Bahram Ahmadi
Bahram Ahmadi[1],[2] (بهرام احمدی) né le à Ispahan en Iran, est un artiste contemporain multimédia et professeur d'université, avec plusieurs publications et d'expositions à son actif en France et en Iran.
Formation
modifierIl étudie la peinture traditionnelle iranienne à l'école des Beaux-Arts d'Ispahan en Iran où il obtient un diplôme en peinture Persane en 1986. À l'École des beaux-arts, il a étudié avec Houshang Jazizadeh, Akbar Masripour, Yesayi Shahijanian et Bahram Taheri, et dans la méthode d'apprentissage traditionnelle était également un élève traditionnel de Javad Rostam Shirazi. L'École des beaux-arts en tant que centre d'éducation artistique remonte à la période Pahlavi. Ce conservatoire est l'un des centres d'éducation artistique les plus importants d'Iran et est considéré comme un centre élevé et précieux dans ce domaine. Bahram continue ses études à l'Université de Téhéran, il est diplômé d'une licence en peinture en 1992.[réf. nécessaire] Bahram obtient un Master en recherche artistique à Université Tarbiat Modarres (TMU), Téhéran, Iran, en 1998[3].
En 2006 il obtient une bourse d'études qui lui permet de s'installer en France pour son doctorat. Il séjourne en France de 2006 à 2012. Pendant son séjour il obtient un Master en Histoire d'Art Contemporain à l'université de Tours en 2007 avec une thèse intitulé "L'enseignement de la peinture en Iran, genèse d'une discipline universitaire" sous la direction d'Eric de Chassy, professeur d’histoire des arts contemporains, à l'université François-Rabelais de Tours. Eric de Chassya publié des essais sur l'art des XXe et XXIe siècles, parmi lesquels "Après la fin : suspensions et reprises de la peinture dans les années 1960 et 1970", livre dont Bahram Ahmadi enseigne lors des cours d'art contemporain à l'université. Bahram expose, en 2008, au salon des arts à l'Espace Malraux à Joué-lès-Tours et Bahram a remporté le prix de la peinture à l'aquarelle dans cette salon des arts.[réf. nécessaire]
Il obtient, par la suite, son doctorat en Histoire de l'Art contemporaine en 2011 à l'université d'Aix-en-Provence après la rédaction de sa thèse sur L'enseignement universitaire de la peinture en Iran : problèmes et influences sous la direction d'Yves Porter. Sa thèse est ensuite publiée aux éditions Presses Académiques Francophones. Au cours de cette même année il réalise une exposition au pavillon Charles X[4] à Saint-Cyr-sur-Loire.
De retour en Iran il enseigne l'Histoire de l'Art et la peinture à l'université de Yazd[5] et il publie de nombreuses articles dans la Revue de Téhéran[6]. Basé à Téhéran, seul magazine iranien en langue française, au-delà de sa diffusion en Iran, il est également diffusé par abonnement en France et dans plusieurs pays francophones.
En 2018 il publie Langage d'image et méthode de peinture (زبان تصویر و شیوه نقاشی) en Iran. Il expose au cours de l'année 2018 au pavillon Charles X une deuxième fois[7]. En 2021, il écrit avec Sara Farahmand Drav Kamal al-din Behzad’s Realism in The Battle of Camels publié dans le Journal of Art and Civilization of the Orient 9[8]. L'un de ses articles est "Parcours d’une artiste iranienne : Mansoureh Hosseini"[9] qui a été une source pour l'article « HOSSEINI, MANSOUREH » dans l’Encyclopædia Iranica[10]. La première conférence nationale sur les méthodes de présentation dans les arts nouveaux, intitulée Les ombres Bleu turquoise, s'est tenue à Yazd les 4 et 5 décembre 2019, et le secrétaire scientifique de la conférence était Bahram Ahmadi[11].
