Bataillon mixte d'infanterie coloniale de Chine du Nord
Le bataillon mixte d'infanterie coloniale de Chine du Nord (BMICCN) est une unité des troupes coloniales françaises en garnison en Chine de 1939 à 1946. Il fait face pendant la Seconde Guerre mondiale aux forces de l'empire du Japon qui occupent alors la Chine.
Bataillon mixte d'infanterie coloniale de Chine du Nord | |
Insigne du BMICCN. | |
Création | 1939 |
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Dissolution | 1946 |
Pays | France |
Allégeance | Troisième République (1939-1940) Régime de Vichy (1940-1945) Gouvernement provisoire de la République française (1945-1946) |
Branche | Armée de terre |
Type | Bataillon mixte d'infanterie coloniale |
Rôle | Garde des concessions |
Fait partie de | Troupes françaises en Chine |
Garnison | Tien-Tsin et Pékin |
Guerres | Seconde Guerre mondiale |
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Historique
modifierLe bataillon mixte d'infanterie coloniale de Chine du Nord[1],[2],[3],[4] (on trouve aussi bataillon de marche d'infanterie coloniale de Chine du Nord[1],[5]) est créé le à partir du 16e régiment d'infanterie coloniale. Ce dernier quitte la Chine pour l'Indochine mais les éléments qu'il laisse à Tien-Tsin et Pékin forment le nouveau bataillon. Il est chargé de protéger la concession française de Tientsin, le port de Tong-kou (à l'embouchure du Pei Ho) et l'ambassade de France à Pékin et s'installe notamment à la caserne Voyron (à Pékin), à l'arsenal de l'Est et au camp de Shan-Hai-Kuan[1].
En juin 1940, les possessions françaises de Chine restent fidèles, à l'image de l'Indochine, au nouveau régime de Vichy. En juillet 1943, la concession de Tientsin est rendue au gouvernement chinois de Nakin (régime vassal des Japonais), suivie de la gare de Tong-kou en mai 1944[1].
Après le coup de force japonais du 9 mars 1945 en Indochine, le BMICCN est désarmé pacifiquement par les Japonais[6]. La capitulation japonaise fin août permet aux soldats français de réoccuper leurs casernes pékinoises puis de récupérer leur armement quelques jours plus tard[1]. Le bataillon est dissous le [2].
Insigne
modifierÉcu blanc nacré, chargé d'un dragon lové autour de l'ancre des troupes coloniales[1]. L'insigne est fabriqué localement[2]. Une variante existe en taille réduite pour être portée sur la tenue de soirée des officiers dans les réceptions mondaines entre personnels étrangers des concessions[1].
Références
modifier- Jacques Sicard, « L'Armée française en Chine, 1900-1946 (2e partie) », Armes Militaria Magazine, no 96, , p. 63-67
- Henri Vaudable, Histoire des troupes de marine, à travers leurs insignes: Des origines à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, Service historique de l'Armée de terre, (ISBN 978-2-86323-092-3, lire en ligne), p. 214
- Maurice Rives et Éric Deroo, Les Lính tập: histoire des militaires indochinois au service de la France, 1859-1960, Lavauzelle, (ISBN 978-2-7025-0436-9, lire en ligne), p. 100 & 136
- Bernard Hamaïde, « Sous-série 11 H : Chine », dans Inventaire de la série H, Service historique de la Défense (1re éd. 1996) (lire en ligne), p. 95, 103, 105 & 109
- P. Keller, « Les insignes des troupes françaises en Chine », Symboles et Traditions, no 159, , p. 5-25 (lire en ligne)
- Nicole Bensacq-Tixier, « Chapitre VIII. Du coup de force des 9 et 10 mars 1945 à la capitulation japonaise et ses conséquences », dans La France en Chine de Sun Yat-sen à Mao Zedong, 1918-1953, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », , 453–480 p. (ISBN 978-2-7535-5952-3, lire en ligne)