Attentat du 14 juillet 2016 à Nice

attaque terroriste au moyen d'un camion-bélier

L'attentat du 14 juillet 2016 à Nice est une attaque terrorisme islamiste au camion-bélier, qui s'est déroulée à Nice (Alpes-Maritimes, France) dans la soirée du sur la promenade des Anglais.

Attentat du 14 juillet 2016 à Nice
Vue de la promenade des Anglais, lieu de l'attaque.
La promenade des Anglais, lieu de l'attaque.
Carte

Localisation Promenade des Anglais, Nice, Alpes-Maritimes, Drapeau de la France France
Cible Civils
Coordonnées 43° 41′ 40″ nord, 7° 15′ 36″ est
Date
Vers 22 h 40 (UTC+2)
Type Attaque au véhicule-bélier
Fusillade
Tuerie de masse
Armes Camion-bélier 19 tonnes[1]
Arme de poing
Morts 86 (et 1 terroriste)[2]
Blessés 458[2]
Auteurs Mohamed Lahouaiej-Bouhlel
Participants 1
Organisations Drapeau de l'État islamique État islamique (revendiqué)
Mouvance Terrorisme islamiste
Géolocalisation sur la carte : Nice
(Voir situation sur carte : Nice)
Attentat du 14 juillet 2016 à Nice
Géolocalisation sur la carte : Alpes-Maritimes
(Voir situation sur carte : Alpes-Maritimes)
Attentat du 14 juillet 2016 à Nice
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
(Voir situation sur carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur)
Attentat du 14 juillet 2016 à Nice
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Attentat du 14 juillet 2016 à Nice

Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, un Tunisien domicilié à Nice, conduit un camion poids lourd sur la promenade sur près de deux kilomètres, prenant pour cible une foule de civils, à l'issue du feu d'artifice donné à l'occasion de la fête nationale. L'attaque cause la mort de 86 personnes, fait 458 blessés[2] et prend fin quand le terroriste est abattu par la police. L'attentat est revendiqué le 16 juillet par l'organisation terroriste État islamique (dite « Daech »), dans une déclaration qui « paraît être davantage une revendication de pure opportunité », selon les conclusions de l'enquête[3].

Déroulement des faits

modifier

Attaque

modifier

Le à Nice lors des festivités de la fête nationale française, un feu d'artifice se déroule de 22 heures à 22 h 20 et réunit près de 30 000 personnes. Vers 22 h 30, peu après la fin du feu d'artifice, un poids lourd blanc de dix-neuf tonnes (un camion de livraison Renault Midlum[4]) provenant du quartier Magnan débouche sur la partie laissée libre de circulation de la promenade des Anglais, au niveau de l'hôpital Lenval[5].

Le chauffeur, filmé par des caméras de surveillance, est venu chercher son camion à vélo, avant de ranger ce dernier à l'arrière du véhicule[6]. Il s'engage sur la promenade des Anglais, feux de circulation éteints, à 22 h 32[7]. Sur 400 m, il prend de la vitesse, atteignant près de 90 km/h[6], afin de forcer, au niveau de l'intersection du boulevard Gambetta, le barrage policier (constitué d'une voiture de police, de barrières de foule et de séparateurs de voies[8]) qui délimite la partie de la promenade traditionnellement dévolue aux piétons le jour de la fête nationale, en montant sur le trottoir[9].

Une fois franchi ce barrage, le camion est filmé effectuant plusieurs embardées de droite à gauche[7] en percutant la foule massée sur le trottoir sud (côté mer) et les trois voies de la chaussée sud de la promenade[10]. Il essaie de rester le plus possible sur le trottoir afin d'y causer le maximum de victimes avant d'être confronté à des obstacles — dont un auvent de bus et une pergola — puis de revenir sur la chaussée[11]. La course du véhicule est ralentie devant l'hôtel Negresco : Franck Terrier, un homme roulant en scooter aux côtés du camion, lâche alors son deux-roues pour le ralentir, puis s'accroche sur le marche-pied du camion pour tenter, en vain, d’entrer dans la cabine du chauffeur[12]. Ils se battent dans la cabine du camion sur plusieurs centaines de mètres avant qu'il reçoive un coup de crosse sur la tête et tombe.

 
Le camion Renault Midlum arrêté (visible à l'arrière-plan) sur la promenade des Anglais, en face du palais de la Méditerranée, le 15 juillet 2016.

Le conducteur du camion tire à plusieurs reprises avec un pistolet de calibre 7,65 mm sur des agents de la Police nationale qui ripostent avec des Sig-Sauer 9 mm[6], le pourchassent et tentent de le neutraliser[13]. Le camion fait encore 300 m pour s'arrêter à 22 h 50 face au palais de la Méditerranée (les pneus crevés et le pare-brise criblé de balles) où deux policiers de la Brigade spécialisée de terrain abattent le conducteur[14], mais ces derniers ne sont pas rassurés, ayant peur d'une explosion soudaine. La tuerie se déroule sur une distance de 1,7 km, entre les numéros 11 et 147, provoquant la mort de 86 personnes et suscitant un important mouvement de panique[15].

Certains des blessés le sont en ayant sauté sur la plage de galets plusieurs mètres en contrebas[16].

Réactions immédiates

modifier

Le dispositif ORSEC et le plan Orsan sont rapidement déclenchés, le plan Vigipirate est rehaussé en « alerte-attentats » dans les Alpes-Maritimes[17],[18].

Le High Club, une discothèque sur la promenade des Anglais, et l'hôtel Negresco sont transformés en hôpitaux de campagne, assurant le triage médical, et le palais de la Méditerranée fait office de PC de sécurité. Une cellule d'aide psychologique est mise en place au centre universitaire méditerranéen[19].

Sur place, quelques individus pillent des cadavres de victimes pour voler leurs effets personnels (téléphones portables, poupée de petite fille)[20].

Mode opératoire

modifier

Le camion loué par le terroriste a pu circuler et rester garé près de la promenade des Anglais, alors que la circulation était en principe interdite un jour férié dans le centre-ville[21]. Frédéric Gallois, ancien patron du GIGN, estime que les forces de l'ordre ont été confrontées à un « mode opératoire extrêmement difficile à contrer qui correspond aux consignes de l'État islamique »[22].

Ce mode opératoire utilisant un véhicule-bélier a déjà été utilisé par le passé, en France et dans plusieurs autres pays, avec des circonstances et des mobiles divers[23],[24].

Le mode opératoire employé présente aussi des similitudes avec ce message de propagande, diffusé en 2010 par une branche d'Al-Qaïda[25] : « Utilisez un camion comme une tondeuse à gazon. Allez dans les endroits les plus densément peuplés et prenez le maximum de vitesse pour faire le plus de dégâts. Si vous avez accès à une arme à feu, utilisez-la pour finir le travail. » Ces similitudes suscitent des interrogations, quant à l'inspiration que le tueur aurait pu trouver dans ces recommandations[26].

Une telle utilisation de véhicules par des djihadistes a eu lieu en près de Londres lors du meurtre de Lee Rigby et en au Québec lors de l'attentat de Saint-Jean-sur-Richelieu[27].

Communication de crise

modifier

L'application système d’alerte et d’information des populations (SAIP) du gouvernement français signale cet attentat à h 34 le 15 juillet, tandis que les réseaux sociaux, dont la fonctionnalité contrôle d'absence de danger Facebook, sont plus réactifs[28].

