Au fond du lac
Au fond du lac (Under the Lake en V.O., littéralement : Sous le lac) est le troisième épisode de la neuvième saison de la seconde série de la série télévisée britannique de science-fiction Doctor Who, diffusé sur BBC One le . Cet épisode est le premier d'une histoire en deux parties.
Au fond du lac | ||||||||
Deuxième série | ||||||||
Saison 9 | Épisode 3 | |||||||
Titre original | Under the Lake | |||||||
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Réalisation | Daniel O'Hara | |||||||
Scénario | Toby Whithouse | |||||||
1re diffusion | (BBC One) | |||||||
1re diffusion francophone | (France 4) | |||||||
Durée | 45 minutes | |||||||
No chronologique | 255 | |||||||
Docteur | Douzième Docteur | |||||||
Compagnons | Clara Oswald | |||||||
Antagonistes | Fantômes | |||||||
Époque | 2119 | |||||||
Chronologie | ||||||||
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Liste des épisodes | ||||||||
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La première partie de l'épisode se passe après la seconde partie - l'histoire se déroule dans l'ordre inverse : Au fond du lac est situé en 2119 et Avant l'inondation se déroule en 1980[1],[2].
Distribution
modifier- Peter Capaldi : Le Docteur
- Jenna Coleman : Clara Oswald
- Colin McFarlane : Moran
- Sophie Stone : Cass
- Zaqi Ismail : Lunn
- Morven Christie : O'Donnell
- Arsher Ali : Bennet
- Steven Robertson : Pritchard
- Paul Kaye : Prentis
Version française
modifier- Philippe Résimont : Le Docteur
- Marielle Ostrowski : Clara Oswald
- Claudio Dos Santos : Moran
- Françoise Fiocchi : Cass
- David Macaluso : Lunn
- Elisabeth Wautier : O'Donnel
- Olivier Premel : Bennet
- Frédéric Meaux : Pritchard
Résumé
modifierEn 2119, dans une base sous-marine située près d'un ancien village submergé, un groupe de militaires et d'industriels découvre un étrange vaisseau dans les ruines. En l'examinant, ils remarquent plusieurs symboles gravés dans l'habitacle sans parvenir à les traduire. Soudain, les réacteurs s'allument et l'officier commandant Moran est tué. Quand ils s'éloignent dans les couloirs, ils retrouvent Moran sous une forme fantomatique, marchant à leur poursuite.
Plusieurs jours ont passé ; le Docteur et Clara atterrissent grâce au TARDIS dans la base, désormais désertée. Ils croisent le spectre de Moran ainsi qu'un autre fantôme qui s'approchent d'eux, puis s'éloignent sans leur faire de mal. Ensuite, en visitant la base, ils trouvent le vaisseau. Le Docteur s'étonne de voir les symboles que le TARDIS refuse de traduire pour lui. Après avoir observé les mystérieux symboles, les deux fantômes réapparaissent et l'un d'eux se saisit d'une hache à proximité. Le Docteur et Clara tentent alors de leur échapper, et finissent par entrer dans une cage de Faraday sous l'insistance des membres de l'équipe, qui s'y étaient apparemment réfugiés. Celle-ci les protège des fantômes pour une raison inconnue. Si le Docteur se montre sceptique à l'idée de voir de véritables fantômes, la chef, une femme sourde nommée Cass, lui explique en langue de signes (Lunn traduisant ce que Cass signe) que tout indique que c'est le cas : ils ont l'apparence de personnes mortes, passent à travers les murs (sauf la cage de Faraday), peuvent saisir des objets métalliques, et n'apparaissent que quand la base est en mode « nocturne ». Le Docteur finit donc par accepter l'idée et même être fasciné par celle-ci. Ensuite, les spectres réussissent à saboter le système qui gère le cycle jour/nuit, afin de réapparaître et tuer l'équipe. Ils prennent d'ailleurs Pritchard par surprise, qui croyait être rentré de son expédition sous-marine à temps et fut noyé dans le sas, devenant à son tour, un fantôme meurtrier. Il tentera d'éliminer une partie de l'équipe, qui sera sauvée par O'Donnel en reprenant la mainmise sur la gestion du cycle et en le remettant sur « diurne ». Mais le dérèglement de ce système n'est pas le seul méfait des fantômes : ceux-ci ont également envoyé un faux message de détresse pour tuer plus de personnes. (Cependant, le Docteur ordonnera à l'équipe de secours de rebrousser chemin en déclarant mettre la base sous quarantaine.)
