004. En 2009, la firme sort une gamme de rasoirs 4 lames. Un produit qui ne connait pas le succès des gammes précédentes[réf. nécessaire].
En 2017, BIC lance en France le BIC Shave Club : une activité de vente de rasoirs par abonnement sur le Net. En , elle est lancée également en Grande-Bretagne[42].
Aujourd'hui[Quand ?], les gammes principales sont « BIC classique », « BIC sensitive » et « BIC Confortwin »[réf. nécessaire].
BIC Phone
modifierÀ l'été 2008, BIC lance le BIC Phone : un téléphone prêt à l’emploi disposant d’une heure de communication (carte SIM intégrée et batterie chargée), simple et accessible pour tous. Pour 49 euros, l’utilisateur peut bénéficier de 60 minutes de communication dans les deux mois suivant l’achat. Ensuite, il devra retourner une photocopie de ses papiers d’identité pour utiliser l’heure entière de communication. Le chargeur, ainsi qu’un kit piéton permettant l’écoute de la radio, sont fournis. Existant en deux coloris, orange et vert, il est distribué dans les tabac/presse, les gares, les aéroports, les GMS (grandes et moyennes surfaces)…[réf. nécessaire]
En 2011, il est disponible à 29 euros avec appareil photo et en 4 couleurs, avec 30 minutes de communication et 100 SMS/MMS offerts. Ce portable, à contre-courant du marché actuel, découle d’un partenariat entre BIC et Orange, mais la fabrication est effectuée par Alcatel-Lucent. Ce portable est non-jetable contrairement au Hop-on qui existe aux États-Unis[43]. L’utilisateur pourra ensuite recharger son BIC Phone avec les recharges présentes sur le marché.
Organisation et production
modifierBIC fabrique et commercialise principalement des articles de papeterie, des briquets, des rasoirs et du matériel de sport avec sa filiale BIC Sport (kayak, surf, planche à voile).
L’entreprise est également diversifiée dans les objets promotionnels marqués avec sa filiale APP.
BIC a vendu cent milliards de stylos en 2005 depuis 1950[44]. Une approximation répandue par la marque fut de dire que ces ventes représentent une quantité d'encre suffisante pour tracer une ligne jusqu’à Pluton, et en revenir, plus de vingt fois.
Marques du groupe
modifierBIC, Tipp-Ex, Conté, Criterium, Sergent-Major, Sheaffer, Stypen, Velleda (feutres effaçables).
Risques pour la santé
modifierUn test réalisé par l'UFC-Que Choisir a mis en évidence des teneurs particulièrement élevées en allergènes dans l’encre des Bic « Cristal original » noirs[45].
Sites de production
modifierSource[46].
Europe
modifier- France : Hortes-sur-Amance, Redon : fabrication de briquets, Cernay, Montévrain, Samer, Vannes (site vendu en 2018), Longueil-Sainte-Marie : fabrication de rasoirs.
- Espagne : Tarragone.
- Grèce : Anixi : fabrication de rasoirs.
Amérique du Nord
modifier- États-Unis : Gaffney, Milford.
- Mexique : Cuautitlan Izcalli, Saltillo.
Afrique
modifier- Tunisie : Bizerte.
- Afrique du Sud : Johannesburg.
- Kenya : Kasarani (en), Nairobi.
Asie
modifierAmérique du Sud
modifier- Brésil : Rio de Janeiro, Manaus.
- Équateur : Guayaquil.
Actionnaires
modifierAu 27 avril 2019[47].
Nom | % |
Famille Bich | 44,8 |
Alecta Pension Insurance Mutual | 4,60 |
Mawer Investment Management | 2,50 |
Norges Bank Investment Management | 2,08 |
Société BIC auto-détention | 1,70 |
The Vanguard Group | 1,53 |
Allianz Global Investors | 1,12 |
BlackRock Fund Advisors | 1,10 |
State Street Global Advisors | 0,82 |
Invesco Advisers | 0,80 |
Inconnu | 38,95 |
Données boursières
modifierBIC fait partie des indices boursiers : SBF 120, CAC Mid 60, Leadership Level du CDP (A-) et Leadership Level du module complémentaire Supplier, Euronext Vigeo – Eurozone 120, Euronext Vigeo – Europe 120, FTSE4Good indexes, Ethibel Pioneer and Ethibel Excellence Investment Registers[48].
