Beauregard (patate douce)
'Beauregard' est le nom d'une variété cultivée de patates douces (Ipomoea batatas) originaire des États-Unis, mise sur le marché en 1987. Cette variété à chair orange et à rendement élevé est la plus cultivées aux États-Unis, représente 90 % de la production australienne de patates douces[1] et est l'une des trois variétés couramment cultivées en Nouvelle-Zélande[2].
Ce cultivar, aux tubercules de belle forme et couleur et d'un goût sucré unique en son genre, a été sélectionné à la station expérimentale de recherche agronomique de Louisiane (dépendant de l'université d'État de Louisiane) par un entomologiste, Larry Rolston, pour sa résistance aux insectes. La variété 'Beauregard' a été largement adoptée par les producteurs et a redynamisé la production de la patate douce en Louisiane. Sa résistance à la pourriture bactérienne du sol par Streptomyces, a fait de cette maladie un problème mineur[3].
Le nom de ce cultivar est un hommage au général confédéré franco-louisianais Pierre Gustave Toutant de Beauregard. Ce choix est lié à la passion de Larry Rolston pour la guerre de Sécession[4].
Caractéristiques
modifierLes tubercules de la variété 'Beauregard', de forme elliptique, ont une chair de couleur orange clair ou moyennement foncé et une peau rose cuivré. Leur teneur en matière sèche est d'environ 18 %. C'est une variété à chair orange, donc à teneur élevée en bêta-carotène, riche également en vitamines A, C et E[5]. La chair, très sucrée, a une saveur appréciée[6].
Le cycle de production, relativement court, est de 90 à 100 jours. Cette variété résiste à certaines des maladies importantes de la patate douce, mais ne résiste pas aux nématodes des racines ni à la pourriture molle bactérienne en phase de stockage. Elle se conserve relativement bien[6].
Résistance aux maladies
modifierSelon le Louisiana State University Agricultural Center (LSU AgCenter)[7] :
- Pourriture et gale de la patate douce (Streptomyces ipomoeae) : intermédiaire à résistante
- Nématode cécidogène du nord (Meloidogyne sp.) : très sensible
- Flétrissement fusarien (Fusarium oxysporum f.sp. batatas) : résistante
- Pourriture molle bactérienne (Pectobacterium carotovorum subsp. carotovorum ) : sensible
- Pourriture molle à Rhizopus (Rhizopus stolonifer) : résistante
- Tache annulaire / maladie à sclérotes (Sclerotium rolfsii) : intermédiaire
- Pourriture fusarienne de la tige et des racines (Fusarium solani) : résistante
Notes et références
modifier- (en) « Australian Sweetpotato Industry - Key Facts », sur www.aspg.com.au/sweetpotato-industry/, Australian Sweet Potato Growers, (consulté le ).
- (en) « Growing Futures: New cultivars of an iconic New Zealand crop », sur www.plantandfood.co.nz, (consulté le ).
- (en) Linda Benedict, « Louisiana Agricultural Experiment Station Research Milestones », sur www.lsuagcenter.com (consulté le ).
- (en) Robb Walsh, « A Sweeter Sweet Potato », sur Houston Press, (consulté le ).
- 23 janvier 2017, « Les différentes variétés », sur Sweet Potatoes FR (consulté le ).
- (en) « Sweet Potato », sur Home & Garden Information Center, Clemson University, South Carolina (consulté le ).
- Theresa Arnold, « Sweet Potato Variety Descriptions », sur www.lsuagcenter.com, (consulté le ).