Bertrancourt

commune française du département de la Somme

Bertrancourt est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.

Bertrancourt
Bertrancourt
L'église Sainte-Marguerite.
Blason de Bertrancourt
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Péronne
Intercommunalité CC du Pays du Coquelicot
Maire
Mandat
Patrick Schricke
2020-2026
Code postal 80560
Code commune 80095
Démographie
Gentilé Bertrancourtois
Population
municipale
213 hab. (2021 en évolution de −6,17 % par rapport à 2015)
Densité 35 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 05′ 41″ nord, 2° 33′ 23″ est
Altitude Min. 125 m
Max. 157 m
Superficie 6,09 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Amiens
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Albert
Législatives 5e circonscription de la Somme
Localisation
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Bertrancourt
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Bertrancourt
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Bertrancourt
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Bertrancourt
Liens
Site web https://bertrancourt.fr

Elle fait partie de la communauté de communes du Pays du Coquelicot dont le siège est à Albert.

Géographie

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Localisation

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Bertrancourt est un village picard de l'Amiénois, situé à 12 km au nord-ouest d'Albert et 17 km au sud-est de Doullens, aisément accessible par les anciennes routes nationales 319 (actuelle RD 919) et 338 (actuelle RD 938).

Communes limitrophes

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Nature du sol et du sous-sol

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Le sol et le sous-sol de la commune sont de formation tertiaire et quaternaire. La couche végétale et le sous-sol sont argileux et de ce fait assez imperméables. Le fonds des vallées est formé d'alluvions[1].

Relief, paysage, végétation

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Le versant de l'Authie est formé de deux petites vallées, l'une passant par Bus-lès-Artois et l'autre par Louvencourt. Le point le plus bas de la commune est situé à 140 m d'altitude, le point le plus haut culmine à 154 au nord-est[1].

Le paysage de la commune est assez boisé.

Hydrographie

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La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle n'est drainée par aucun cours d'eau[Carte 1].

 
Réseau hydrographique de Bertrancourt[Note 1].

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (°C)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 840 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 9,4 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saulty à 13 km à vol d'oiseau[4], est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 899,7 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme

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Typologie

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Au , Bertrancourt est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[9]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (94,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (81,4 %), zones agricoles hétérogènes (14 %), zones urbanisées (4,6 %)[12]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Habitat

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La commune présente un habitat groupé au carrefour de routes secondaires.

Toponymie

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On trouve plusieurs formes pour désigner Bertrancourt dans les textes anciens : Bertramecurt (1164), Bertreminecurt (1170), Bertraniccort, Bertranni curtis, Bertrandi curia, Bertraincourt (1186), Bertamecourt (1255), Bertrancourt (1567), Bétrancourt (1692)[13].

Histoire

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  • On a retrouvé dans le sol de la commune des silex taillés, des pièces de monnaie et des traces de substructions gallo-romaines[1], preuves de l'ancienneté de l'occupation du territoire de Bertrancourt par l'homme.
  • Au XIIIe siècle, le chapitre cathédral d'Amiens acheta en 1215, à Hugues de Belval une part de la dîme de Bertrancourt sur 30 journaux de terre pour 200 livres parisii. En 1242, ce fut l'Hôtel-Dieu d'Amiens qui acquit une part de la dîme auprès de Gauthier et Jean de Bertrancourt[13].
  • Au XVIe siècle, en 1508, Guillaume « Bastard de Mailly » était seigneur de Bertrancourt. En 1550, Henri de Grouches et son fils Robert étaient seigneurs de Bertrancourt. Ce dernier fait prisonnier lors de la défense de Doullens, dut, pour payer sa rançon et ses dépenses de guerre, vendre des terres pour une valeur des 140 000 livres.
  • Au XVIIe siècle, la seigneurie de Bertrancourt passa à la famille Le Cambier puis à la famille Brunel et enfin par mariage à la famille de Querecques de Forceville. En 1636, lors de l'invasion espagnole, le village de Bertrancourt fut dévasté et brûlé[13].
  • En 1795, les biens de l'église de Bertrancourt furent vendus.
  • En 1870-1871, 25 jeunes gens de la commune servirent sous les drapeaux, deux périrent. Le 28 janvier 1871, venant de Bapaume, 2 000 soldats allemands se retranchèrent dans Bertrancourt, élevant des barricades. Le 31 janvier, ils quittèrent définitivement la commune[13].

Politique et administration

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Par arrêté préfectoral du , la commune est détachée le de l'arrondissement d'Amiens pour intégrer l'arrondissement de Péronne[14].