Victimes

modifier

Les précédents attentats en France avaient eu pour cible les clients des commerces (années 1980), les usagers des transports (années 1990), les militaires et les juifs dont les enfants (2012), les journalistes accusés de blasphème, les policiers et les juifs (janvier 2015), les pratiquants de loisirs populaires (rencontre sportive, terrasses, concert) (novembre 2015), les militaires, les policiers et les prêtres et fidèles dans les églises (2015, 2016). Auxquels s'ajoutent les attentats visant des Français à l'étranger, qu'ils soient militaires ou touristes[réf. souhaitée].

L'auteur de l'attentat a choisi le lieu emblématique de la métropole qu'il habitait. La date est celle de la fête nationale, mais aussi celle de la Prom Party (fête de la Promenade des anglais), un des plus grands projets de la mairie de Nice depuis quelques années, à grand renfort de campagnes de publicité nationale et internationales, notamment dans les magazines de compagnies aériennes.

Aussi, plus de trente victimes sont des touristes étrangers venus en France.

Bilan des victimes

modifier

Au lendemain de l'attentat, le 15 juillet à 9 heures du matin, un bilan provisoire fait état de 84 morts, 18 personnes en urgence vitale absolue, 31 en urgence relative[29],[30]. Le bilan est comparable à celui de l'attaque du Bataclan du qui fit 90 morts, et plusieurs centaines de blessés, mais où les terroristes étaient trois.

Le ministère de la Santé indique que 188 patients ont été pris en charge et, le 15 juillet dans l'après-midi, une cinquantaine de personnes sont encore entre la vie et la mort[31]. Vers 17 h, le procureur de la République de Paris, François Molins, qui fait le point de l'enquête dans sa première conférence de presse, annonce un bilan provisoire de 84 morts (dont 13 enfants et adolescents) et 202 blessés de 18 nationalités différentes, dont 52 en état d'urgence absolue[32]. L'évaluation officielle du nombre de blessés est ultérieurement revue à la hausse, à 458.

Pour leur rendre hommage, des mini biographies des victimes sont rendues publiques[33].

Le 17 juillet, le pronostic vital de 18 blessés est encore engagé (sur 85 personnes toujours hospitalisées)[34]. Au 21 juillet, le nombre de blessés au pronostic vital incertain est de 15[35]. Le , le bilan passe à 85 morts après le décès de Pierre Hattermann, 55 ans, originaire de Passy en Haute-Savoie. Son épouse et un de leurs enfants faisaient déjà partie des victimes au soir de l'attentat[36]. Le 18 août, un autre blessé meurt des suites de l'attentat[37].

En mai 2018, le président de la République Emmanuel Macron rencontre dans son pays une victime australienne, qui demande que la personne lui étant venue en aide soit décorée pour sa bravoure[66].

Quelques fausses victimes attirées par les indemnisations sont démasquées, tel un couple de Cannes, qui affirmait avoir été présent près du stade de France le 13 novembre 2015 et avait escroqué le Fonds de garantie des victimes du terrorisme : les époux sont condamnés en décembre 2016 à six et trois ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Grasse, après qu'ils ont prétendu avoir été sur la promenade des Anglais le 14 juillet[67]. Soupçonné d'abus de confiance et d'escroquerie, l'ex-secrétaire général et cofondateur de l'association de victimes Promenade des Anges, est cité à comparaître le 19 juillet devant le tribunal correctionnel de Nice, pour avoir possiblement détourné 7 300 euros provenant de l'opération de solidarité Courir pour nos anges[68].

Enquêtes

modifier

Enquête judiciaire

modifier

Profil de l'auteur

modifier

Mohamed Lahouaiej-Bouhlel
terroriste islamiste
 
Portrait de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel.
Information
Nom de naissance Mohamed Salmene Lahouaiej Bouhlel
Naissance
M'saken (Tunisie)
Décès (à 31 ans)
Nice (France)
Cause du décès Abattu par la BST de la police française
Nationalité Tunisien
Allégeance   État islamique
Idéologie Salafisme djihadiste[réf. nécessaire]
Attentats Attentat de Nice
Victimes 86 morts et 458 blessés

Le conducteur du camion, identifié par ses papiers d'identité, sa carte bancaire et ses empreintes digitales retrouvées à l'intérieur du véhicule, se nomme Mohamed Salmène Lahouaiej-Bouhlel[69]. Tunisien né à M'saken le [70], il souffre selon son père d'une dépression entre 2000 et 2004[71] avant de quitter en 2005 la Tunisie pour la France où il épouse une Niçoise franco-tunisienne[72]. Régularisant sa situation, il dispose d'une carte de résident[73].

Père de trois enfants, Lahouaiej-Bouhlel est décrit par divers témoins comme un mari violent[74].

Selon l'avocat de son épouse, il la frappait régulièrement et la harcelait psychologiquement[75]. En instance de divorce, il avait dû quitter le domicile conjugal, pour s'installer route de Turin, dans le quartier des anciens abattoirs de Nice[76]. Il exerce au moment des faits la profession de chauffeur-livreur pour une société « située dans une zone industrielle à Carros[77] ».

Les recherches sur sa personnalité révèlent qu'il menait une vie sexuelle débridée, multipliant les conquêtes sexuelles féminines, mais aussi masculines : Le Parisien cite une source proche de l'enquête qui le qualifie d'« obsédé sexuel au regard des auditions de ses différents partenaires »[78],[75].

Divers témoins le décrivent comme peu religieux[79], buvant de l'alcool et mangeant du porc. Des musulmans du quartier disent ne jamais l'avoir vu à la mosquée et avoir eu l'impression d'un homme qui « se foutait de la religion »[74]. Consommateur de drogues, il fréquentait par ailleurs assidûment des cours de salsa, où il s'était surtout fait remarquer comme un « dragueur lourd », au comportement parfois inquiétant[80].

Il est connu des services de police pour des faits de délinquance depuis 2010, son casier judiciaire comportant cinq condamnations pour violences, vols et dégradations[81], mais pas pour radicalisation, il ne fait pas partie des fichés S du département[82].

En janvier 2016, il percute des voitures avec sa camionnette de travail, probablement parce qu'il s'était endormi au volant[83]. Placé à cette époque sous contrôle judiciaire, il écope le 24 mars d'une peine de six mois de prison avec sursis pour violence volontaire (commis avec une arme par destination, en l'occurrence une palette), lors d'une altercation en marge de cet accident de la route[84].

Complices possibles

modifier
  • Aleksander H. Il est suspecté d'avoir fourni des armes au tueur. Il est arrêté le . Il se suicide à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis le , trois jours après que sa détention provisoire a été prolongée[85], quelques jours avant que les poursuites à son encontre pour terrorisme ne soient abandonnées pour ne plus relever que du droit commun[86].
  • Mohamed Oualid Ghraieb[87]
  • Chokri Chafroud[87], inconnu des services de police au moment de l'attentat[88].
  • Hamdi Zagar[87] : beau-frère du terroriste. Il est mis en examen et placé en détention provisoire le pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste criminelle[89]. Il est soupçonné d'avoir préparé un deuxième attentat à Nice pour le [90].

Motivations

modifier

S'appuyant sur les témoignages des personnes mises en garde à vue, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve évoque l'hypothèse d'une radicalisation « très rapide » du tueur[91].

Les auditions révèlent qu'environ deux semaines avant les faits, il avait abandonné alcool, femmes et salsa, s'était laissé pousser la barbe et avait commencé à tenir des propos extrémistes[92]. Il avait également vidé son compte en une semaine et vendu sa voiture la veille du 14 juillet[93].

Cette hypothèse d'une radicalisation rapide semble être confirmée en octobre 2016 par de nouvelles informations relatives à la fréquentation de possibles islamistes radicaux, un an avant l'attentat[94].

