Balghis Badri
Balghis Badri est une militante féministe soudanaise, engagée en particulier dans les domaines des mutilations génitales féminines (MGF) et du développement des femmes en milieu rural[1]. Elle est également professeure d'anthropologie sociale à l'Université Ahfad pour les femmes, située à Omdurman au Soudan[2].
Vie personnelle
modifierBalghis Badri est issue d'une famille d'éducateurs et d’éducatrices. Elle est la fille de Yusuf Badri, à l’origine de la fondation de l'Université Ahfad pour les femmes (AUW) à Khartoum en 1966, et la petite-fille du soldat mahdiste Babiker Badri. En 1978, Balghis Badri obtient un doctorat en anthropologie sociale de l'Université de Hull en Angleterre[3].
Carrière professionnelle
modifierBalghis Badri est dans un premier temps chargée de cours à temps partiel à l'Université Ahfad pour les femmes de 1974 à 1997, avant d’exercer à temps plein un emploi de professeure d'anthropologie sociale[3].
En 2002, elle fonde et devient la première directrice de l'Institut AUW des études sur les femmes et le genre[3]. Elle est également la directrice d’Université Ahfad pour les femmes (AUW) à Khartoum œuvrant sur les thématiques du genre, de la diversité, de la paix et des droits des femmes. En 1979, elle introduit les femmes et les études liées au genre dans les programmes universitaires au Soudan[2].
Publications
modifierEn février 2017, elle co-édite avec Aili Mari Tripp l’ouvrage Women's Activism in Africa aux éditions Zed Books. Elle est également l’auteure et la co-auteure de deux des dix chapitres[4],[5].
Controverse
modifierEn janvier 2018, le frère de Balghis Badri, Qassem Badri, directeur de l'Université Ahfad pour les femmes, est enregistré sur vidéo en train de gifler une étudiante qui protestait contre la hausse des prix des aliments vendus à la cafétéria de l'université[6]. Balghis Badri défend alors publiquement les actions de son frère, affirmant que la vidéo "ne montre qu'un côté de la vérité" et que certains des manifestants et manifestantes avaient menacé de nuire et de vandaliser l'université[7].
Notes et références
modifier- (en) Zeinab Badawi, « Women, hopeful for change, are driving Sudan’s uprising », sur www.ft.com, (consulté le )
- (en) « Balghis Badri: I have a dream to do something in the name of my late father. », sur UNDP in Sudan (consulté le )
- (en) « Women as Agents of Change in Sudan », sur NoradDev,
- (en) Women’s Activism in Africa, The University of Chicago Press Books, (lire en ligne)
- (en-GB) Aili Mari Tripp, « How African feminism changed the world », sur African Arguments, (consulté le )
- Éléonore Abou Ez, « Soudan : un doyen d’université bat ses étudiantes qui protestent sur le campus », Franceinfo, (consulté le )
- (en-GB) « Why some Sudanese back the lecturer who beat his students », BBC News, (lire en ligne, consulté le )