Bernd Freytag von Loringhoven
Le baron Bernd Freytag von Loringhoven ( à Kuressaare - à Munich) est un officier d'état-major allemand durant la Seconde Guerre mondiale. Il est l'un des derniers à quitter le bunker d'Adolf Hitler.
Adjoint du chef d'état-major de la Bundeswehr | |
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Karl Schnell (d) |
Baron |
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Naissance | |
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Décès | |
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Activité |
Militaire |
Période d'activité |
À partir de |
Famille |
Freytag von Loringhoven (en) |
Père |
Charles Napoleon Haro Burchard Freytag von Loringhoven (d) |
Enfant |
Arndt Freiherr Freytag von Loringhoven (en) |
Arme | |
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Grade militaire | |
Conflit | |
Distinctions |
Origine
modifierSa famille, originaire de Westphalie émigre dans les Pays baltes au XVe siècle. Après que les Bolcheviks aient saisi les biens de la famille en 1919, ils s'établissent en Poméranie. Il entame une carrière dans l'armée, son cousin le capitaine baron Wessel Freytag von Loringhoven, lui apporte son aide afin qu'il soit nommé officier.
Carrière pendant la guerre
modifierLe baron est officier d'ordonnance du commandant Wenck (futur général de la 12e armée) lors de l'invasion de la Pologne en 1939 puis fait partie de l'état-major du général Guderian lors de l'invasion de la Russie en 1941. Il est décoré alors qu'il commande une unité blindée mais est réaffecté en tant qu'aide de camp du chef de l'état-major général, Hans Krebs, ce qui lui permet d'échapper au carnage de Stalingrad.
Complot
modifierC'est son cousin Wessel Freytag von Loringhoven qui fournit le détonateur et la charge explosive lors de l'attentat du 20 juillet 1944 contre Hitler. Malgré ce lien de famille, Bernd n'est pas impliqué dans le complot.
Le bunker
modifierEn 1945, Bernd a le grade de major, il est aide de camp du chef de l'État-major général allemand qui se trouve alors dans le bunker situé sous la chancellerie. Son rôle est de rassembler les données militaires, de préparer les plans et les rapports qui seront présentés lors des réunions quotidiennes avec Hitler. Durant toute cette période, il tient un journal qui lui permettra plus tard de publier son témoignage.
Le , il quitte le bunker avec la permission d'Hitler. Il racontera lors d'une interview donnée à l'Observer en 2005 :
« Alors qu'Hitler me souhaitait bonne chance, je perçus un éclair d'envie dans ses yeux. »
Après guerre
modifierAprès la guerre, il est prisonnier des troupes britanniques pendant deux ans et demi, puis il travaille dans l'édition. Lorsque l'armée allemande se réorganise, il reprend du service comme officier, il termine sa carrière comme Lieutenant-général. Il occupe également diverses fonctions au sein de l'OTAN.
Dans les dernières années de sa vie, le Baron Freytag von Loringhoven donne beaucoup d'interviews. Avec le journaliste François d’Alançon, grâce au journal qu'il tenait, il écrivit : Dans le bunker de Hitler : 23 juillet 1944 - 29 avril 1945 qui est publié en 2005.
Œuvre
modifierAuteurs : Bernd Freytag von Loringhoven et François d'Alançon :
- Bernd Loringhoven, Dans le Bunker de Hitler : 23 juillet 1944-29 avril 1945, Paris, Perrin, coll. « tempus » (no 130), , 217 p. (ISBN 978-2-262-02478-9).
- (en) Freiherr Bernd Freytag Von Loringhoven, In the bunker with Hitler : 23 July 1944-29 April 1945, London, Weidenfeld & Nicolson, , 207 p. (ISBN 978-0-297-84555-3).
- (de) Bernd Loringhoven, Mit Hitler im Bunker : die letzten Monate im Führerhauptquartier : Juli 1944 : April 1945, Berlin, Wjs, (ISBN 3-937989-14-5).
Liens externes
modifier- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Baron Bernd Freytag von Loringhoven ; The Times ; (10 mars 2007)
- Baron Freytag von Loringhoven, Aide to Hitler, Dies at 93 ; Douglas Martin ; New York Times ; ()