Auguste Le Poitevin de L'Égreville
Auguste Le Poitevin, dit de L’Égreville ou Saint-Alme, né le à Paris[1] et mort le à Belleville[2], est un homme de lettres et dramaturge français.
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Biographie
modifierAuguste Le Poitevin est le fils de l’acteur connu sous le nom de Resicourt, qui eut son heure gloire au théâtre Feydeau[3]. Il débuta en 1821 une carrière littéraire, en créant une entreprise de publication, associé à Étienne Arago et au jeune Balzac, ce dernier servant de prête-plume[4].
« Auguste Lepoitevin dit Lepoitevin de L’Égreville, fils d’un acteur assez connu, avait débuté très jeune avec des romans bâclés mais adroits qu’il signait Vieillerglé[5]. »
« Le Poitevin de L’Égreville tenait sous ses ordres, comme un maître d’école armé de sa férule, une douzaine de jeunes gens qu’il traitait de « petits crétins ». Il les formait dans l’art d’aiguiser le poignard de l’esprit et de frapper au bon endroit[6]. »
De cette entreprise en collectif, sortent d'abord deux romans intitulés Charles Pointel, ou Mon Cousin de la main gauche (4 vol. in-12), et les Deux Hector, ou les Deux Familles bretonnes (2 vol. in-12), qui n’obtinrent qu’un médiocre succès. Suivirent L’Héritière de Birague (1822, 4 vol. in-12), L’Anonyme ou Ni père ni mère (Paris, 1823, 3 vol. in-12), ainsi que Michel et Christine et La Suite (même date, 3 vol. in-12), qui furent assez bien accueillis. En 1822, il fit paraître, en collaboration avec Lord R'Hoone, pseudonyme d'Honoré de Balzac, Jean-Louis, ou la Fille trouvée (4 vol. in-12). On a encore de lui : Le Mulâtre (1824, 4 vol. in-12), Le Corrupteur (1827, 3 vol. in-12). Il composa avec Étienne Arago les vaudevilles intitulés Stanislas, ou la Suite de Michel et Christine, et Un jour d’embarras (1824).
Il a écrit des mélodrames pour le Cirque-Olympique et les théâtres des boulevards, notamment La République, L’Empire et les Cent-Jours (en 4 actes et 19 tableaux, 1832, in-8°), L’Empereur (événement historique en 5 tableaux, 1832).
Le Poitevin prend en outre une part active à la rédaction de petits journaux : il fonde le 15 janvier 1826 avec Maurice Alhoy et Arago, Le Figaro, qu'il revend en 1827 pour la somme de 30 000 francs à Victor Bohain[7]. Il fonde ensuite Le Corsaire-Satan et La Liberté. Il fit paraître en 1828, à titre anonyme, une brochure intitulée Des journaux et des théâtres.
Il empruntait souvent l’anonymat, et s’est caché sous les noms de Viellerglé (anagramme de Légreville), Prosper et Saint-Alme.
Références
modifier- Paris, État civil reconstitué, vue 42/51.
- Paris, État civil reconstitué, vue 44/51.
- Le Moniteur universel, vol. 16, 113, 23 avril 1793, p. 195.
- Zweig 1950, p. 57-59
- André Maurois, p. 68.
- Hippolyte Castille, p. 164.
- Fiche du Figaro dans la BNF.
Sources
modifier- Biographie universelle ancienne et moderne, Paris, Michaud, 1854, t. 24, p. 234.
- Stefan Zweig (trad. Fernand Delmas), Balzac : le roman de sa vie, Paris, Librairie générale française, coll. « Le Livre de poche », (1re éd. 1950), 508 p. (ISBN 9782253139256).
Liens externes
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