Bernard Attali
Bernard Attali, né le à Alger (France), est un chef d’entreprise et ancien haut fonctionnaire français.
Naissance | |
---|---|
Nationalité | |
Domicile | |
Formation | |
Activités | |
Fratrie |
Distinctions |
---|
Biographie
modifierJeunesse et études
modifierBernard Attali né en 1943 à Alger. Il est le frère jumeau de Jacques Attali. Son père, Simon Attali[1], est un autodidacte qui réussit dans le commerce de parfumerie bijouterie (enseigne « Bib et Bab ») à Alger[2], où il s'est marié le 27 janvier 1943 avec Fernande Abécassis, qui donnera également naissance le à Fabienne[2].
En 1956, deux ans après le début de la guerre d'Algérie la famille Attali décide de venir s'installer à Paris, et habite rue de la Pompe. Bernard a alors 13 ans[3]. Comme son frère, il est scolarisé au lycée Janson-de-Sailly, où ils rencontrent Jean-Louis Bianco et Laurent Fabius[3].
Bernard Attali intègre l'Institut d'études politiques de Paris[3] (promotion 1964, section Service Public)[4]. Il y prépare le concours de l'École nationale d'administration, où il est admis au sein de la promotion Turgot (1966-1968)[5].
Il est marié à Hélène et est père de Joyce Attali, comédienne.
Parcours professionnel
modifierHaute fonction publique
modifierBernard Attali sort de l'ENA dans la botte (parmi les 15 premiers). Il choisit la Cour des comptes, où il est affecté en 1986. Il est aujourd'hui conseiller-maître honoraire[6].
Il est rapidement nommé au Commissariat général du Plan, où il préside une commission et est directeur de cabinet du commissaire au Plan[7]. Il est ensuite nommé directeur financier de la Délégation à l’aménagement du territoire (1981-1984)[8]. Il est aussi directeur financier du Club Méditerranée[9].
En 1981, Bernard Attali est nommé délégué à la DATAR, auprès du Premier Ministre[10]. Parallèlement, il est président du Comité de politique régionale de la Communauté économique européenne[11]. Il reste quelques années à la DATAR avant d'être nommé président du Groupe des assurances nationales[10].
Secteur privé et haute fonction publique
modifierAprès son passage au groupe public des assurances nationales, Bernard Attali quitte provisoirement la fonction publique pour travailler au sein de la compagnie d'assurance britannique Commercial Union, dont il devient président Europe[12],[13]. De 1986 à 1988, il est président de la Financière Saint Georges[14].
En 1988, il est nommé président directeur général du groupe Air France, poste qu'il occupe jusqu'en 1993[15]. Quittant cette fonction, il est président du comité exécutif de l'Association internationale du transport aérien[16].
Il est président de la banque Arjil & Associés, où il reste deux ans[17]. Il quitte ce poste pour celui de président de l'antenne française de Bankers Trust[17]. Il est ensuite nommé président Europe de Deutsche Bank[11].
Bernard Attali décide alors de revenir dans la fonction publique, provisoirement. En disponibilité de la Cour des comptes, il prend la présidence de l'Agence de développement de la région Île-de-France[18].
Il quitte à nouveau la fonction publique et devient en 2003 senior advisor de Texas Pacific Group[19]. Il conseille aussi Bank of America, BC Partner[20], de Qualium, d’August Debouzy[21],[22], de Brookfield Capital (2019) et d'EQT (2021).
À la demande du Premier ministre, il produit au premier semestre 2015 un rapport sur l'évolution de l'École Polytechnique.
Bernard Attali a également enseigné à l'IEP de Paris, à l'ENA, et à l’université de New York.
Bibliographie
modifier- Les Guerres du ciel, coll. Documents, Paris, Fayard, 1994, 288 p. (ISBN 978-2-213-59249-7)
- La mise en examen, Paris, Grasset, 2012 (ISBN 978-2-246-79989-4)
- Si nous voulions, chez Gallimard, 2014 (ISBN 978-2081341784)
- Un vent de violence, chez Descartes, 2019 (ISBN 978-2850710254)
- Eclats[23], Commentaire mensuel publié dans www.bernardattali.fr.