Cependant, selon le dossier d’instruction consulté par Le Monde, aucun des mis en cause ne semble lié à la mouvance djihadiste, pas davantage que Mohamed Lahouaiej Bouhlel[95].

Préparation de l'attentat / Préméditation

modifier

Mohamed Lahouaiej-Bouhlel semble avoir entamé des repérages à pied, dès l'été 2015 comme l'atteste un selfie pris le sur la promenade des Anglais, au côté du maire Christian Estrosi[96],[7].

Le , Lahouaiej-Bouhlel loue un camion auprès d'une agence de location de véhicules de Saint-Laurent-du-Var[97] et le récupère le 11 juillet[98]. D'après le quotidien Libération, il a besoin d'un permis poids lourds « C » — qu'il possédait de par son activité professionnelle[99] —, d'une carte de conducteur[Note 2], d'un chèque de caution de 1 600 euros et de prépayer la location avant de prendre le volant[100]. Dès juillet 2016, l’enquête montre que Mohamed Lahouaiej-Bouhlel effectue trois retraits de 500 euros sur son compte en banque et vend sa voiture la veille de l’attentat[101].

Malgré l'arrêté municipal interdisant la circulation sur la promenade des Anglais aux véhicules de plus de 3,5 tonnes, le camion blanc de 19 tonnes conduit par Lahouaiej-Bouhlel est filmé une première fois le 11 juillet peu avant 10 h par la caméra no 173 du centre municipal de supervision urbain, alors qu'il est en train d'effectuer des repérages pour son forfait[7]. Il circule sur la promenade des Anglais, feux de détresse allumés, monte sur le trottoir bordant la mer, fait mine de se garer, repart, puis effectue même un demi-tour, toujours sur le trottoir, avant de repartir en sens inverse.

En trois jours, le camion est filmé sur cette voie à onze reprises et manœuvre sur le trottoir de la promenade des Anglais à trois reprises, pendant une trentaine de minutes cumulées sans susciter d'intervention de la police municipale, qui ne lance aucune enquête, selon un procès-verbal d'enquête de la Sous-direction anti-terroriste révélé par la revue en ligne Mediapart fin décembre 2016[7].

Lahouaiej-Bouhlel omet de restituer le véhicule à l'agence de location à la date prévue du 13 juillet[102]. Le 14 juillet à 19 h 25, Lahouaiej-Bouhlel se prend en photo, encore sous une pergola de la promenade des Anglais, avant de se diriger vers son camion[7].

Investigations judiciaires

modifier

Une fois le crime commis, la cellule de crise de la section antiterroriste du parquet de Paris est activée et le parquet de Paris se saisit d'une enquête pour « assassinats et tentatives d'assassinats en bande organisée en lien avec une entreprise terroriste », « tentatives d'assassinat sur personnes dépositaires de l'autorité publique » et « association de malfaiteurs terroristes en vue de préparer des crimes d'atteintes aux personnes ».

Les investigations sont confiées aux services de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) et de la direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI)[103],[104].

Des armes factices (un deuxième pistolet en plus du pistolet automatique de calibre 7,65 mm, deux répliques de fusils d'assaut kalachnikov et M16 ainsi qu'une grenade percée), sont trouvées à l'intérieur de la cabine[13]. Sont également découverts des cartouches percutées et des cartouches non percutées, un téléphone portable et des documents[105]. Des témoins ont entendu le terroriste crier plusieurs fois « Allahu akbar »[106].

Dès le 15 juillet vers h 30, la police mène des perquisitions rue de Turin, au domicile de l'auteur de l'attaque[107] et, ailleurs dans Nice, au logement de son épouse, dont il a été exclu en 2012 pour des faits de violence conjugale[108].

Divers matériels informatiques et de téléphonie sont saisis mais aucune arme et aucun explosif ne sont retrouvés[109]. Son épouse est placée en garde à vue à 11 h[110], mais rapidement mise hors de cause[111]. En fin d'après-midi, une nouvelle personne de l'entourage du criminel est mise en garde à vue et le 16 juillet entre h et h, trois autres hommes sont également placés en garde à vue[112].

Le 17 juillet, deux nouvelles interpellations ont lieu dans l'entourage du tueur[113]. L'exploitation de son téléphone portable montre qu'il a envoyé le 14 juillet à 22 h 27 le SMS « amène plus d'armes, amènes en 5 à C. »[113], à l'un des gardés à vue[114].

Le 21 juillet, cinq suspects (un couple d’Albanais – Artan Henaj, 38 ans et Enkeledgia Zace, 42 ans ; Ramzi Arefa, un Franco-Tunisien de 21 ans né à Nice ; Chokri Chafroud, un Tunisien de 37 ans né à Sousse ; Mohamed Oualid Ghraieb, un Franco-Tunisien de 40 ans)[115] sont déférés au palais de justice en vue de mises en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, après leur garde à vue à la Sous-direction anti-terroriste[116]. Artan Henaj, Enkeledja Zace et Ramzi Arefa sont tous trois suspectés d'avoir fourni un pistolet au tueur, sans avoir forcément eu connaissance de son projet[117]. Ces personnes soupçonnées de lui avoir fourni un soutien ou une arme sont placées en détention provisoire[116],[87].

Le , Hamdi Zagar, 36 ans, est interpellé. Le suspect était une connaissance de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel depuis environ un an et apparaît notamment sur un selfie avec celui-ci devant le camion, il est de ce fait soupçonné d'avoir été informé du projet de l'attentat. Ce dernier est mis en examen et placé en détention provisoire le pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste criminelle[89].

Le , trois hommes interpellés le 12 décembre, et suspectés d'avoir joué un rôle dans la fourniture d'armes à Mohamed Lahouaiej Bouhlel, sont mis en examen et placés en détention provisoire. Un homme de 31 ans né en Tunisie est mis en examen pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle ». Il est soupçonné d'avoir joué le rôle d'intermédiaire entre le couple d'Albanais et Ramzi Arefa. Les deux autres, âgés de 24 et 36 ans, sont mis en examen pour « complicité d'association de malfaiteurs terroriste criminelle » et « infraction à la législation sur les armes en relation avec une entreprise terroriste ». Né en Albanie et cousin d'Artan Henaj, l'homme de 24 ans est suspecté d'être impliqué dans une transaction liée à une kalachnikov[117]. Le rôle d'un des premiers mis en examen, Chokri Chafroud, apparaît aux enquêteurs comme « un mentor influent sur la personnalité instable de son ami ». Le , il avait envoyé à Mohamed Lahouaiej-Bouhlel un message lui suggérant : « Charge le camion, mets dedans 2 000 tonnes de fer (…) coupe-lui les freins mon ami et moi je regarde. » À ce stade des investigations, rien ne permet d'établir que l'attaque de Nice ait été téléguidée depuis les zones tenues par l'État islamique[117],[118].

Contexte

modifier

Dans un contexte de recrudescence d'attentats djihadistes, Patrick Calvar, directeur général de la Sécurité intérieure, dans son audition le à huis clos devant la commission d'enquête parlementaire sur les attentats de 2015[119], a prévu de la part des mouvements terroristes des modes opératoires qui évitent de sacrifier trop de leurs combattants tout en créant le maximum de dégâts, citant notamment l'emploi de voitures piégées[120].

Abou Mohammed al-Adnani, porte-parole de l'État islamique, déclare dans un message audio diffusé en  : « Si vous ne pouvez pas trouver d'engin explosif ou de munition, alors isolez l'Américain infidèle, le Français infidèle, ou n'importe lequel de ses alliés. Écrasez-lui la tête à coups de pierre, tuez-le avec un couteau, renversez-le avec votre voiture, jetez-le dans le vide, étouffez-le ou empoisonnez-le »[121].