Filmographie
modifier- Le BIC Cristal, documentaire télévisé de la série Design, Danielle Schirman, France, 2004 ; 1re diffusion française, Arte, octobre 2005
Controverses
modifierAccusations de sexisme
modifierBic a recours au marketing genré, qui consiste à proposer des produits correspondant aux stéréotypes féminins, concept rentable mais ne reposant sur aucune base scientifique[49].
En 2012, Bic lance un stylo « spécialement conçu pour les femmes » qui crée une polémique, la marque étant accusée de sexisme[50],[51]. Le directeur marketing de Bic Europe explique alors qu'une étude interne de la marque a identifié l'intérêt de créer un stylo plus fin et plus coloré[52]. Une nouvelle controverse éclate en 2015, avec une publicité diffusée pendant la journée internationale des droits des femmes, et jugée sexiste[53].
Maintien des activités en Russie malgré la guerre en Ukraine
modifierAprès l'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février 2022, Bic maintient ses principales activités en Russie[54]. Dès le début, cette situation est dénoncée par un collectif de chercheurs de l'université Yale[55].
Notes et références
modifier- « https://www.bicworld.com/en/2017-integrated-report-bic-model »
- Jean Botella, « BIC l'increvable champion du jetable », Capital (magazine), , p. 30-33 (lire en ligne)
- « Planetoscope - Statistiques : Nombre de stylos Bic Cristal vendus en France », sur planetoscope.com (consulté le )
- BIC, sur LSA Conso
- Document de référence 2018, page 26
- BIC rachète les stylos Stypen
- BIC : acquisition de Kosaido Shoji
- BIC : acquisition de Pimaco, leader brésilien d'étiquette.
- BIC acquiert l'américain Atchison Products, Inc.
- BIC reprend l'activité Produits Promotionnels d'Antalis
- BIC : ACQUISITION DE SOLOGEAR, FABRICANT DE FLAMEDISK, UN SYSTEME DE CUISSON TRANSPORTABLE ET SANS CHARBON DE BOIS, POUR LES BARBECUES
- BIC dit adieu aux stylos Sheaffer, Challenges, 21 août 2014
- Gonzalve Bich : « On tient à l’ancrage français de BIC », La Voix du Nord, 23 octobre 2017.
- Bertrand Bagousse, « un rachat et des licenciements », le telegramme,
- « BIC s'apprête à baisser les voiles de ses activités sportives », sur BFMTV (consulté le )
- dk, « BIC arrête le sport », sur plastiques-caoutchoucs.com (consulté le )
- « BIC va vendre son activité de sports nautiques », sur lefigaro.fr, (consulté le )
- « Les salariés de BIC en grève à Vannes », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « LES STYLOS BIC NE SERONT PLUS FABRIQUÉS À VANNES », sur Capital,
- « Bic se développe en Afrique avec une acquisition au Nigeria », sur FIGARO, (consulté le )
- « Communiqué de Presse BIC : BIC acquiert le principal fabricant d'instruments d'écriture du Nigeria », sur zonebourse.com (consulté le ).
- Le Figaro avec Reuters, « Bic révise à la baisse ses prévisions annuelles », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
- « Bic lance un avertissement sur ses perspectives 2019 après un 3e trimestre difficile », sur Investir (consulté le )
- Guilhem Garnier, « Bic : la chute continue », sur Le Revenu, (consulté le )
- « Bic souffre du Covid mais travaille sur l’avenir », sur lsa-conso.fr (consulté le )
- Le Figaro avec AFP, « Les stylos Bic victimes des fermetures d'écoles et d'entreprises », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
- « Bic : Après des années de galère, le rebond de Bic s'accélère au vu d'un solide trimestre », sur BFM Bourse, (consulté le )
- David Barroux, « Le stylo Bic fête ses 70 ans : un produit vraiment indémodable ? », sur Radio Classique, (consulté le )
- « Bic fait le pari du tatouage semi permanent », sur Les Échos, (consulté le )
- Véronique Yvernault, « Bic rachète la start-up française AMI », LSA, (lire en ligne, consulté le )
- « Bic signe une année record en 2022 », sur lsa-conso.fr, (consulté le ).
