Bataille de Kolofata
La bataille de Kolofata a lieu le lors de l'insurrection de Boko Haram.
Date | |
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Lieu | Kolofata |
Issue | Victoire camerounaise |
Cameroun | Boko Haram |
Ibrahim Njankouo | « Général » non nommé † |
inconnues | 300 hommes[1] 1 blindé au moins[2] |
1 mort[3],[2] 4 à 7 blessés[3],[2] |
143 à 146 morts[3],[2],[1] |
Insurrection djihadiste au Nigeria
Coordonnées | 11° 09′ 44″ nord, 14° 00′ 41″ est | |
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Déroulement
modifierLe , les forces de Boko Haram lancent une importante offensive sur la ville camerounaise de Kolofata, située sur la frontière avec le Nigeria. La place est défendue par le Bataillon d'intervention rapide (BIR)[3]. La base militaire est protégée par un fossé et un remblai de terre[2].
Dans la matinée, à 06h30 (heure locale, 05H30 GMT), les djihadistes profitent d'un épais brouillard pour traverser discrètement la frontière et tenter de prendre les troupes camerounaises par surprise[2],[4],[5]. Cependant l'alerte est donnée et plusieurs habitants de la ville prennent la fuite[4],[5]. Le combat s'engage et dure entre trois et cinq heures, il se déroule près du camp militaire et sur d'autres points névralgiques de la localité[3],[6]. Le camp est fortement attaqué et plusieurs djihadistes pénètrent dans l'enceinte avant d’être abattus[2]. Le commandant de la garnison, le capitaine Ibrahim Njankouo[N 1] utilise les armes lourdes à sa disposition : deux mitrailleuses de 12,7 mm, deux canons de 14,5 mm, un blindé armé d'un canon de 30 mm et plusieurs mortier de 120 mm[2]. Les islamistes sont repoussés et se replient sur le Nigeria[3],[6].
L'armée camerounaise se saisit de fusils d’assaut, d'armes lourdes, de munitions, et de terminaux de transmission[7].
Les pertes
modifierDans la soirée du 12 janvier, le gouvernement camerounais donne un bilan de 143 « terroristes » tués contre seulement un mort et quatre blessés du côté de l'armée. L'AFP indique cependant que « aucun bilan de source indépendante n'a pu être établi »[3],[8]. Toutefois l'évaluation est possiblement imprécise, en février le capitaine Ibrahim Njankouo déclare à Jeune Afrique : « Parfois, à la jumelle, on décompte ceux qui ont été transportés dans le camp des insurgés »[1]. D'après lui les pertes des djihadistes ont été estimées à 146 tués[1] et il déclare que ses pertes sont de 1 mort et 7 blessés[2].
Au cours de cette bataille, le « général » des djihadistes est tué par un tireur de précision[9],[2].
Selon RFI, parmi les tués figurent plusieurs combattants à la peau claire que les Camerounais soupçonnent d'être des Touaregs[6],[2]. Le capitaine Ibrahim Njankouo évoque également la présence de Touaregs nigériens, de Soudanais et de Libyens parmi les corps retrouvés[2].
Notes et références
modifierNotes
modifier- Également nommé Ibra N’Djanko et Ibrahim Djankouro
Références
modifier- Georges Dougueli, « Cameroun : l’armée face à la pieuvre Boko Haram », Jeune Afrique, (consulté le )
- Patrick Forestier, « Cameroun et Tchad contre Boko Haram », Paris Match, (lire en ligne)
- « Après avoir semé la terreur au Nigeria, Boko Haram attaque le Cameroun »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), AFP,
- Source AFP, « 143 terroristes de Boko Haram tués au Cameroun », Les Echos, (consulté le )
- xinhua, « Plus de 140 islamistes de Boko Haram tués dans des combats avec l'armée camerounaise - china radio international », sur french.cri.cn, (consulté le )
- Olivier Rogez, « Reportage : La résistance camerounaise à la frontière nigériane »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), RFI,
- « Le Cameroun fait état d'un lourd revers subi par Boko Haram à Kolofata », RFI, (consulté le )
- AFP, « Attaque de Boko Haram au Cameroun: "143 terroristes" et un soldat tués », La Libre.be, (consulté le )
- Olivier Rogez, « Sur les traces de Boko Haram - Cameroun, la terreur aux frontières », RFI,