Bandoura

instrument à cordes ukrainien

La bandoura (ou bandura) est un instrument à cordes ukrainien. Elle descend de la kobza datant du XIVe siècle, le plus ancien instrument de musique que l'on connaisse dans ces régions. On l'appelle aussi torban, theorban ou husli. Le terme principal dérive de tambûr. Il ne faut pas la confondre avec la bandurria, une mandoline espagnole.

Bandoura du facteur ukrainien Chernihiv.

Histoire

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À l'origine, la bandoura est utilisée pour accompagner les danses folkloriques. Elle devient vraiment populaire entre les XVe et XVIIIe siècles avec les bardes itinérants, les kobzars, qui chantent les exploits des cosaques. Elle accompagne les doumas ou doumkas ("pensées"), poèmes héroïques ou lyriques que les bandouristes mettent en musique.

À l'image de William Shakespeare qui fut surnommé le barde, le poète ukrainien Taras Chevtchenko fut surnommé le kobzar bien qu'il ne fût pas musicien ni ne jouât ni de la kobza, ni de la bandoura[1].

Au XIXe et début XXe siècle de nombreux joueurs étaient aussi des kobzars et des aveugles.

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Lutherie

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Bien que la bandoura conserve un manche, il n'est plus fretté et on n'y joue plus d'accords. La vaste caisse de résonance en bois de forme ovoïde supporte deux chevalets courbes où passent plus de 50 cordes en métal.

Au fil du temps, la bandoura a acquis plus de cordes et est devenue complètement chromatique avec des permutateurs pour changer de tonalité.

La bandoura associe les principes de la cithare et du luth. On en pince les cordes avec les doigts : les longues basses avec la main gauche, et les cordes mélodiques avec la main droite.

Notes et références

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  1. « bandoura, douma, kobzar », dans Henri Dorion et Arkadi Tcherkassov, Le Russionnaire,

Voir aussi

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Discographie

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  • Julian Kytasty, Black Sea Winds, The Kobzari of Ukraine, November Music Ltd, Londres, 2001

Articles connexes

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