Le , un homme fonce sur des militaires patrouillant dans le cadre de l'Opération Sentinelle sur le parking de la mosquée de Valence, contraignant ces derniers à riposter après sommations d'usage et le blessant grièvement[122]. Toutefois, la piste terroriste a été écartée par les enquêteurs[123].

Selon l'analyse des spécialistes de l'islam, du Moyen-Orient et du terrorisme William McCants (en) et Christopher Meserole, « quatre des cinq pays où le niveau de radicalisation est le plus élevé dans le monde sont francophones, y compris les deux premiers d'Europe (la France et la Belgique) ».

Leurs travaux soulignent surtout que la culture politique française ne serait pas adaptée à la lutte contre le terrorisme, avec une laïcité cristallisant souvent des conflits inutiles autour des signes ostentatoires religieux dans l'espace public (voir les affaires du voile islamique) et que le grand nombre de jeunes chômeurs urbains est un terreau fertile de radicalisation et de recrutement djihadiste[124].

Annonce

modifier

Le au matin, l'État islamique revendique via Telegram cette attaque par l'organe de propagande et de communication Amaq liée au groupe djihadiste[125]. Mohamed Lahouaiej-Bouhlel est qualifié de « soldat » et l'agence déclare qu'il « a mené l’opération d'écrasement en réponse aux appels à viser les ressortissants des pays de la coalition »[126],[127],[128].

Le jour même, selon une source proche de l'enquête, le ministère de l'Intérieur a bien pris acte de la revendication, mais cherche à l'authentifier[129].

Questions autour de la revendication

modifier

Plusieurs médias s'interrogent sur l'éventuel caractère opportuniste de cette revendication[130],[131],[132]. D'autres sources comme le criminologue Alain Bauer et le journaliste spécialisé David Thomson, cité par Le Monde, soulignent que l'État islamique n'a jusqu'à présent jamais publié de revendication gratuite, même dans le cas où cela aurait pu servir sa propagande[133],[134]. Pour le journaliste Wassim Nasr, spécialiste pour France 24 du djihadisme, les cas de radicalisation rapide ne sont pas exceptionnels[135]. Pour autant, le ministre de l'Intérieur déclare le 18 juillet à l'antenne de RTL : « Il faut savoir maintenant quels sont les liens entre celui qui a commis cet attentat abject et les réseaux terroristes. Pour l’instant ces liens n’ont pas été établis par l’enquête »[136].

Le procureur François Molins, en rappelant les éléments de l'enquête lors de sa conférence de presse du 18 juillet, précise néanmoins que le tueur avait un « intérêt certain pour la mouvance djihadiste ». Il indique que du 1er au 13 juillet, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel a visionné « quasi quotidiennement des vidéos de sourates du Coran et des anachîd, ces chants religieux utilisés par la propagande de l'État islamique » et que des photos « de cadavres, de combattants de l'EI arborant le drapeau de l’organisation, des couvertures de Charlie Hebdo, des portraits de Ben Laden et de Mokhtar Belmokhtar » ont été retrouvés dans son ordinateur[137].

Selon Europe 1, le 18 juillet au début de l'enquête, « si Mohamed Lahouaiej-Bouhlel avait bien un lien avec l'Etat islamique, cela n'avait en fait rien à voir avec la religion » et « l'hypothèse privilégiée par les enquêteurs reste donc celle d'un homme qui aurait trouvé, grâce à la propagande de l’État islamique, un mode opératoire et une raison d'assouvir ses pulsions sanglantes »[138]. Cependant, Europe 1, à la suite de l'enquête, confirme le 27 juillet le lien idéologique peut-être indirect avec l'EI et « le caractère prémédité » de l'attentat. « Même si aucun lien n'a encore été établi à ce stade de l'enquête entre Mohamed Lahouaiej-Bouhlel et l'organisation État islamique, les résultats de l'exploitation de l'ordinateur de ce Tunisien de 31 ans viennent étayer la thèse d'un individu s'étant radicalisé "très rapidement"[139]. »

Les interrogations sur la nature potentiellement opportuniste de la revendication ressurgissent à l'occasion de la Fusillade de Las Vegas, revendiquée le 2 octobre 2017 par l'EI. Jugée peu crédible a priori, cette nouvelle revendication sans « preuve » suscite de nouvelles interrogations sur la réalité des liens entre l'EI et les auteurs des attentats revendiqués depuis celui de Nice[140].

En juillet 2019, l'Association française des victimes du terrorisme se porte partie civile, afin d'obtenir l'audition de deux djihadistes français qui combattaient pour l'EI et alors détenus qui se sont exprimés au sujet de l'attentat. Selon Guillaume Denoix de Saint-Marc, directeur de l'AFVT, « s'il s'avérait qu'Adrien Guihal ou Jonathan Geffroy avaient eu une connaissance préalable de l'attentat de Nice, cela changerait la donne dans ce dossier[141]. »

Le président du Centre d'analyse du terrorisme Jean-Charles Brisard assure avoir pu établir un lien entre Daesh et l'attentat, lorsqu'il a pu se rendre au nord-est de la Syrie et être au contact avec les forces kurdes[142].

Affaire du faux avocat

modifier

Peu de temps après le massacre, Me Corentin Delobel affirme être l’ancien avocat commis d'office de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel dans une affaire antérieure. Interrogé par de nombreux médias, il invente de toutes pièces le profil du meurtrier. Risquant des poursuites disciplinaires du Conseil de l'Ordre des avocats, il appelle le bâtonnier de Nice pour lui avouer qu’il s’est trompé le après-midi. Néanmoins, il accorde au moins un nouvel entretien au sujet de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel.

Le , l’avocat fait une tentative de suicide, alors qu'il était convoqué par le bâtonnier. Les motivations de cette imposture et de cette tentative de suicide restent inconnues[143].

Contexte sécuritaire

modifier

Le matin précédant l'attentat, lors de l'allocution présidentielle télévisée suivant le défilé militaire, le président de la République François Hollande annonçait la fin prochaine de l'état d'urgence, mis en place après les attentats du 13 novembre 2015 et prolongé à trois reprises (le 20 novembre[144], le 16 février[145] et le 19 mai[146]) pour une fin prévue au , après le Tour de France[147].

Contexte local

modifier

Nice est la ville du djihadiste Omar Diaby, l'un des plus importants recruteurs de djihadistes pour la Syrie, où sont partis plus d'une centaine de Niçois, ce qui en fait une des villes les plus touchées de France[148],[149].

La ville avait déjà été ciblée par la menace djihadiste quelques semaines après les attentats de janvier 2015 à Charlie Hebdo et à l'Hyper Cacher situé à Porte de Vincennes : le , Moussa Coulibaly, originaire de la banlieue parisienne, agresse au couteau trois militaires qui montaient la garde devant un centre communautaire juif à Nice[148].

Dès 2014, un projet d'attentat très avancé et évité de justesse visait le carnaval de Nice. Arrêté en février 2014 à Mandelieu-la-Napoule (Alpes-Maritimes) alors qu'il venait de passer quinze mois en Syrie, le jeune Franco-Algérien Ibrahim Boudina aurait planifié un attentat à l'explosif visant le carnaval qui devait débuter deux jours plus tard, en s'inspirant du Double attentat du marathon 2013 de Boston (3 morts et plus de 250 blessés). Les perquisitions permettent la saisie de trois canettes remplies de TATP, capables de produire l'effet de plusieurs dizaines de grenades[149].