Liste des maires

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
  mars 189 René Durand    
mars 1989 2014[15] Claude Touzet    
2014 En cours
(au 28 mai 2020)
Patrice Schricke   Réélu pour le mandat 2020-2026[16]

Population et société

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Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[18].

En 2021, la commune comptait 213 habitants[Note 3], en évolution de −6,17 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
540534574700741730732750713
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
658650654615580508458440406
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
384366363320325315299273273
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
247250231200200199224229214
2014 2019 2021 - - - - - -
226212213------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

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Un syndicat scolaire (Sivu) liant la commune à celles d'Englebelmer, Courcelles-au-Bois, Colincamps, Mailly-Maillet et Auchonvillers[21] gère le fonctionnement, l'aménagement, l'entretien des équipements et les activités péri-scolaires.

Économie

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L'économie de la commune est toujours dominée par l'agriculture.

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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  • Église Sainte-Marguerite, reconstruite en 1848 sur l'esplanade en face du château, de style néo-classique, avec façade en pierre calcaire. Elle est composée d'un unique vaisseau avec plafond en plein cintre terminé par une abside aveugle arrondie et d'une sacristie. La cloche provient de l'ancien clocher et a été fondue en 1786[22] par Cavillier. L'ancienne église était située plus bas dans le village. Elle se composait d'une tour clocher, d'une nef, d'un transept et d'une abside à trois pans. En creusant les fondations de l'église actuelle, on a découvert l'existence de muches, le long d'un corridor d'une cinquantaine de mètres de long sur deux de large, donnant accès à une douzaine de cavités taillées dans la roche. Au milieu du corridor, se trouve un grès circulaire recouvrant un puits[13].
  • Chapelle Notre-Dame-des-Douleurs bâtie vers 1880 sur l'emplacement de l'ancienne église, aux frais de l'abbé Dangreville, curé de Cartigny et de sa sœur, enfants du pays. Elle est construite en brique, ceinturée par un cordon de pierre formant un larmier[13]. De style néogothique, la chapelle a la forme d'un vaisseau rectangulaire avec une abside à trois pans. La façade est renforcée, de chaque côté, par une tourelle prenant appui sur un contrefort. Le portail est surmonté par une rosace[23].
  • Cimetière militaire britannique (Bertrancourt Military Cemetery).

Personnalités liées à la commune

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Plaque dans la basilique Saint-Nicolas-de-Port, mentionnant Paschase Broët.

Héraldique

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  Blason
D'argent au lion de sable armé et lampassé d'azur.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Pour approfondir

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Bibliographie

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  • Adolphe de Cardevaque, Le Canton d'Acheux, 1883 réimpression, Paris, Le Livre d'histoire- Lorisse, 2003 (ISBN 2 - 84 373 - 348 - 0).

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. « Réseau hydrographique de Bertrancourt » sur Géoportail (consulté le 25 septembre 2024).
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. a b et c Notice géographique et historique sur la commune de Bertrancourt, rédigée par M. Boulanger, instituteur, 189?, Archives départementales de la Somme
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Bertrancourt et Saulty », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Saulty » (commune de Saulty) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Saulty » (commune de Saulty) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  9. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Bertrancourt ».
  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Amiens », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. a b c d e et f Adolphe de Cardevaque, Le Canton d'Acheux, 1883 réimpression, Paris, Le Livre d'histoire- Lorisse, 2003. (ISBN 2 - 84 373 - 348 - 0).
  14. « Arrêté préfectoral portant modification des limites territoriales des arrondissements de la Somme - Recueil n°200 des actes administratifs du 27 décembre 2016 des Hauts-de-France », sur prefectures-regions.gouv.fr, (consulté le ).
  15. « Claude Touzet nommé maire honoraire de Bertrancourt : Claude Touzet nommé maire honoraire de Bertrancourt », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Claude Touzet est né le 27 mars 1936 à Bertrancourt. Il fréquente l'école du village de 6 à 14 ans. Il travaille ensuite pour l'atelier de fabrication de matériel de tube métallique de l'entreprise Tubagro de Mailly-Maillet (il prend sa retraite après 44 ans de services). En novembre 1959, il épouse Marie-Paule Charpentier avec qui il a un fils, Didier. Son engagement communal débute aux côtés de René Durand en 1965, il devient conseiller municipal. Puis adjoint en 1976 et pendant 7 ans. En 1989, il est élu maire et le restera jusqu'en mars 2014 ».
  16. « Patrick Schricke conserve son écharpe de maire à Bertrancourt », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  21. « Le SIVu sur Banatic, la base nationale sur l'intercommunalité ».
  22. Notice no PM80000339, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  23. André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, F. Paillart éditeur, 2003.