Désormais livrés à eux-mêmes, Le Docteur a l'idée de piéger les fantômes dans la cage de Faraday pour les observer et en savoir plus sur eux. À mesure qu'ils sont plus nombreux, leur apparence est mieux visible et Cass parvient à lire sur leurs lèvres : ils répètent en boucle « l'obscurité, l'épée, le déserté, le temple ». Le Docteur décode le message : ce sont des coordonnées, un message d'une civilisation extra-terrestre pointant vers l'église du village englouti. Grâce à un navire télécommandé, le groupe découvre un caisson de stase dans le bâtiment sous l'eau, fermé. Le Docteur déduit également que les symboles sont une forme écrite des coordonnées, qui réécrivent les transmissions synaptiques afin qu'une fois mort, l'esprit de la personne devienne une antenne de transmission pour ces coordonnées.
Le Docteur veut donc remonter à l'époque où le village était à l'air libre, peu après l’atterrissage du vaisseau. Mais les fantômes parviennent à remplir les couloirs de la base d'eau, forçant le groupe à fuir vers le TARDIS. Clara, Cass et Lunn se retrouvent coincés alors que les autres fuient et le Docteur ne veut pas risquer d'approcher les fantômes avec le TARDIS. Les trois se réfugient dans la cantine de la base, quand ils aperçoivent le Docteur dans l'eau, devenu fantôme à son tour.
Continuité
modifier- O'Donnel reconnaît le Docteur et l'existence d'UNIT ne semble étonner personne.
- Le Docteur prétend connaître la langue des signes et dit à Cass " Vous êtes très belle ", cependant lorsque Cass commence à lui parler, il répond qu'en fait il ne la connait pas et qu'elle a été effacée (des banques de données du TARDIS) par le sémaphore. Le fait que le langage du Docteur soit lié au TARDIS était déjà évoqué dans l'épisode spécial L'Invasion de Noël.
- Le Docteur reconnait l'un des fantômes comme l'un des habitants de la planète Tivoli et l'on voyait l'un d'entre eux dans l'épisode du 11e Docteur Le Complexe divin [3].
- Se questionnant sur la nature exacte des fantômes, le Docteur élimine plusieurs possibilités : celle que cela soit des avatars de chair (La Chair vivante), des Autons ou des copies se trouvant dans la Nécrosphère (La Nécrosphère/Mort au paradis) [4].
- On peut voir dans les différentes cartes d'excuse que Clara soumet au Docteur que personne ne sera « exterminé ou upgradé » (en référence aux Daleks et aux Cybermen) et comporte une excuse pour avoir déposé quelqu'un à Aberdeen, en référence au lieu où le Docteur a ramené Sarah Jane Smith à la fin de l'épisode The Hand of Fear[5].
- On entend une nouvelle fois la cloche du cloître du TARDIS, introduite pour la première fois dans l'épisode du 4e Docteur Logopolis.
Références culturelles
modifier- Cass suggère que leurs supérieurs envoient des marines ou des "ghostbusters", en référence au film Ghostbusters[4], et mentionne aussi le film La Cabane dans les bois[6].
- Le Docteur mentionne une rencontre avec Shirley Bassey[3] et explique qu'après avoir entendu la chanson de Peter Andre Mysterious Girl, celle-ci lui est restée deux semaines dans la tête[6], et que c'est pour cette raison qu'il a enlevé la radio du TARDIS.
- Le Docteur fait allusion au fait que Clara se soit déjà disputée avec Gandhi[3].
- On peut voir en arrière-plan des références à l'univers de Star Trek : une fresque dans laquelle on peut voir les trois couleurs typiques d'un équipage de Starfleet (bleu, jaune et rouge) ainsi que le numéro “1701”B sur une porte, qui est le numéro d'immatriculation d'un des USS Enterprise[7].
Production
modifierScénario
modifierCet épisode et sa suite Avant l'inondation ont été écrits par Toby Whithouse qui avait écrit les épisodes L'École des retrouvailles, Les Vampires de Venise, Le Complexe divin et La Ville de la miséricorde, ainsi que plusieurs épisodes de la série dérivée de Doctor Who Torchwood[3].
Tournage
modifierL'épisode et son suivant, Avant l'inondation furent réalisés dans le même bloc de tournage. La lecture du script se fit le 17 décembre 2014 et le tournage débuta le 6 janvier 2015 débutant la réalisation de la saison 9[3]. C'est la première réalisation de Daniel O'Hara pour la série.
