Bataille des gués de l'Oronte

La bataille des gués de l'Oronte s'est déroulée le entre l'Empire byzantin et ses alliés hamdanides commandés par Michel Bourtzès contre les forces du califat famitide de Damas sous les ordres du général turc Manjutakin. La bataille se solde par une victoire fatimide[2].

Bataille des gués de l’Oronte
Description de cette image, également commentée ci-après
Carte de la frontière byzantino-arabe
Informations générales
Date
Lieu rivière Oronte (Syrie)
Issue Victoire fatimide
Belligérants
Empire byzantin
Hamdanides
Califat fatimide
Commandants
Michel Bourtzès Manjutakin
Pertes
au moins 5 000[1] Inconnues

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Coordonnées 35° 15′ nord, 36° 35′ est

Contexte

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Dans les années 990, l'Empire byzantin et les Fatimides sont entrés en guerre en Syrie. En tant que vassal de l'Empire byzantin, l'émirat hamdanide d'Alep est également entraîné dans le conflit. En 993/994, le gouverneur fatimide de Damas, le général turc Manjutakin, assiège Apamée, obligeant Michel Bourtzès, le duc byzantin d'Antioche, à intervenir pour soulager la ville. Il rassemble ses forces et se porte à la rencontre des Fatimides.

Bataille

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Les deux armées se rencontrent au niveau de la rivière Oronte près d'Apamée le , 994. Alors que son armée est inférieure en nombre, Bourtzès commet l'erreur de la disposer au niveau de deux gués qui jalonnent la rivière. Manjutakin envoie donc une partie de son armée attaquer les forces hamdanides alliées des Byzantins disposées au niveau d'un des deux gués, tout en contenant la principale force byzantine, composée essentiellement de cavalerie sur l'autre gué[3]. Les Fatimides réussissent à repousser les forces hamdanides, franchissent le gué puis font demi-tour et viennent attaquer les Byzantins par derrière. L'armée byzantine, prise de panique, s'enfuit, perdant environ 5 000 hommes au cours du combat[4].

Conséquences

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Peu après la bataille, le califat fatimide prend progressivement le contrôle de la Syrie, ôtant aux Hamdanides le pouvoir qu'il détenait sur la région depuis 890[2]. Manjutakin capture notamment Azaz et assiège Alep[3].

Cette défaite pousse l'empereur byzantin Basile II à intervenir personnellement. Il abandonne le front bulgare, rassemble des troupes et traverse l’Asie Mineure en 16 jours en plein hiver[5], menant une campagne éclair au cours de l'année suivante[6]. Il démet également Michel Bourtzès de son poste et le remplace par Damien Dalassène.

Voir aussi

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Notes et références

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  1. Ibid, 440f.[source insuffisante]
  2. a et b Gordon Melton 2014, p. 256
  3. a et b Trombley 1997, p. 269-270
  4. Ibid, 440f.
  5. Bréhier 1946
  6. Holmes 2005, p. 346-347

Bibliographie

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  • (en) Frank Trombley, « The Taktika of Nikephoros Ouranos and Military Encyclopaedism », dans Peter Binkley, Pre-modern encyclopaedic texts: proceedings of the second COMERS Congress, Groningen, 1-4 July 1996, Brill, (ISBN 978-90-04-10830-1), p. 269–270.  
  • J. Gordon Melton, Faiths across Time, 5000 Years of Religious History, Oxford, Abc-Clio, (présentation en ligne).  
  • Catherine Holmes, Basil II and the Governance of Empire (976–1025), Oxford, Oxford University Press, , 625 p. (ISBN 978-0-19-927968-5, présentation en ligne).  
  • Louis Bréhier, Vie et mort de Byzance, Paris, Albin Michel, (lire en ligne [PDF]).  

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.