Benoît Lesterpt-Beauvais

personnalité politique française

Benoît Lesterpt-Beauvais, né le au Dorat (Haute-Vienne), mort guillotiné le 10 brumaire an II (31 octobre 1793) à Pairs, est un homme politique de la Révolution française.

Benoît Lesterpt-Beauvais
Fonctions
Député du bailliage de Basse-Marche

(2 ans, 6 mois et 10 jours)
Gouvernement Assemblée constituante de 1789
Groupe politique Tiers état
Député de la Haute-Vienne

(1 an, 1 mois et 29 jours)
Gouvernement Convention nationale
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Dorat (Haute-Vienne)
Date de décès (à 43 ans)
Lieu de décès Paris
Nature du décès guillotiné
Nationalité Drapeau de la France Française
Parti politique Girondins
Profession Avocat
députés de la Haute-Vienne

Biographie

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Benoît Lesterpt est le fils de François Lesterpt, avocat, et de Dorothée Cœur-Deroy. Son frère aîné Jacques Lesterpt est également homme politique.

Mandat à la Constituante

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En 1789, Benoît Lesterpt, alors avocat dans sa commune natale, est élu, aux côtés de son frère aîné, représentant du tiers-état pour la sénéchaussée de la Basse Marche aux États-généraux[1].

Il siège à gauche dans l'hémicycle. En mai 1791, il vote en faveur du rattachement du Comtat Venaissin à la France[2], et en faveur de l'octroi de la citoyenneté française aux hommes libres de couleur[3]. Parallèlement à son mandat, il fréquente le club des Jacobins[4].

Mandat à la Convention

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La monarchie constitutionnelle mise en place par la constitution du 3 septembre 1791 prend fin à l'issue de la journée du 10 août 1792 : les bataillons de fédérés bretons et marseillais et les habitants des faubourgs de Paris prennent le palais des Tuileries. Louis XVI est destitué et incarcéré avec sa famille à la tour du Temple.

En septembre 1792, Benoît Lesterpt, devenu « receveur du district de Dorat », est élu député du département de la Haute-Vienne, le deuxième sur sept, à la Convention nationale[5].

Il siège sur les bancs de la Gironde. Lors du procès de Louis XVI, il vote la mort, rejette l'appel au peuple mais se prononce en faveur du sursis à l'exécution[6]. En avril 1793, il vote en faveur de la mise en accusation de Jean-Paul Marat[7]. En mai de la même année, il vote en faveur du rétablissement de la Commission des Douze[8].

Fin mai, Lesterpt est envoyé en mission comme « député-commissaire près la manufacture d'armes de Saint-Étienne »[9]. Il est rappelé en juin sur motion de Georges Couthon, membre du Comité de Salut public, et remplacé par Noël Pointe, député du département du Rhône-et-Loire[10]. Fin juillet, alors qu'il n'est pas encore rentré à Paris, Jean-Baptiste Le Carpentier, député de la Manche, le dénonce comme s'étant associé à la révolte fédéraliste de Lyon[11]. De retour à la Convention en août, il est décrété d'arrestation pour avoir laissé les rebelles lyonnais se saisir des armes et pour avoir signé une lettre adressée aux électeurs de la Haute-Vienne dénonçant les journées du 31 mai et du 2 juin[12]. En octobre, après le rapport de Jean-Pierre-André Amar, du Comité de Sûreté générale, il est décrété d'accusation devant le tribunal révolutionnaire[13]. Jugé entre le 3 et le 9 brumaire an II (entre le 24 et le 30 octobre 1793) aux côtés de vingt députés girondins, il est condamné à mort et guillotiné le lendemain.

Benoît Lesterpt est remplacé par son frère aîné, député suppléant de la Haute-Vienne, en ventôse an III (février 1795).

Références

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  1. « Liste des noms et qualités de messieurs les députés et suppléants à l'Assemblée nationale », Archives Parlementaires de la Révolution Française, vol. 8, no 1,‎ , p. 5–34 (lire en ligne, consulté le )
  2. « Liste des membres avant répondu à l’appel nominal dans l'affaire d'Avignon, en annexe de la séance du 4 mai 1791 », Archives Parlementaires de la Révolution Française, vol. 25, no 1,‎ , p. 577–584 (lire en ligne, consulté le )
  3. « Liste des députés qui ont voté oui dans l’affaire des colonies, en annexe de la séance du 12 mai 1791 », Archives Parlementaires de la Révolution Française, vol. 26, no 1,‎ , p. 25–26 (lire en ligne, consulté le )
  4. François-Alphonse (1849-1928) Auteur du texte Aulard, La Société des Jacobins : recueil de documents pour l'histoire du club des Jacobins de Paris. Tome 1 / par F.-A. Aulard, 1889-1897 (lire en ligne)
  5. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52, p. 61.
  6. Jacques-François Froullé, « Liste comparative des cinq appels nominaux. Faits dans les séances des 15, 16, 17, 18 et 19 janvier 1793, sur le procès et le jugement de Louis XVI [...] »  , sur www.gallica.bnf.fr, (consulté le )
  7. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793, p. 44.
  8. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 28 mai 1793, p. 533.
  9. Alphonse Aulard, Recueil des actes du Comité de salut public, avec la correspondance officielle des représentants en mission et le registre du conseil exécutif provisoire. Tome 4 / publié par F.-A. Aulard,..., Paris, 1889-1951 (lire en ligne)
  10. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 67, séance du 20 juin 1793, p. 22.
  11. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 70, séance du 31 juillet 1793, p. 47.
  12. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 72, séance du 21 août 1793, p. 554-555.
  13. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 75, séance du 3 octobre 1793, p. 520.

Voir aussi

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Bibliographie

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Liens externes

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