Réponse sécuritaire intérieure

modifier

Dans son allocution télévisée prononcée peu avant h le , le président François Hollande annonce le rappel de la réserve opérationnelle et la demande de prolongation de l'état d'urgence, qui devait normalement expirer le , pour trois mois[150]. Le 16 juillet, le ministre de l'intérieur Bernard Cazeneuve appelle « tous les citoyens patriotes qui le souhaitent » à rejoindre la réserve opérationnelle[151]. Dans la nuit du 19 au 20 juillet, l'Assemblée nationale vote la prolongation de l'état d'urgence pour six mois, au lieu des trois mois annoncés par le président, par 489 voix pour, 26 oppositions et 4 abstentions[152].

Réponse militaire extérieure

modifier

Le , le président François Hollande annonce l'intensification des frappes aériennes contre l'État islamique en Syrie et en Irak[153] alors que l'attentat n'a pas encore été revendiqué par l'État islamique, qui ne le fera que le lendemain.

Réactions

modifier

Réactions nationales

modifier
 
Drapeaux en berne à Tours à la suite de l'attentat.

Réactions des autorités

modifier

Le président de la République François Hollande, qui se trouvait à Avignon, rentre à Paris, et se rend à la cellule interministérielle de crise où l'attend le Premier ministre Manuel Valls, alors que le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve se rend à Nice dans la nuit[154]. Un conseil restreint de Sécurité et de Défense se tient le à h[155]. Il déclare ensuite dans une allocution que « c'est toute la France qui est sous la menace du terrorisme islamiste » et « nous devons tout faire pour (…) lutter contre le fléau du terrorisme »[156].

Le Premier ministre Manuel Valls annonce, au nom du président de la République, trois jours de deuil national à compter du [157].

Réactions des politiques

modifier

Selon Georges Fenech, président LR de la commission d'enquête parlementaire sur les attentats du et qui venait de rendre son rapport : « J'entends aujourd'hui l'annonce de quelques mesures par le président de la République, notamment l'état d'urgence. Mais on voit bien que l'état d'urgence, qui est en ce moment appliqué, n'empêche pas ces actions. Il nous annonce aussi un renforcement de Sentinelle. Notre rapport pose la question de la pertinence de la force Sentinelle. Souvenez-vous qu'elle était présente devant le Bataclan et qu'aucun ordre ne lui a été donné pour ouvrir le feu. Tout ça nous paraît être en deçà de ce que nous devons faire aujourd'hui. Il faut véritablement passer à la vitesse supérieure »[158].

Fenech plaide pour un « Guantánamo à la française »[159]. Selon Sébastien Pietrasanta, rapporteur PS de la même commission d'enquête parlementaire, la France est une «cible molle (en)» occidentale (les « cibles molles » sont des zones d'habitation, des zones commerciales ou encore des quartiers d'affaires), au contraire d'une « cible dure » (zones protégées)[160].

L'attentat de Nice, intervenant moins d'un an avant l'élection présidentielle de 2017, il est sujet à débat entre les différents partis politiques français. À droite et entre autres chez Les Républicains, la politique de François Hollande qui a appelé à l'« unité nationale » est mise en cause. Il est notamment critiqué pour avoir annoncé, quelques heures avant l'attentat de Nice, la fin de l'état d'urgence. L'ex-maire de Nice Christian Estrosi reproche au gouvernement son manque d'actions[Note 3] et s'interroge sur la facilité avec laquelle le camion a pu forcer le barrage[161]. Le , Nicolas Sarkozy déclare lors d'un entretien : « on ne va pas tous les six mois revenir pour pleurer des victimes, donc il y a un moment, qui va venir bientôt, où il va falloir dire les choses, non pas pour les dire mais pour les faire[162]. » La réaction du député LR des Yvelines Henri Guaino, qui affirme le à l'antenne de la radio RTL qu'« il suffit de mettre un militaire avec un lance-roquettes à l'entrée de la promenade des Anglais et il arrêtera un camion de 15 tonnes »[163], suscite l'indignation de l'éditorialiste de La Voix du Nord, Jean-Michel Bretonnier, déplorant que ce « personnage respecté à droite comme à gauche » tienne des propos qui résonnent « comme un gros bang dans le vide de la pensée », et pointant les risques de l'usage d'une « arme de guerre, avec un effet de recul considérable, utilisée dans une foule de trente mille personnes, contre un camion lancé à vive allure et zigzaguant ! C’est la douleur qui égare notre homme »[164].

Candidat à la primaire de la droite, Alain Juppé estime quant à lui que « l'attentat aurait pu être évité ». En réaction, François Hollande et plusieurs de ses ministres, dont Manuel Valls, se disent indignés. Des socialistes comme Gérard Sebaoun parlent de « vautours » pour évoquer ces attaques venues de la droite[165]. Dans un communiqué publié sur le site du Front National, Marine Le Pen condamne l'attentat, adresse ses condoléances aux victimes et à leurs familles et désire vouloir prendre les « mesures de prévention et de répression, et […] éradiquer le fléau du fondamentalisme islamiste »[166].

Libération met en garde contre « la surenchère, l’hystérie démagogique et ultra-sécuritaire (qui) ne rendent service à personne », mettant en exergue les déclarations d'Henri Guaino pour qui un militaire avec un lance-roquettes aurait arrêté le camion, Frédéric Lefebvre qui demande l’état de siège et Nicolas Dupont-Aignan qui réclame l’expulsion systématique des étrangers condamnés au terme de leur peine[167]. Jean-Marie Colombani, ancien directeur du journal Le Monde et cofondateur du journal numérique Slate.fr, dénonce des « réactions excessives » de la part de la classe politique en vue de l'élection présidentielle de 2017[168].

Polémiques entre la ville de Nice et l'État

modifier

Très rapidement après l'attentat, une vive polémique naît entre le député et ancien maire de Nice Christian Estrosi et le ministre de l'intérieur Bernard Cazeneuve sur les prérogatives respectives de l’État et de la Ville dans la surveillance des lieux publics le soir du ainsi que sur l'exploitation des images de vidéosurveillance pour les jours précédents l'événement[7]. À la suite de diverses polémiques politiques et journalistiques, le ministère de l'intérieur décide de saisir l’inspection générale de la Police nationale (IGPN) afin de procéder « à une évaluation technique du dispositif de sécurité et d’ordre public tel qu’il a été conçu puis mis en œuvre à Nice dans la soirée du 14 juillet et dans la nuit qui a suivi », les conclusions de l'enquête devant être rendues la semaine suivante[169]. Cette enquête concerne les deux barrages : le barrage de la rue Gambetta où la police municipale dévie la circulation, et le barrage situé au début de la promenade, rue Meyerbeer, à proximité de l’hôtel Westminster, où la police nationale assure la sécurité. Le rapport de « mission technique d'évaluation », rendu le par la directrice de l'IGPN Marie-France Moneger-Guyomarc'h, estime que le dispositif de sécurité « bâti sur la base d'une appréciation globale de la menace terroriste privilégiant l'hypothèse d'agresseurs piétons et armés s'en prenant à la foule », n'était « pas sous-dimensionné »[170].

La policière municipale responsable du centre de vidéosurveillance urbain (CSU) Sandra Bertin accuse — avec le soutien de Christian Estrosi — le ministère de l’intérieur d’avoir exercé des pressions sur elle, afin qu’elle modifie son rapport sur le déploiement des forces de l’ordre le soir du . Cependant, le procureur de la République de Nice annonce le classement sans suite du signalement pour « délit d’abus d’autorité » le [171]. La ville de Nice annonce vouloir déposer une nouvelle plainte avec constitution de partie civile sur les mêmes faits[171]. La policière municipale doit être jugée le par la 17e chambre du tribunal de grande instance de Paris pour diffamation envers le Ministre de l'intérieur[171],[7].

