Augustin Panon
Pour les autres membres de la famille, voir Famille Panon Desbassayns de Richemont.
Augustin Panon, dit Europe, né à Toulon en 1664, et mort à Saint-Denis (La Réunion) en 1749, est un colon et planteur esclavagiste français qui s'installa sur l'île de La Réunion, dans l'océan Indien, où il devint un notable. Il est à l'origine de la famille Panon Desbassayns de Richemont, et son nom a été donné à un quartier de l'île devenu une commune à part entière, Bras-Panon.
| Naissance | |
|---|---|
| Décès | |
| Activités | |
| Famille | |
| Conjoint | |
| Enfant |
Augustin Panon (d) |
Biographie
modifierAugustin Panon naît le 5 octobre[réf. nécessaire] 1664 à Toulon et meurt le à St Denis. Il était compagnon menuisier et charpentier de maisons "très adroit"[1], c'est pour cela qu'il fut appelé varlope[réf. nécessaire], et signe en 1689 un contrat d'engagement de trois ans avec la Compagnie des Indes à Nantes.
Embarqué sur le Saint Jean-Baptiste, il arrive à l'île Bourbon le 5 décembre 1689[1]. Il épouse par la suite la veuve Françoise Chastelain, de dix ans son aînée[1]. Il naquit de cette union cinq enfants[2] dont Augustin. C'est ce dernier qui s'annexa un nom supplémentaire, celui de Desbassayns, pour le motif de la présence à proximité de sa propriété des nombreux bassins de la ravine Saint-Gilles[réf. nécessaire].
Il reçoit le 6 avril 1697 de la Compagnie des Indes Orientales la concession de La Mare près de la Rivière des Pluies, ce qui vaut à son fils Joseph le surnom de "Joseph La Mare"[3] et achète plus tard la plantation du Grand Hazier à Sainte-Suzanne[4]. Il continue toutefois de résider à La Mare, où il se fait construire une belle demeure. Faisant travailler plusieurs dizaines d'esclaves, ses plantations produisent du blé, du riz, du mil, des patates douces, un peu de canne à sucre, des fruits et légumes divers. Également, dès 1710, il possède un cheptel de plus de 250 animaux[5].
En 1715, Augustin Panon devient substitut au procureur du roi à Bourbon[1].
Anecdote
modifierGabriel Attal, premier ministre français, est un de ses lointains descendants[6].
Notes et références
modifier- Jean-François Géraud, « Un archéologue créole : Pierre Philippe Alexandre Panon Desbassayns de Richemont » [PDF], sur Université de la Réunion - Centre de Recherche sur les sociétés de l'océan Indien (consulté le )
- (en) Alison Jolly, Lords and Lemurs : Mad Scientists, Kings with Spears, and the Survival of Diversity in Madagascar, Houghton Mifflin Harcourt, , 310 p. (ISBN 978-0-618-36751-1, présentation en ligne), p.47
- Sabine Thirel, « La Mare, balade dans le passé », sur www.zinfos974.com, (consulté le )
- Louis Dermigny, « Languedociens et provençaux aux Iles de France et de Bourbon », Revue d'histoire des colonies, vol. 43, nos 152-153, , p. 369-452 (DOI 10.3406/outre.1956.1264, lire en ligne)
- « Une habitation sur la côte au vent, Le Grand Hazier : histoire d’une concession, d’un lieu-dit et d’un domaine créole de plus de trois cents ans », sur Société de plantation, histoire et mémoires de l’esclavage à La Réunion (consulté le )
- « Gabriel ATTAL : un nouveau Premier Ministre aux origines bigarrées », sur Geneanet (consulté le )