- Le Premier Ministre lui a en outre confié en 2017 une mission sur l’école Polytechnique, qui a conduit à un rapport publié à la Documentation française et à une importante réforme des écoles d’ingénieurs du plateau de Saclay.
- Les vérités du camp d'en face, roman, Fauves Éditions, 146 p., 2020 (ISBN 979-1030203622)
- La fin des habitudes, Editions Calmann Lévy , 2021
Décorations
modifierIl est commandeur de l'ordre national de la Légion d'honneur, commandeur de l'ordre du Mérite et titulaire de la médaille de l'Aéronautique.
Notes et références
modifier- Né en 1904, décédé en 1986 - Jacques Attali - Dossier de recherche
- Elisabeth Schemla, Mon journal d'Algérie: novembre 1999-janvier 2000, Flammarion, (ISBN 978-2-08-067113-4, lire en ligne)
- Cyril Auffret, Le conseiller: Une biographie de Jacques Attali, Editions Toucan, (ISBN 978-2-8100-0407-2, lire en ligne)
- Alumni Sciences Po, « l'Association des Sciences-Po - Fiche profil », sur sciences-po.asso.fr (consulté le )
- Jean-Michel Gaillard, L'ENA, miroir de l'Etat: de 1945 à nos jours, Editions Complexe, (ISBN 978-2-87027-563-4, lire en ligne)
- « Investir à long terme, urgence à court terme : le rapport de Bernard Attali », sur Groupe Caisse des Dépôts, (consulté le )
- Economie et humanisme, Economie & humanisme., (lire en ligne)
- « M. Bernard Attali est nommé délégué à l'aménagement du territoire Retour par la grande porte », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Fabienne Autier, Gregory Corcos et Georges Trepo, Air France, des années héroïques à la refondation, Vuibert, (ISBN 978-2-7117-7817-1, lire en ligne)
- Gérard Streiff, La Rosenclature : voyage dans l'État-PS, FeniXX réédition numérique, (ISBN 978-2-402-16197-8, lire en ligne)
- « Jacques-Henri David Bernard Attali », sur Les Echos, (consulté le )
- ECONOMISTE, (lire en ligne)
- Abdelilah Hamdouch, L'état d'influence : nationalisations et privatisations en France, CNRS Éditions (réédition numérique FeniXX), (ISBN 978-2-271-11131-9, lire en ligne)
- Le guide du pouvoir, J.F. Doumic, (lire en ligne)
- (en) H. Kassim et H. Stevens, Air Transport and the European Union: Europeanization and its Limits, Springer, (ISBN 978-0-230-24538-9, lire en ligne)
- Christian Paris et James Sarazin, L'A 320: Enquête sur les secrets de la guerre du ciel, (Plon) réédition numérique FeniXX, (ISBN 978-2-259-29800-1, lire en ligne)
- « Bernard Attali quitte la Banque Arjil pour Bankers Trust », sur Les Echos, (consulté le )
- « Une agence de développement pour l'Ile-de-France », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Par Le 9 avril 2009 à 07h00, « L'ex-PDG d'Air France travaille pour un fonds américain », sur leparisien.fr, (consulté le )
- LEADERS LEAGUE, « Les fonds jumbo et large », sur DECIDEURS MAGAZINE - Accédez à toute l’actualité de la vie des affaires : stratégie, finance, RH, innovation, (consulté le )
- « Bernard Attali, briseur d’habitudes », sur LEFIGARO, (consulté le )
- « Le cabinet August Debouzy est fier d’avoir accompagné le FC Girondins de Bordeaux dans son maintien en Ligue 2 grâce à une restructuration d’ampleur de sa dette », sur August Debouzy avocats, (consulté le )
- Site personnel de Bernard Attali - www.bernardattali.fr
Liens externes
modifier