Aymon de Chissé le Jeune

évêque catholique (Nice, Grenoble)

Aymon de Chissé, mort en 1450, est un prélat français du XVe siècle, évêque de Nice, sous le nom d’Aymon Ier, puis de Grenoble, sous le nom d'Aymon II. Il est l'un des quatre membres de la famille de Chissé occupant le siège épiscopal de Grenoble entre 1337 et 1450.

Aymon de Chissé
Fonctions
Évêque de Grenoble
Diocèse de Grenoble
-
Évêque de Nice
Diocèse de Nice
-
Antoine Clément (d)
Biographie
Naissance
Date et lieu inconnusVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Activité
Famille
Blason

Lors d'un colloque international (1980), l'historien Louis Binz l'appelle Aymon de Chissé le jeune pour le distinguer de son oncle, Aymon de Chissé, dit le vieux, avec qui il permute son siège de Grenoble pour Nice[1].

Biographie

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Origines

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La date de naissance d'Aymon (Aimon) de Chissé (Aymo de Chissiaco[2]) n'est pas précisément connue.

Il est issu de la famille de Chissé, originaire de Faucigny, alors possession des dauphins de Viennois, et qui a donné quatre évêques de Grenoble, entre 1337 à 1450[3],[4],[5],[6].

Il a pour oncle, Aymon de Chissé, évêque de Grenoble.

Carrière ecclésiastique

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Prévôt de la collégiale Saint-André de Grenoble, Aymon est évêque de Nice à partir de 1422.

La santé de son oncle, Aymon de Chissé étant fragile, ce dernier fait une demande de permutation avec son neveu pour être transféré à Nice[7]. L'autorisation est donné par le pape Martin V, le [7]. Les deux évêques ne sont pas pressés d'effectuer le transfert et lorsque Aymon de Chissé, évêque de Grenoble meurt vers la fin du mois de décembre, aucun des deux n'a rejoint son évêché[7]. L'auteur de l'Histoire des diocèses de France (1984) dédié à Nice résume son épiscopat, mais aussi celui de son oncle ainsi « Aimon Ier et Aimon II de Chissé qui ne laissent comme souvenir que leur nom »[8].

Aymon de Chissé est l'un des pères du concile œcuménique de Bâle (1431). Le cardinal d'Arles a ouvert l'avis de déposer le pape Eugène IV, et cet avis a prévalu. C'est l'évêque de Grenoble qui est chargé en 1431 de commencer les formalités de la contumace contre Eugène, qui refuse d'obéir à la citation qui lui est adressée.

Aymon de Chissé meurt en 1450[9]. Avec lui se termine la domination de la famille de Chissé sur le siège épiscopal de Grenoble[3]. Siboud Alleman, issu d'une autre importante famille dauphinoise, lui succède sur le siège de Grenoble[9].

Notes et références

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  1. Louis Binz, « Le népotisme de Clément VII et le diocèse de Genève », dans collectif, « Genèse et débuts du grand schisme d'Occident (1362-1394) », Colloque international tenu à Avignon 25-28 septembre 1978, Paris, Colloques internationaux de Centre national de la recherche scientifique, , 636 p., p. 107-123, p. 123.
  2. Étienne Le Camus, Ulysse Chevalier, Catalogue des évêques de Grenoble, Grenoble, Imprimerie de Prudhomme, , 24 p. (lire en ligne), p. 19-20.
  3. a et b Paravy, 1993, p. 86-89, « Les Chissé (1337-1450) ».
  4. Roubert, 1961, p. 113-115.
  5. Gustave de Rivoire de La Bâtie, Armorial de Dauphiné contenant les armoiries figurées de toutes les familles nobles et notables de cette province, accompagnées de notices généalogiques complétant les nobiliaires de Chorier et de Guy Allard, Lyon, Imprimerie Louis Perrin (réimpr. 1969 (Allier - Grenoble)) (1re éd. 1867), 821 p. (lire en ligne), p. 150.
  6. Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle (t.X. Cha-Chu.), t. 10, Évreux, impr. de C. Hérissey, (lire en ligne), p. 354.
  7. a b et c Auguste Prudhomme, Histoire de Grenoble, Grenoble, A. Gratier, (lire en ligne), p. 247.
  8. Hildesheimer, 1984, p. 47.
  9. a et b Bligny, 1979, p. 70, 74 (lire en ligne).

Voir aussi

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  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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