Le , soit le jour même de la révélation par Mediapart des multiples repérages effectués par Mohamed Lahouaiej-Bouhlel (attestés par l’exploitation des images du CSU, alors qu'au lendemain des attentats de Christian Estrosi se disait « à peu près convaincu que, si Paris avait été équipée du même réseau [de caméras] que [celui de Nice], les frères Kouachi n'auraient pas passé trois carrefours sans être neutralisés et interpellés »[172]), la Ville de Nice et Christian Estrosi annoncent vouloir porter plainte pour diffamation[96].

Discorde entre la ville de Nice et le gouvernement

modifier

Dix jours après l'attentat, la responsable de la vidéosurveillance de la police municipale de Nice a déclaré au journal français Le Journal du Dimanche (JDD) qu'elle avait été poussée à modifier son rapport sur le déploiement de la police le soir de l'attentat et à supprimer des vidéos de surveillance.

La municipalité de Nice reproche au gouvernement de Paris de ne pas avoir mis à disposition suffisamment de forces de la police nationale, responsable de la sécurité publique.

Selon un article de presse, la promenade de la plage, interdite à la circulation, aurait été "sécurisée" le soir de l'attentat par une seule voiture de la police municipale, principalement chargée de la régulation du trafic.

La police nationale ne serait pas intervenue sur la promenade de la plage, contrairement à ce qu'a indiqué le ministre de l'Intérieur.

Le reste du temps, la circulation aurait été déviée par de simples barrières métalliques[173],[174].

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a déposé une plainte pénale pour diffamation contre la responsable[175],[176],[177].

Le 21 septembre 2017, le procès de la policière s'est terminé par un acquittement[178].

Réactions des ecclésiastiques

modifier

Le président de la conférence épiscopale, Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille, appelle à la prière, à la solidarité et à l'unité, tout comme de nombreux évêques[179], parmi lesquels Mgr André Marceau, évêque de Nice[180].

Le , deux cérémonies en hommage aux victimes se tiennent à Nice : une première à 18 h en l'église Saint-Pierre-d'Arène, une seconde à 18 h 30 à la cathédrale Sainte-Réparate, en présence de Nicolas Sarkozy, Christian Estrosi et Marion Maréchal-Le Pen[181]. Une messe à l'intention des victimes est célébrée en la cathédrale Notre-Dame de Paris, le , par Mgr Jachiet, évêque auxiliaire de Paris[179],[182].

Le recteur de la Grande mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, a, de son côté, exprimé « son immense émotion et sa consternation » et a appelé « à l'unité de tous les citoyens dans cette nouvelle terrible épreuve qui endeuille toute la communauté nationale »[183]. Celui de la Grande Mosquée de Nice a indiqué que trente victimes décédées étaient musulmanes[184]. Lors de l'hommage rendu aux victimes le samedi à Nice, France 2 a indiqué que vingt-deux des victimes étaient de confession musulmane[185].

Réactions de spécialistes

modifier

Selon le politologue Gilles Kepel, sur France Inter, les Français sont immatures et le débat politique est

« […] minable, pas du tout à la hauteur du défi. Notre classe politicienne est nulle face à cela, elle donne le sentiment de courir derrière l'événement, d'être intéressée surtout par ses chamailleries […] ; le logiciel de ce terrorisme-là n'a toujours pas été compris par le pouvoir politique, quel qu'il soit […]. On est dans une autre dimension, il ne s'agit pas de dire qu'on va faire appel à la réserve, tout le monde sait que les forces de l'armée et de la police sont épuisées. »

Pour lui, le personnel politique n'a pas les ressources morales et intellectuelles pour comprendre l'ennemi et son fonctionnement, et discerner son objectif déclaré d'épuisement des forces de l'ordre et de conditionnement à une logique de guerre civile[186].

Pour l'ancien directeur de la DST, Yves Bonnet, sur France 24, il est nécessaire de rétablir le service militaire en France, puisque les forces de l'ordre sont épuisées et que le besoin en effectif ne serait pas de vingt mille, mais de trois cent mille hommes, et de mettre en place des barrages routiers comme en Algérie pour pouvoir filtrer les véhicules terrestres à moteur et contrôler en particulier les camions[187]. Pour Pierre Conesa, ancien haut fonctionnaire au ministère de la Défense, la France, après être montée en première ligne en Syrie et en Irak, se trouve à présent dans la même situation que lors de la guerre d'Algérie, face à une guerre qu'elle a, d'ores et déjà, politiquement perdue[188].

Hommages

modifier

Le , un « rassemblement citoyen » en hommage aux victimes est organisé par les Niçois, après l’interdiction d’une manifestation[189].

 
Plusieurs éléments d'hommage à l'attentat de Nice du 14 juillet 2016 sont présents sur le Monument à la République (Paris, ).

Un hommage national en présence du président de la République François Hollande est organisé à Nice. Prévu initialement le et reporté en raison des prévisions météorologiques, il a lieu le dans une ambiance tendue[190].

Cinq personnes sont faites chevalier de la Légion d'honneur en , dont Magali Cotton, policière en faction sur la promenade des Anglais. Après avoir vainement tenté une première fois d'arrêter le camion, la gardienne de la paix a couru pour rattraper le camion tout en essuyant des coups de feu du terroriste, puis elle a tiré, avec d'autres collègues. Sont également faits chevaliers Gaëtan Roy, policier de 32 ans, Pierre Binaud, un sapeur-pompier aux 36 ans de service, et deux « civils » : Alexandre Niguès, un grutier qui a pédalé vers le camion avant de s'accrocher à la portière pour freiner sa course, et Franck Terrier, « l'homme au scooter » qui a lui aussi risqué sa vie le . Dix-sept autres personnes impliquées dans les secours (policiers, pompiers, médecins…) sont également décorées de l'Ordre national du Mérite[191],[192].

Le , un monument temporaire a été inauguré sur la promenade des Anglais, dans les jardins de la villa Masséna, près de l’hôtel Negresco. C'est la fontaine utilisée lors de l’hommage national rendu le 14 octobre, où 86 roses avaient été déposées par des lycéens, surmontée d’un cœur formé par les noms des disparus, réalisé par le club de football de l’OGC Nice[193].

Le , un hommage est rendu après un défilé militaire en présence du Premier ministre Édouard Philippe. Le soir, un concert est organisé avec l'Orchestre philharmonique de Nice et Patrick Fiori. Un lâcher de ballons et 86 faisceaux lumineux allumés le long de la promenade des Anglais viennent clore la cérémonie[194]. Un feu d'artifice sera de nouveau organisé sur la promenade des Anglais à partir de 2019, mais le et non plus le 14[195].

Cinq ans après l'attentat, 86 colombes sont lâchées dans les jardins de la villa Massena, à proximité de la promenade des Anglais, devant environ 400 personnes, en majorité des victimes et familles de victimes en présence du premier ministre Jean Castex et du maire de Nice Christian Estrosi. Dans la soirée, à 22 h 34, 86 faisceaux lumineux blancs convergeant tous vers un même point ont été allumés face à la mer Méditerranée, en souvenir des victimes[196].

Réactions internationales

modifier
 
Page d'accueil de Google France les 15, 16 et en réaction à l'attentat.

Des comptes d'utilisateurs de Twitter affiliés à l'État islamique ont célébré l'attaque de Nice[14]. Le hashtag #PortesOuvertes, déjà utilisé après les attentats de , est vite réapparu sur les réseaux sociaux pour pouvoir héberger les nombreuses victimes[197],[198],[199].

