Benito Nardone

personnalité politique uruguayenne

Benito Nardone Cetrulo (né le à Montevideo, Uruguay - mort le ) est le président du Conseil national du gouvernement de l'Uruguay entre 1960 et 1961. Fondateur en 1951 de la Ligue fédérale d'action ruraliste (es), il était également journaliste. Allié au Parti blanco, Benito Nardone fut le plus précieux collaborateur de la CIA jusqu'en 1963[1],[2].

Benito Nardone
Fonction
Président de l'Uruguay
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 57 ans)
MontevideoVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
Benito Nardone CetruloVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
ChicotazoVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Parti politique
Distinction

Biographie

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Fils d'un immigrant italien et de tradition batlliste (es), il devient journaliste. A 34 ans (1940), il commence à animer, sous le pseudonyme de « Chico-Tazo », des émissions sur CX 4 Radio Rural (es) concernant le marché national et international de laine, divulguant à son auditoire les manœuvres lucratives des intermédiaires. S'investissant dans l'activité syndicale, il fonde en 1951 la Ligue fédérale d'action ruraliste (es). Il commence alors à parcourir les congrès ruralistes et conférences à ciel ouvert.

Aux élections de 1958, il transforme la Ligue en force politique à part entière, en s'alliant au Parti blanco, permettant ainsi la victoire de ce dernier, qui n'a pas été au pouvoir depuis 1865. Il entre alors au Conseil national du gouvernement (1959-1963), la direction collégiale du pays, avec une présidente annuelle tournante, qui lui échoit en 1960. En , juste avant la fin de son mandat de président (), la CIA obtient de lui l'expulsion de l'ambassadeur cubain, Mario García Incháustegui, ainsi que du premier secrétaire de l'ambassade de l'URSS[1],[2].

Après 1963, il revient à ses activités syndicales et médiatiques, adoptant un ton de plus en plus conservateur et anti-communiste. Atteint d'un cancer, et en raison de l'opposition du nouvel ambassadeur des États-Unis, Wymberly Coerr, Nardone n'est par la suite plus qu'un simple informateur de la CIA[2].

Il se rend au village natal de son père, Gaeta, pour l'inauguration, le , d'un monument consacré au libertador José Gervasio Artigas et sculpté par Eugenio Prati. La commune de Gaeta le fait ainsi citoyen d'honneur.

Notes et références

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  1. a et b Clara Aldrighi, L'antenne de Montevideo de la CIA, Brecha, 25 novembre 2005 (article traduit par El Correo, version originale disponible). L'historienne Clara Aldrighi est notamment l'auteur de trois tomes sur L’intervention des États-Unis en Uruguay (1965-1973).
  2. a b et c Roger Rodríguez, El Uruguay de Philip Agee, La Republica, 11 janvier 2008.

Liens externes

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