Depuis quelques années, il travaille sur des tissus traditionnels de Yazd aux dimensions d'un mètre sur deux et avec de la peinture acrylique en plusieurs parties, ce qui met le spectateur en interaction. A Yazd, ces tissus à rayure noir et blanc anciens et traditionnels sont utilisés pour la nappe à pain et Bahram a fait un travail conceptuel en les utilisant. Autrement dit, le tissu doit être considéré dans la culture traditionnelle avec sa fonction.Les lignes noires et blanches des tissus traditionnels de Yazd sont également intégrées dans l’ensemble pour créer une atmosphère nostalgique et contribuer à la création de l’espace. Les œuvres de Bahram sont disposées en rideaux et en parties (deux rideaux), on peut dire que c'est un diptyque. Un diptyque est une œuvre d'art (de peinture ou de sculpture ou de...) composée de deux parties, fixes ou mobiles, et dont les sujets se regardent et se complètent l'un et l'autre. De manière générale, le terme diptyque est employé pour deux œuvres d'art qui se suivent ou forment un tout cohérent. Sur la base de ces explications, Bahram l'a utilisé en s'intéressant aux caractéristiques de simultanéités dans la peinture persane. Selon Bahram, ces caractéristiques ont introduit le concept d'espace-temps dans une œuvre en plusieurs parties (deux scènes). L’interaction du spectateur est également importante dans des projets. En effet, lorsque les deux rideaux sont suspendus, le rideau supérieur recouvre partiellement le rideau inférieur, créant une interaction dynamique entre les deux et invitant le spectateur à découvrir l’œuvre dans son ensemble. Cette interaction entre l’œuvre et le spectateur est une caractéristique de l’art contemporain que Bahram a souhaité intégrer à ses travaux.[réf. nécessaire]
Il est bon de noter que les thèmes de la peinture persane sont pour la plupart liés à la mythologie persane et à la poésie. Si nous voulons être plus précis, nous devons parler du terme peinture classique persane. La peinture classique persane, au sens académique, est un phénomène limité à une période de deux siècles et demi. L’époque classique commença peu après le milieu du XIVe siècle, à la fin des Ilkhanides, et dura jusqu’au milieu du XVIIe siècle.La deuxième moitié du XIVe siècle a été choisie comme début de l’époque classique, d’après le document théorique de Doust Mohammad et les œuvres qui nous sont parvenues. Doust Mohammad, chroniqueur des arts sous Shâh Tahmâsb (1524-1576), décrit cette période comme celle de l’invention de la peinture persane qu’il associe avec le travail d’Abou Saïd et le talent qu’il décèle chez un certain Ahmad Moussâ. Il écrit à ce propos : « Ahmad Moussâ […] a retiré le voile du visage de la peinture et a inventé le type de peinture qui est en cours à l’heure actuelle. » En tant qu'artiste contemporain dans le domaine des arts visuels, Bahram essaie de prêter attention à la fois aux règles de la peinture classique persane et aux normes de l'art contemporain.[réf. nécessaire]
Œuvres
modifier- Le cri de la naissance (partie 1), Acrylique sur tissu traditionnel de Yazd, 85 x 170 cm
- Duel Ange', créé en 2021, Monoprint (hand print), 50 x 70 cm.
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Sans titre
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Sans Titre
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Duel d'anges
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Triple autoportrait
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Le cri de la naissance
Références
modifier- (en-US) « دانشگاه یزد - DetailPeople », sur yazd.ac.ir (consulté le ).
- « Bahram Ahmadi », sur scholar.google.com (consulté le ).
- Système de thèse de l'Université Tarbiat Modares https://parseh.modares.ac.ir/thesis/6060173.
- « Bahram Ahmadi peintre Iranien » , sur lanouvellerepublique.fr, (consulté le ).
- « وب سایت شخصی | دانشگاه یزد | بهرام احمدی | استادیار », sur pws.yazd.ac.ir (consulté le ).
- « Bahrâm Ahmadi - La Revue de Téhéran | Iran », sur www.teheran.ir (consulté le ).
- « Entre modernisme et tradition » [archive du ] , sur lanouvellerepublique.fr, (consulté le ).
- « Kamal al-din Behzad’s Realism in “The Battle of Camels” », sur scholar.google.com (consulté le ).
- Bahram Ahmadi, “Parcours d’une artiste iranienne: Mansoureh Hosseini,” Teheran, no. 84, November 2012, http://www.teheran.ir/spip.php?article1656.
- Hengameh Fouladvand, "HOSSEINI, MANSOUREH," Encyclopædia Iranica Online, available at http://www.iranicaonline.org/articles/Hosseini-Mansoureh (accessed on 1 August 2014)
- « خبرگزاری هنر ایران », sur خبرگزاری هنر ایران (consulté le ).