Certaines chaînes de la TNT ont orné leur logo d'un bandeau noir ; quelques sites Web ont rendu hommage aux victimes de la tuerie, tels que Google ou YouTube.

Tensions dans la population

modifier

Après les attentats, il est fait état dans la ville de Nice d'une libération de la parole raciste et d'altercations verbales[200],[201], ainsi que de provocations dans d'autres communes, comme des inscriptions menaçantes sur le mur de l’enceinte d'une mosquée de Bron[201].

Le climat est de nouveau alourdi en août avec une polémique dans plusieurs communes du sud de la France qui ont pris des mesures d'interdiction du port du burkini. L'arrêté municipal du maire de Nice est finalement suspendu le 28 août par le tribunal administratif, estimant qu’il constituait un abus de pouvoir en l’absence de risques avérés de troubles à l’ordre public[202].

Traitement médiatique

modifier

En termes de diffusion d'images jugées choquantes et d'informations non ou peu sourcées, cet événement entraîne de la part de certains médias ce qu'une autre partie de la presse ou le CSA considèrent comme des dérives, telles la diffusion par LCI des « photos trash, témoignages inutiles de personnes totalement déboussolées […], des personnes qui ont clairement besoin d'aide psychologique plutôt que d'une interview par téléphone », la propagation d'une rumeur infondée de prise d'otages[203] ou encore l'attitude de journalistes de France 2 qui interrogent un homme à côté du cadavre de son épouse[204].

La direction de l'information de France Télévisions présentera ses excuses pour cette diffusion d'« images brutales »[205]. Le CSA appelle « les télévisions et les radios à la prudence et à la retenue »[206]. Le compte Twitter de WikiLeaks intègre à son fil une vidéo filmée sur la promenade des Anglais par un homme qui avance au milieu des corps sans vie et des flaques de sang et des cris des vivants[207].

Dans les jours qui suivent l'attentat, le CSA reçoit 430 signalements pour des images jugées choquantes[208]. Il décide de saisir un rapporteur indépendant pour déterminer si des sanctions doivent être prises à l'encontre de France 2. Aucune mesure n'est prise contre les autres chaînes[208].

Conséquences pour l'industrie touristique et culturelle

modifier

Nice est la deuxième ville touristique du pays qui accueille chaque année quatre millions de visiteurs. Selon l’office de tourisme de la ville, elle représente à elle seule 40 % des flux touristiques de la côte d'Azur et capte 1,5 milliard d'euros de retombées économiques chaque année. Selon Roger Marion, ancien chef de la division nationale anti-terroriste, « le véritable objectif des terroristes aujourd'hui, c'est d'attaquer des cibles qui constituent des nœuds économiques, de s'attaquer au tourisme »[209]. La ville va devoir faire face à des difficultés dans son secteur touristique. À long terme, une part des cent cinquante mille emplois touristiques de la région pourrait être menacée[210].

Le concert de Rihanna qui devait avoir lieu au stade Allianz Riviera de Nice le lendemain est annulé[211]. Plusieurs évènements estivaux sont annulés à Paris[212]. L'édition 2016 de la braderie de Lille, des championnats d'Europe de cyclisme sur route à Nice et plusieurs feux d'artifice du , du 15 ou sont également annulés[213].

La sortie française du jeu Pokémon Go, initialement prévue pour le , est repoussée à la fin de semaine suivante par respect pour les victimes et pour limiter les risques liés à la formation d'attroupements spontanés dans l'espace public[214].

Le film Bastille Day, sorti le dans deux cent trente salles en France, est retiré à partir du du fait de certaines similitudes du scénario avec l'attentat[Note 4],[215].

Procès

modifier

Le procès des huit personnes suspectées d’avoir aidé Mohamed Lahouaiej-Bouhlel a lieu à Paris du au [196]. Celui-ci rassemble initialement plus de 865 parties civiles, incluant de nombreuses associations d'aide aux victimes[216]. Néanmoins, durant toute la durée du procès, ce chiffre n'a pas cessé de croitre jusqu'à atteindre 2 542 personnes[217].

Le , la cour d’assises spéciale de Paris condamne à des peines de 18 ans de prison les deux principaux accusés de l'attentat du à Nice, Chokri Chafroud et Mohamed Ghraieb, déclarés complices du terroriste abattu Mohamed Lahouaiej Bouhlel. Accusé de lui avoir fourni une arme de poing, Ramzi Arefa est condamné à 12 ans. Les cinq autres accusés, impliqués dans la fourniture de l’arme, sont condamnés à des peines allant de 2 à 8 ans de prison, allant au delà des réquisitions du parquet national antiterroriste[218].

Mohamed Ghraieb et Chokri Chafroud ont été reconnus coupables d'association de malfaiteurs terroriste tandis que Ramzi Arefa a simplement été reconnu coupable d'association de malfaiteurs[219]. Les cinq autres accusés ont été reconnus coupables de trafic d'armes ou d'association de malfaiteurs, sans aucune qualification terroriste. La cour a prononcé les peines suivantes à l'égard de[220],[221] :

Nom Faits matériels Peine
Mohamed Ghraieb Proche de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, associé aux recherches pour la location du camion. 18 ans de prison, inscription au fichier judiciaire national automatisé des auteurs d’infraction terroristes.
Chokri Chafroud Proche de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel ; a recherché une arme demandée par le terroriste. Il apparaît sur des images de vidéosurveillance en train de monter dans le camion de l'attentat. 18 ans de prison, interdiction définitive du territoire français et inscription au fichier judiciaire national automatisé des auteurs d’infraction terroristes.
Ramzi Arefa Proche de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, intermédiaire avec un fournisseur d’armes : Artan Henaj. 12 ans de prison en récidive légale, interdiction de détenir ou porter une arme pendant 15 ans et confiscation des scellés.
Artan Henaj Fournisseur de l'arme. 8 ans de prison, interdiction définitive du territoire français, interdiction de détenir ou porter une arme pendant 15 ans et confiscation des scellés.
Enkeledja Zace Traductrice lors d'une transaction d'armes. La justice lui reproche aussi d'avoir emballé et nettoyé une Kalachnikov. 5 ans de prison dont 2 ans avec sursis, interdiction de détenir ou porter une arme pendant 15 ans et confiscation des scellés.
Endri Elezi A fourni une arme à feu. 3 ans de prison, interdiction définitive du territoire français, interdiction de détenir ou porter une arme pendant 15 ans.
Maksim Celaj Est allé chercher le 13 juillet 2016 un sac contenant un fusil d'assaut à la demande de son cousin Artan Henaj. 3 ans de prison, interdiction définitive du territoire français, interdiction de détenir ou porter une arme pendant 15 ans.
Brahim Tritrou Jugé en son absence, détenu en Tunisie où il fait l'objet d'une procédure judiciaire de nature terroriste après un mandat d'arrêt émis par les autorités françaises[222]. Intermédiaire avec un fournisseur d'armes. 2 ans de prison, interdiction définitive du territoire français, interdiction de détenir ou porter une arme pendant 15 ans.

Le , les deux principaux condamnés Mohamed Ghraieb et Chokri Chafroud font appel de leur condamnation[223].

Après trois mois de procès s'ouvre l'audience civile, les , et , qui devra statuer sur les conditions de recevabilité des parties civiles de l'attentat. En effet, selon le parquet national antiterroriste, les primo-intervenants, les personnes sur la plage, sur les terrasses des restaurants et des rues adjacentes pourraient être jugés irrecevables puisqu'ils n'ont pas été directement confrontés au danger du camion malgré les nombreuses visions d'horreur[217],[224][Passage à actualiser].

