Auguste Perrodin
Auguste Perrodin, né le [1] à Bourg-en-Bresse et mort le à Châteauneuf-les-Bains[2] (Puy de Dôme), est un peintre français[3] religieux et d'histoire. Il est un élève d'Hippolyte Flandrin, dont il continuera la tradition.
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Biographie
modifierFils de commerçants, il commence très tôt à dessiner en compagnie de Gustave Doré qui fréquente le même lycée (Lalande). Il rentre à l'École des Beaux Arts de Lyon, où il est remarqué par Hippolyte Flandrin, personnage central de la peinture religieuse du XIXe siècle. Celui-ci l’emmène à Paris où il a d’importants chantiers: l’église de Saint Vincent de Paul et celle de Saint-Germain-des-Prés. Son biographe, Jarrin, dit de Perrodin "l’on distingue les parties où il a mis la main aux couleurs plus transparentes que celles du Maître".
Ceci lui vaudra l’admiration de Viollet-Le-Duc qui lui confiera la décoration de Notre Dame de Paris qu’il est en train de restaurer et de décorer.
Si son atelier est à Paris, 55 rue du Cherche Midi (6ème arrondissement), il va mener une existence vagabonde au gré des chantiers, peignant des fresques, qui lui sont commandées par le clergé : ainsi en Normandie, à Rouen, à Caen, à Vire, il peindra des murs de grande taille, des coupoles, aussi à Troyes, à Lyon; des autels à Fécamp, à Vire, à Langres. Il fait également des cartons de vitraux pour le maître Verrier Boulenger de Rouen et Le Prévost de Paris, des dessins pour des Missels de la maison Gruel-Engelman, pour l'orfèvre Trioullier, pour Bégule verrier lyonnais, pour Hachette (une histoire de France en 1879), des cartons de tapisserie etc...
Il bénéficie aussi des commandes de l’état, au moins jusqu’en 1880. Sous le Second Empire, il a le grand chantier de Notre Dame de Paris. Après 1871 le Directeur des Beaux Arts Charles Blanc l’envoie à Florence copier les fresques de Fra Angelico. Il décore le Palais de Justice de Cahors en 1876. Après 1880, les commandes religieuses se raréfient, mais avec l’appui de députés républicains de gauche, il obtient la commande de la décoration de l’Hôtel de Ville de Clermont sur Oise. Il mourra avant de l’exécuter.
La clientèle des particuliers, c’est celle des portraits des ecclésiastiques, des notables qu’il rencontre dans ses voyages et qui sont une source de revenus ; portraits de famille, d’amis, de députés...
Sa mort à 52 ans est sans doute due à l usage de la céruse – oxyde de plomb – qui était abondamment utilisée par les fresquistes .
Œuvres
modifier- Toile, Jésus-Christ apaisant la tempête, 1859, Co-cathédrale Notre-Dame de l'Annonciation de Bourg-en-Bresse[3].
- Toile, Portrait d'homme, 1871, Musée de Brou[4].
- Toile, Portrait de femme, 1871, Musée de Brou[5].
- Dessin, Portrait d'homme (le père du peintre Johannès Son[Note 1] ?), Musée de Brou[6].
- Dessin, Portrait de femme (la mère de Johannès Son ?), Musée de Brou[7]
- Toile, Saint Jean-Baptiste prêchant dans le désert, Église Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-sur-Reyssouze[8].
- Un Christ de Perrodin est signalé comme ornement au tribunal de Bourg-en-Bresse en 1862[9].
- Fresque, Christ en majesté, abside de l'Église Saint-Denis-de-la-Croix-Rousse de Lyon en 1876.
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Panneau de la vie de Saint-Louis, Trésor de la Cathédrale Notre-Dame de Paris.
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Fresque de la chapelle Notre-Dame des Sept-Douleurs, Cathédrale Notre-Dame de Paris.
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Détail d'une fresque de la chapelle Notre-Dame des Sept-Douleurs, Cathédrale Notre-Dame de Paris.
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Détail d'une fresque de la chapelle Notre-Dame des Sept-Douleurs, Cathédrale Notre-Dame de Paris.
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Détail d'une fresque de la chapelle Notre-Dame des Sept-Douleurs, Cathédrale Notre-Dame de Paris.
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Détail d’un des vitraux de l’église de Saint-Maurice de Châtillon-sur-Loire.
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Fresque de l’absidiole de l’Église Saint-Denis-de-la-Croix-Rousse de Lyon.
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Fresque de l’abside de l'Église Saint-Denis-de-la-Croix-Rousse de Lyon
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Fresque de l’abside de l'Église Notre-Dame-de-la-Gloriette de Caen.
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Détail de la fresque de l’abside de l'Église Notre-Dame-de-la-Gloriette de Caen.
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Détail de la fresque de Saint-Denis l’Aréopagite dans l’Église Saint-Denis de Rillieux-la-Pape.
Hommages
modifier- Il y a une rue ainsi qu'une impasse Auguste-Perrodin à Bourg-en-Bresse[10].
Notes et références
modifierNotes
modifier- Biographie de Johannès Son : [lire en ligne].
Références
modifier- « FRAD001_EC LOT11703 - Bourg-en-Bresse 1834 - 1834 - 1834 Archives départementales de l'Ain », sur Archives de l'Ain - un site du Département de l'Ain (consulté le ).
- « Archives départementales du Puy-de-Dôme 3E 10015 registres des décès, commune de Châteauneuf-les-Bains, année 1887. », sur archivesdepartementales.puydedome.fr (consulté le ).
- Catherine Granger, L'empereur et les arts : la liste civile de Napoléon III, Librairie Droz, , 866 p. (ISBN 978-2-900791-71-4, présentation en ligne), p. 605.
- Notice no 000PE030753, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
- Notice no 000PE030754, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
- Notice no 09630002965, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
- Notice no 09630002964, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
- « Reyssouze > Album Photos », sur cc-pontdevaux.com, Communauté de communes du canton de Pont-de-Vaux.
- Rémi Cuisinier, Dumollard, L'assassin des bonnes, La Taillanderie, , 223 p. (ISBN 978-2-87629-389-2), p. 122.
- « Les travaux vont s’accélérer dans la rue Auguste-Perrodin », sur leprogres.fr, Le Progrès, .
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Charles Jarrin, Brou : sa construction, ses architectes, sa valeur comme œuvre d'art : suivi d'une biographie d'Auguste Perrodin, Bourg-en-Bresse, V.Authier, , 20 p. (présentation en ligne)
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :