Capriccio sopra la lontananza del suo fratello dilettissimo
Le Capriccio sopra la lontananza del suo fratello dilettissimo (Capriccio - ou caprice - sur le départ de son frère bien-aimé, BWV 992) est une œuvre de jeunesse de Johann Sebastian Bach destinée au clavecin, en si bémol majeur.
Contexte
modifierCette pièce en six mouvements a été composée, vraisemblablement en 1704, à l'occasion du départ de Johann Jakob, son frère aîné auquel il était très lié, pour la Suède où il a été embauché en tant qu'hautboïste de la garde d'honneur de Charles XII.
C'est le seul exemple de musique à programme composée par Bach, peut-être inspiré par les Sonates bibliques de Johann Kuhnau qui ont été publiées à Leipzig en 1700. D'autres exemples antérieurs de musique à programme, parfois autobiographiques, existent dans l'œuvre pour clavecin de Johann Jakob Froberger que Bach connaissait et admirait : ils ont aussi pu l'inspirer. Comme dans les œuvres de ces deux précurseurs, chaque mouvement est accompagné de commentaires précis sur ce que la musique illustre.
Structure
modifier- Arioso : Adagio - Ist eine Schmeichelung der Freunde, um denselben von seiner Reise abzuhalten (Ce sont les pressions affectueuses de ses amis pour le dissuader de son voyage), 17 mesures
- Andante - Ist eine Vorstellung unterschiedlicher Casuum, die ihm in der Fremde könnten vorfallen (C'est une présentation des différentes mésaventures qui peuvent lui arriver à l'étranger), 19 mesures
- Adagiosissimo - Ist ein allgemeines Lamento der Freunde (C'est un Lamento [une lamentation] général[e] de ses amis), 49 mesures
- Andante con moto - Allhier kommen die Freunde (weil sie doch sehen, dass es anders nicht sein kann) und nehmen Abschied (De partout viennent ses amis - qui voient bien que le sort en est jeté[1] - pour lui dire Adieu[2]), 11 mesures
- Aria di postiglione. Allegro poco, (Air de postillon), 12 mesures
- Fuga all'imitazione della cornetta di postiglione, (Fugue imitant le cor de postillon), 58 mesures.
Notes et références
modifier- Traduction un peu plus littérale : ... car ils voient bien que rien d'autre ne peut arriver
- Traduction plus littérale : ... pour prendre congé
Bibliographie
modifier- Alberto Basso (trad. de l'italien par Hélène Pasquier), Jean-Sébastien Bach, vol. I : 1685-1723, Paris, Fayard, , 844 p. (ISBN 2-213-01407-8), p. 330-333
Voir aussi
modifierLiens externes
modifier- « Capriccio, BWV 992 » (partition libre de droits), sur le site de l'IMSLP.