En 588, profitant d'une mutinerie des troupes byzantines d'Orient, révoltées contre le magister militumPriscus, les Perses dirigés par le général Marouzas envahissent le territoire byzantin et attaquent la ville de Constantine d'Osroène. De leur côté, les mutins prennent pour chef un certain Germain (Germanus), duc byzantin de la Phénicie libanaise (Phoenice Libanensis) qui, selon Évagre le Scholastique, « alla au devant d'eux, à la tête de ses troupes, et en fit un si épouvantable carnage, qu'il ne resta personne pour aller porter en leur pays la nouvelle de leur défaite. »[1]. Les Byzantins remportent une brillante victoire sur les Perses qui sont anéantis. Théophylacte Simocatta indique que le général Marouzas fut tué au combat et que, de toute sa nombreuse armée, il ne resta que 4 000 hommes, dont 3 000 furent faits prisonniers avec les principaux officiers, et 1 000 se sauvèrent à Nisibe. Germain envoya à l'empereur Maurice les étendards des Perses avec la tête de Marouzas et les dépouilles les plus précieuses.
(en) Geoffrey Greatrex et Samuel N C Lieu, The Roman eastern frontier and the Persian Wars. a narrative sourcebook : Part II, AD 363-630, London New York, Routledge, , 373 p. (ISBN978-0-415-46530-4, lire en ligne), p. 170