Benedict Oberhauser
Benedict Oberhauser (né le à Waizenkirchen, mort le à l'abbaye de Lambach) est un moine bénédictin et juriste autrichien.
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Prêtre catholique (à partir du ), juriste |
Ordre religieux |
Ordre de Saint-Benoît (à partir de ) |
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Biographie
modifierOberhauser étudie dans les universités d'Ingolstadt, de Salzbourg et de Vienne. En 1739, il entre à l'abbaye de Lambach et dans l'ordre bénédictin. Le , il y prononce ses vœux religieux. Il est ordonné prêtre le . Dans la période suivante, il occupe la charge de forestier de l'abbaye, tout en poursuivant ses études de droit canonique.
En 1753, Oberhauser accepte une chaire de philosophie théorique à l'université de Salzbourg. En 1755, il y devient professeur de droit canonique. Il fait néanmoins un bref séjour au séminaire de Strasbourg où il découvre le gallicanisme et le jansénisme qu'il adopte[1]. Après avoir obtenu son doctorat en droit le , il accepte la même année une nomination comme professeur de droit canonique et ecclésiastique à l'université de Fulda, mais avec la réserve qu'il pourrait retourner à Salzbourg à tout moment.
Son enseignement est d'abord bien accueilli à Fulda, mais comme il considère la portée de la Curie romaine comme limitée par rapport à l'État et écrit et enseigne donc contre l'ultramontanisme, il se trouve exposé à l'hostilité notamment des Jésuites[1], à une interdiction papale d'enseigner[2]. Il démissionne de sa chaire en 1764-1765 et quitte Fulda. Il refuse plusieurs offres d'autres universités[1].
Les ouvrages Praelectiones canonicae juxta titulos librorum decretalium ex monumentis, auctoribus et controversiis melioris notae publié en 1762, Theses ex jure canonico: ex historia de processu judiciali antiquo, Theses canonicæ in proemium juris canonici, de legum materia, Theses ex jure canonico et civili: ex historia juris ecclesiastici, Theses canonicæ de usu sacrae potestatis maxime in Germania. Generalia ex historia, sont mis à l’Index librorum prohibitorum par décret le à 1900[3].
Oberhauser retourne à l'abbaye de Lambach. Il continue à travailler comme écrivain de droit canonique. Il est personnellement encouragé à le faire par le prince archevêque de Salzbourg, Hieronymus von Colloredo-Mansfeld[1]. Il le nomme au conseil spirituel le [2].
Son épitaphe l'appelle « celebratissimus canonici juris consultorum in Austria coriphaeus, ultramontistarum validissimus malleus » ("chef le plus célèbre des savants du droit canonique en Autriche et le marteau le plus puissant contre les ultramontains")[2].
Notes et références
modifier- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Benedict Oberhauser » (voir la liste des auteurs).
- (en) Ulrich L. Lehner, Enlightened Monks : The German Benedictines 1740-1803, OUP Oxford, , 266 p. (ISBN 9780199595129, lire en ligne), p. 164
- (de) Johann Friedrich von Schulte, Die Geschichte der Quellen und Literatur des canonischen Rechts von Gratian bis auf die Gegenwart, Akademische Druck u Verlagsanstalt, , 415 p. (lire en ligne), p. 225
- Jesús Martínez de Bujanda, Index librorum prohibitorum : 1600-1966, Genève/Montréal/Sherbrooke, Médiaspaul, , 980 p. (ISBN 2-89420-522-8, lire en ligne), p. 660
Liens externes
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