- « Bic : résultats 2022 en hausse, portés par les briquets et rasoirs à forte valeur ajoutée », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
- Laure Croiset, « Le départ surprise de Gonzalve Bich à la tête de l’empire familial Bic », sur Challenges, (consulté le )
- Circulaire No 65-338 du 3 septembre 1965 sur l’apprentissage de l’écriture :
« Il convient de constater que, de nos jours, on utilise couramment une écriture cursive qui ne nécessite à aucun moment une pression différenciée de la main. Les traits ont une largeur uniforme et sont tracés d’un mouvement continu. Il n’y a donc pas lieu d’interdire les instruments à réservoir d’encre, ni même les crayons à bille qui procurent des avantages de commodité pratique, à condition qu’ils soient bien choisis, et qu’ils permettent sans effort excessif des doigts, du poignet et de l’avant-bras, d’obtenir progressivement une écriture liée, régulière et assez rapide. Les maîtres veilleront toutefois au bon emploi de ces divers types d’instruments et feront apprendre les graphies correspondant à leur bon usage. »
- Les écoliers apprenaient à écrire à l'encre et à la plume Sergent-Major afin de savoir former de belles lettres avec des pleins et des déliés, comme le faisaient autrefois les employés aux écritures avant l'apparition de la machine à écrire.
- BIC, sur Blogspot
- « BIC n'écrira plus avec les stylos haut de gamme Sheaffer - La matinale de l'industrie », usinenouvelle.com/, (lire en ligne, consulté le )
- « Stypen arrête sa production à Joigny dans l'Yonne », sur usinenouvelle.com.
- « Les produits qui ont fait un bide en France », sur France Bleu (consulté le )
- BIC Sport : Le « surf pour tous » a 20 ans, Le Télégramme, 14 juin 2013.
- Enrique Moreira, « BIC cède sa filiale sport au numéro un européen des kayaks », sur Les Échos, .
- « Le BIC Shave Club lancé en Grande-Bretagne [exclusif LSA] », lsa-conso.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Après l’appareil photo jetable, le téléphone jetable : pratique mais durable ?, Le Portail Télécom et Média de Sia Conseil, avril 2009.
- « BIC, leader dans les articles de papeterie et produits jetables », sur lsa-conso.fr (consulté le )
- « Composés nocifs dans les fournitures scolaires – Les parents démunis… », sur quechoisir.org (consulté le )
- « Une présence mondiale », sur bicworld (consulté le )
- « BIC : Actionnaires Dirigeants et Profil Société », sur zonebourse.com (consulté le ).
- « Cours de bourse », sur bicworld (consulté le )
- Eleonore de Marnhac, « Marketing de genre : une fausse bonne idée ? », sur Les Échos Executives, (consulté le ).
- « Les stylos pour femmes, une aberration sexiste », sur Cosmopolitan.fr (consulté le ).
- Marie-Laure Makouke, « Bic for her : stylo bille révolutionnaire ou concentré de sexisme ? », sur terrafemina.com, (consulté le ).
- Sophie Gourion, « Marketing genré et sexisme: le top 10 des produits «pour femmes» les plus étranges », sur Slate.fr, (consulté le ).
- « Bic enflamme la toile avec une publicité jugée sexiste - Digitaly », sur digitaly-france.com (consulté le ).
- Sarah Younan, « Guerre en Ukraine : ces entreprises françaises qui ont décidé de rester en Russie », Capital, (lire en ligne)
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives aux organisations :