Aymeri Ier de Narbonne
Aymeri Ier de Narbonne, mort en Terre Sainte en 1105, a été vicomte de Narbonne de 1071 au plus tard jusqu'à sa mort.
Aymeri Ier de Narbonne | |
Titre | vicomte de Narbonne (un moment avec Pierre) (vers 1071-1105) |
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Prédécesseur | Bernard |
Successeur | Aymeri II |
Biographie | |
Dynastie | maison de Narbonne |
Décès | en Terre sainte |
Père | Bernard de Narbonne |
Mère | Foy |
Conjoint | Mahaut de Pouille |
Enfants | Aymeri II Bernard (ou Bernard Raimond) Guiscard Bérenger |
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Biographie
modifierSans doute encore jeune lorsque meurt son père, le vicomte Bernard, les premières années d'Aymeri à la tête de la vicomté s'effectuent à l'ombre de son oncle, Pierre, qui assure sa mainmise sur Narbonne à la fois comme vicomte, dont il prend le titre, et comme archevêque élu de la cité (1079-1085/6), malgré l’opposition du pape et de ses légats. Le gouvernement d’Aymeri Ier est surtout marqué par ses affrontements avec les archevêques Dalmace et Bertrand pour le contrôle de Narbonne.
D'après un acte disparu auquel il est fait allusion dans des documents postérieurs, Aymeri Ier aurait autorisé en 1093 un groupe de moines bénédictins à s'installer dans la forêt de Fontfroide[1], point de départ modeste de ce qui allait plus tard devenir l'un des plus puissants monastères de la région, l’abbaye cistercienne de Fontfroide.
Parti en Terre Sainte vers 1103, le vicomte Aymeri Ier y meurt peu après. Son fils aîné Aymeri II lui succède.
Il est le premier vicomte narbonnais à porter le prénom dynastique d’Aymeri, marqueur lignager qui va se perpétuer chez ses successeurs jusqu’à la fin du XIVe siècle[2]. L'adoption de ce prénom au sein de la famille vicomtale de Narbonne a suscité chez les spécialistes de la littérature médiévale une controverse concernant ses liens éventuels avec le héros épique Aymeri de Narbonne[3].
Mariage et descendance
modifierEntre 1085 et 1087, il épouse Mahaut de Pouille, fille de Robert Guiscard, duc de Pouille, veuve de Raimond-Bérenger II, comte de Barcelone, de qui il eut :
- Aymeri II (mort en 1134), vicomte de Narbonne, son successeur ;
- Bernard, dit aussi Bernard Raimond (attesté en 1103) ;
- Guiscard (attesté en 1103) ;
- Bérenger (mort en 1162), d'abord moine à l'abbaye de Saint-Pons-de-Thomières (1103), puis abbé de Lagrasse (1114/1117-1156) et archevêque de Narbonne (1156-1162).
Le couple eut peut-être aussi une fille. La rubrique d'un acte aujourd'hui perdu du Liber feudorum maior évoque le mariage entre un vicomte du nom de Pierre et Mabilia (Amibilia), sœur du comte Raimond-Bérenger III de Barcelone, le fils né du premier mariage de Mahaut[4]. Comme l'acte en lui-même est perdu et qu'aucun autre document ne mentionne cette Mabilia, les généalogistes et les historiens en sont réduits aux hypothèses. Mabilia pourrait être née de l'un ou l'autre des mariages de Mahaut avec Raimond Bérenger II de Barcelone ou le vicomte de Narbonne[4].
Bibliographie
modifier- Jacqueline Caille, « Vicomtes et vicomté de Narbonne des origines au début du XIIIe siècle », dans Hélène Débax, éd., Vicomtes et vicomtés dans l’Occident médiéval, Toulouse, Presses universitaires du Mirail, (ISBN 978-2-85816-942-9), p. 47-60 et annexe CD, p. 37-52 [présentation en ligne].
Notes
modifier- François Grèzes-Rueff, « L'abbaye de Fontfroide et son domaine foncier aux XIIe et XIIIe siècles », Annales du Midi, vol. 89, , p. 255-256. (ISSN 0003-4398, lire en ligne).
- Caille 2008, p. 59.
- Voir notamment Rita Lejeune, « La question de l'historicité du héros épique Aimeri de Narbonne », dans Économies et sociétés au Moyen Âge : Mélanges offerts à Édouard Perroy, Paris, Publications de la Sorbonne, , p. 50-62.
- Martin Aurell, « Du nouveau sur les comtesses catalanes (IXe – XIIe siècles) », Annales du Midi, vol. 109, nos 219-220, , p. 372 (lire en ligne).