Diffusion et réception
modifierDiffusion télévisée
modifierDiffusé le 3 octobre 2015, l'épisode fut regardé par près de 3,74 millions de spectateurs sur BBC1, constituant un mauvais score d'audience pour la série même s'il est légèrement supérieur à celui de La Sorcière et son pantin[8]. Comme la semaine précédente, ce mauvais score d'audience peut s'expliquer par la diffusion du match Angleterre/Australie de la Coupe du monde de rugby à XV 2015 à la même heure. L'épisode a reçu un indice d'appréciation de 84 [9]. En France, l'épisode a été vu par 300 000 téléspectateurs, représentant 2,4 % du public sur France 4 le 2 janvier 2016 en fin d'après midi[10].
Critiques
modifierLes critiques concernant l'épisode furent très positives, notamment sur l'atmosphère effrayante et son retour aux sources.
Pour le site Digital Spy, Morgan Jeffery apprécie l'épisode, le qualifiant d'« atmosphérique ». Il explique que selon lui « c'est le sentiment de claustrophobie qui est l'un des meilleurs points de l'épisode : regarder la camaraderie d'un groupe jusqu'à ce qu'ils craquent est une chose qui ne vieillit jamais. » Il apprécie aussi la musique de Murray Gold qui ajoute de l'atmosphère et de la tension[11]. Sur le Daily Telegraph, Michael Hogan applaudit l'épisode et lui donne la note de 5 étoiles sur 5. Il dit que « ce moment à s'en faire dresser les cheveux sur la tête prouve que la franchise de science-fiction a encore le pouvoir d'exciter et de rendre fiévreux. » Il apprécie énormément le cliffhanger[12].
Alasdair Wilkins du site The A.V. Club apprécie aussi l'épisode et lui donne un B+, le qualifiant d'"impeccablement structuré" et expliquant qu'il a gardé "le focus narratif nécessaire à une première partie d'un épisode en deux parties de Doctor Who."[13] Jon Cooper pour le site de The Independent apprécie le côté "effrayant avec une inclination pour la science-fiction" de l'épisode. Il aime le rythme de l'épisode qui finit sur une fin satisfaisante et intrigante[14]. Patrick Mulkern du site Radio Times donne à l'épisode la note de 3 sur 5, expliquant que l'épisode ne reste qu'en surface. Il trouve les images fantomatiques intéressantes et pertinent l'utilisation de la langue des signes, mais estime que la formule de "huis clos" a trop été utilisée par la série par le passé[15]. Scott Collura (IGN) se dit impressionné par l'épisode et lui donne la note de 8.5/10. Il vante particulièrement la fin à suspens de l'épisode[16].
Notes et références
modifier- « Doctor Who Series 9 Guide », Blogtor Who
- (en) « More Deatils on Series 9's Four Episodes », Doctor Who Tv
- (en) « BBC One - Doctor Who, Series 9, Under the Lake - Under the Lake: The Fact File », BBC (consulté le )
- (en) « Under the Lake: Hints & Teasers (Set #1) », doctorwhotv.co.uk (consulté le )
- (en) « What was written on the Doctor's prompt cards in Doctor Who Under the Lake? », Radio Times (consulté le )
- (en) Michael Hogan, « Doctor Who, Under the Lake, review: 'enjoyably old-fashioned' », Telegraph.co.uk,
- (en) « Under the Lake: The Good, The Bad and The Nerdy », sur DoctorWhoTv (consulté le )
- (en) « Doctor Who Series 9 (2015) UK Ratings Accumulator », doctorwhotv.co.uk (consulté le )
- (en) « Under the Lake - AI:84 », sur Doctor Who News, (consulté le )
- [1]
- (en) Morgan Jeffery, « Doctor Who review: 'Under the Lake' is atmospheric but flawed », sur Digital Spy (consulté le )
- (en) Michael Hogan, « Doctor Who, Under the Lake, review: 'enjoyably old-fashioned' », sur The Telegraph, Michael Hogan (consulté le )
- (en) Alisdair Wilkins, « Doctor Who tells a real ghost story, then gets crazy », sur The A.V. Club, Alisdair Wilkins (consulté le )
- (en) Jon Cooper, « Doctor Who, Under the Lake, TV review: Extraterrestrial ghost story is scarier than the Daleks », sur The Independent, Jon Cooper (consulté le )
- (en) Patrick Mulkern, « Doctor Who Under the Lake review: "my claptrap-o-meter is pinging towards the danger zone" », Radio Times, (consulté le )
- (en) Scott Collura, « DOCTOR WHO: "UNDER THE LAKE" REVIEW », sur ign.com, Scott Collura (consulté le )
Liens externes
modifier- (en) Au fond du lac sur l’Internet Movie Database