Auréolus
Manius Acilius Aureolus, francisé en Auréolus, est un général romain, qui usurpe le titre impérial en 268.
Auréolus | |
Usurpateur romain | |
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Auréolus imaginé par Guillaume Rouillé dans le Promptuarium iconum insigniorum - 1553 | |
Règne | |
268 (qqs mois) / Milan | |
Empereur | Gallien puis Claude II le Gothique |
Période | Les « Trente Tyrans » |
Biographie | |
Nom de naissance | Manius Acilius Aureolus |
Naissance | Dacie |
Décès | 268, Milan |
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Biographie
modifierAncien berger né en Dacie[1], il sert durant le règne des empereurs Valérien et Gallien et devient maître de la cavalerie.
Il vainquit d'abord, aux côtés de Gallien, l'usurpateur Ingenuus sur le Danube en 258. Après l'usurpation de Postumus établissant un empire des Gaules, Gallien se porte contre celui-ci par deux fois, vers 261 puis vers 266, sans pouvoir le vaincre. En 261, Gallien envoie Aureolus combattre deux autres usurpateurs, Macrien et Quietus, qui ont pénétré en Mésie. Vainqueur, Auréolus incorpore dans ses troupes les soldats de ses adversaires. Selon l'Histoire Auguste, Aureolus se rebelle à ce moment contre Gallien et oblige ce dernier à le reconnaître, ce que tous les historiens considèrent comme inexact[2].
Devant se porter contre les Goths sur le Danube, Gallien laisse Aureolus à Milan en 267 pour garder les Alpes et le nord de l'Italie contre une éventuelle attaque de Postumus.
L'analyse des productions monétaires des ateliers de Milan et de Rome conduit Michel Christol à situer pendant l'été 267 la révolte d'Auréolus contre Gallien et son ralliement à Postume, matérialisé par la mainmise sur l'atelier monétaire de Milan qui émet alors des monnaies au nom de Postume[3].
Gallien revient en hâte après sa victoire incomplète de Naissus en 268. Gallien bat les troupes d'Aureolus et l'assiège dans Milan. Les plus hauts officiers de son armée s'entendent pour assassiner Gallien, et Claude II est porté au pouvoir. Toutefois, Claude poursuit le siège de Milan avec succès, et Aureolus est à son tour assassiné, par ses propres soldats[4] ou par ceux de Claude[5].
L'Histoire Auguste en a fait un des Trente Tyrans, série factice d'usurpateurs rebellés contre Gallien[2].
Notes et références
modifier- Zonaras, Histoire romaine, 5218.
- Histoire Auguste, traduction de André Chastagnol, éditions Robert Laffont, 1994, (ISBN 2-221-05734-1), p845
- Michel Christol, Les dernières années du règne de Gallien (267-268), Cahiers du Centre Gustave Glotz, 20, 2009. pp. 111-137, [1], passage = 121
- Aurelius Victor, Epitome de Caesaribus, n° 33, p. 17-21
- Zosime, I, 41
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Histoire Auguste, traduction de André Chastagnol, éditions Robert Laffont, 1994, (ISBN 2-221-05734-1)
- A. H. M. Jones, J. R. Martindale et J. Morris Prosopography of the Later Roman Empire T.1 260-395, Cambridge, 1971-1992
- Michel Christol, « Auréolus et l'Histoire Auguste », dans les Atti dei Convegni sulla Historia Augusta VI, Giorgio Bonamente, François Heim, Jean-Pierre Callu (éd.), Bari, Edipuglia, 1998, (ISBN 88-7228-188-1)