Bataille de Kiev (1918)
La bataille de Kiev (1918) (aussi le prise de Kiev, en ukrainien : Битва за Київ 1918, Bytva za Kyiv) — la bataille des troupes de la Russie soviétique contre la République populaire ukrainienne pendant la Guerre d'indépendance ukrainienne de 1918. Les historiens russes l'interprète le plus souvent comme faisant partie de la guerre civile russe.
Date | - |
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Lieu | Kiev, République populaire ukrainienne |
Issue | Victoire bolchevique |
République populaire ukrainienne | République socialiste soviétique d'Ukraine République socialiste fédérative soviétique de Russie |
Mykola Shynkar Mykhaīlo Kovenko |
Mikhaïl Mouraviev Youri Kotsybynskyī |
1700 hommes | 7000 hommes |
300 militaires et 5000 civils | 1000 militaires |
Guerre soviéto-ukrainienne
Guerre d'indépendance ukrainienne
Coordonnées | 50° 27′ 00″ nord, 30° 31′ 24″ est | |
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À la suite de la bataille, le gouvernement ukrainien a temporairement quitté la ville, ce qui a entraîné une série de fusillades contre la population civile de la ville pendant la Terreur rouge.
Historique
modifierAprès la bataille de Krouty, qui a réussi à retarder l'offensive bolchevique sur Kiev et a donné le temps à ceux qui voulaient évacuer, l'Armée rouge s'est approchée de la périphérie de Kiev le 4 février 1918, où Mikhaïl Mouraviev a donné l'ordre de lancer un assaut [1]. Lors de la prise de Kiev, des gaz toxiques ont été utilisés, des bombardements massifs ont été effectués, qui n'ont pas cessé pendant plusieurs jours (jusqu'à 15 000 obus), à la suite desquels, entre autres, la maison de Mykhaïlo Hrouchevsky a été détruite [2]. Le fait que les dirigeants soviétiques n'aient pas tenté de cacher l'utilisation d'armes chimiques n'est pas surprenant, car les armes chimiques n'ont été interdites qu'en 1925 par le Protocole de Genève [3].
Mouraviev a été accueilli sur la place de la Douma (Place de l'Indépendance) par une délégation du conseil municipal dirigée par le maire de l'époque, Yevgen Ryabtsov. Andreī Polupanov a été nommé commandant soviétique de Kiev [4]. Après être entrées dans la ville, exécutant l'ordre, les troupes soviétiques ont abattu environ 5 000 civils déclarés ennemis à Kiev, y compris la mort du métropolite Volodymyr Bogoyavlenskyī. Parmi les morts se trouvaient seulement deux hommes politiques : le secrétaire aux Affaires foncières de la RPU Oleksandr Zarudnyī et le député de la Rada centrale Isak Pougach [5]. Après la Opération Faustschlag au printemps 1918, des milliers de cadavres de civils à moitié pourris furent découverts dans les parcs de Kiev [6],[7].
Voir aussi
modifierRéférences
modifier- Савченко В. А. Первая война большевиков против Украинской Народной Республики (декабрь 1917 — февраль 1918)
- Дорошенко Д. І. Історія України, 1917—1923 рр. Том 1 — К.: Темпора, 2002. — 320 с. (204 с.)
- Нариси історії української революції 1917—1921 років. / В. Ф. Верстюк, В. І. Головченко, Т. С. Осташко та ін.; ред. кол.: В. А. Смолій (голова), Г. В. Боряк, В. Ф. Bерстюк та ін. — Кн. I. — К.: Наукова думка, 2011. — C. 200—201.
- Полупанов А. В. Бронепоезд «Свобода или смерть» № 4. Полупановцы : Воспоминания командира бронепоезда: [Из эпохи гражд. войны]. — Л.: Военмориздат, 1939. — 64 с.,
- Волков Сергей Владимирович 1918 год на Украине — М.: Центрполиграф, 2001 г. — 416 стр.
- Нариси історії української революції 1917—1921 років. — К., 2011. — C. 204.
- АНДРІЙ ЗДОРОВ. ЧЕРВОНИЙ ТЕРОР У КИЄВІ НА ПОЧАТКУ 1918 Р.: МІФИ ТА РЕАЛІЇ