Affaire des prélèvements d’organes

modifier

Peu après l’attentat, 14 victimes décédées subissent une autopsie, parmi lesquelles quatre enfants (de 4 ans, 6 ans, 10 ans et 12 ans). 173 organes (encéphales, cœurs, poumons, utérus…) sont alors prélevés sur les dépouilles par l’Institut médicolégal de Nice, dirigé par le professeur Gérald Quatrehomme, pour d’éventuels besoins ultérieurs de l’enquête[225]. (La médecine de greffe ne participe pas aux opérations, d’autant qu’aucune victime n’est en état de mort cérébrale.) La quinzaine d’organes prélevée sur chaque victime est mise sous scellés, mais aucune famille n’en est informée. C’est en étudiant les procès-verbaux du dossier, transmis par le Parquet de Paris (le Parquet national antiterroriste ne sera créé qu’en 2019), qu’une famille découvre ces prélèvements. Plusieurs familles concernées n’apprendront ces faits que pendant les audiences du procès d’Assises en 2022, six ans plus tard[226].

La levée des scellés reléguant ces organes au statut de déchets anatomiques, voués à la destruction, familles et associations de victimes profitent du procès en première instance pour demander des comptes à la Justice. Pourquoi n’a-t-il pas été possible d’inhumer les défunts dans leur intégrité ? Pourquoi les organes ont-ils prélevés en entier ? Pourquoi y a-t-il eu un défaut d’information auprès des familles [227]?

Cité comme témoin, le Procureur de la République François Molins évoque à la barre un excès de zèle de la part de l’IML de Nice[228],[229]. Il qualifie de légitime la demande des familles de récupérer les organes, avec identification par des tests génétiques si elles le souhaitent. En effet, étant donné les nombreuses incohérences entre les procès-verbaux de mises sous scellés et les rapports d'autopsie quant à la liste des organes prélevés, plusieurs familles ont réclamé la preuve formelle par ADN que les organes restitués aux fins d'inhumation seront bien ceux de leur défunt. Le Président du tribunal ordonne la restitution des organes[230].

Un an et demi plus tard, les tests ADN révèlent aux cinq familles demandeuses que les organes, pourtant sous scellés, n’ont pas été conservés correctement. Non seulement aucun ADN n’est identifiable[231], mais la plupart des organes ne sont plus différenciables[232] les uns des autres, d’un point de vue anatomique[233].

La loi du 26 décembre 2023 est évoquée, qui autorise à restituer les restes humains conservés dans les musées, au nom de soin apporté aux morts comme marqueur de l’Humanité.

Plusieurs familles décident de procéder à l’inhumation des restes qui leur sont proposés, six à huit ans après l’attentat. L'association de victimes Promenade des Anges - 14 juillet 2016, par le biais de son avocat Maître Virginie Le Roy, assigne l'État en responsabilité pour faute lourde, du fait des nombreux dysfonctionnements portant atteinte à l’intégrité des défunts et du défaut d’information aux familles[234].

Postérité

modifier
  • Au cinéma en 2024 : l'attentat de Nice est mentionné au cours d'une scène dans le long-métrage Que notre joie demeure de Cheyenne Carron[235] avant de faire l'objet d'un court-métrage dramatique intitulé Un Coup de Blues[236] disponible en accès libre sur la plateforme Youtube.

Notes et références

modifier
  1. a et b Incluant deux personnes esto-russes.[réf. nécessaire].
  2. Chaque conducteur routier est dans l'Union européenne détenteur d’une carte à puce, rigoureusement personnelle, qui identifie son titulaire et qui est authentifiée par le boîtier chronotachygraphique embarqué du véhicule. Voir : http://www.chronoservices.fr/fr/carte-chronotachygraphe/conducteur.html
  3. Selon la préfecture des Alpes-Maritimes soixante-quatre policiers nationaux, quarante-deux policiers municipaux et vingt militaires (soit cinq patrouilles, dans le cadre de la mission Sentinelle), étaient positionnés « en périphérie immédiate » de la promenade, trente mille personnes étant dispersées sur quatre ou cinq kilomètres pour assister au feu d'artifice. Cf.« Les informations à retenir après l’attentat de Nice où 84 personnes ont trouvé la mort », sur lemonde.fr, .
  4. Une situation similaire s'était déjà produite à la suite des attentats du 13 novembre 2015 lorsque la sortie du film Made in France avait été annulée.

Références

modifier
  1. Vincent Vantighem et Olivier Aballain, « Attentat de Nice: Comment un camion de location est devenu une arme meurtrière », sur 20 minutes, (consulté le ).
  2. a b c d et e « Attentat de Nice : six mois après, trois personnes toujours hospitalisées », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  3. Le procès en appel de l’attentat de Nice s’est ouvert sur lemonde.fr du 22 avril 2024
  4. « Attentat : le camion n'avait pas le droit de circuler dans Nice en raison d'un arrêté préfectoral et municipal » [archive du ], sur France Info, .
  5. « Comment le camion a-t-il pu circuler sur la promenade des Anglais pourtant fermée à la circulation ? », sur France Info, (consulté le ).
  6. a b et c Grégoire Biseau, Sylvain Mouillard, Willy Le Devin et Ismaël Halissat, « Sécurité à Nice. 370 mètres de questions », sur Libération, (consulté le ).
  7. a b c d e f g et h Ellen Salvi et Matthieu Suc, « Attentat de Nice: le terroriste a pu procéder à onze repérages »  , sur Mediapart, (consulté le ).
  8. Pierre Alonso, « La sécurité autour du feu d'artifice de Nice était-elle suffisante ? », sur Libération, (consulté le ).
  9. « En direct - Attentat de Nice : le camion a forcé le passage »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Challenges, .
  10. « Ce que l'on sait de l'attentat commis à Nice », sur Le Monde, (consulté le ).
  11. Alain Auffray, Arnaud Vaulerin, Pierre Alonso, Stéphanie Harounyan, Laure Bretton et Laure Bretton, « Nice, la nuit de l'apocalypse », sur Libération, (consulté le ).
  12. « Attentat de Nice : l’homme en scooter qui a tenté d’arrêter le camion raconte », sur Le Monde, (consulté le ).
  13. a et b « Attentat de Nice : ce que l'on sait du chauffeur du camion », sur L'Obs, (consulté le ).
  14. a et b Roland Gauron, Loïc Besson et Edouard de Mareschal, « En direct - Attentat de Nice : le bilan grimpe à 84 morts », Le Figaro, (consulté le ).
  15. M.-L.W., M. Pf. et R.L, « Attaque à Nice : au moins 77 morts, un suspect abattu », sur Le Parisien, (consulté le ).
  16. O. M., « A Nice, des scènes d'horreur sur la Promenade des Anglais », sur Le Progrès, (consulté le ).
  17. « Etat d’urgence, « plan blanc », plan Orsec… Que recouvrent les dispositifs enclenchés après l’attentat de Nice ? », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. « Le plan Orsec "nombreuses victimes" déclenché, annonce le ministère de l'Intérieur », L'Obs (consulté le ).
  19. « Ce que l'on sait sur le terrible attentat de la promenade des Anglais », sur nicematin.com, .
  20. Ils ont protégé les morts des pilleurs de cadavres. Leurs témoignages sont poignants, Nice-Matin, .
  21. Samuel Laurent, Pierre Breteau et Marie Boscher, « Sécurité à Nice : les questions en suspens après l’attentat du 14 juillet », sur Le Monde, .
  22. « Attentat à Nice : "un mode opératoire extrêmement difficile à contrer", juge l'ancien patron du GIGN », sur Europe 1, (consulté le ).
  23. Attaques à la voiture-bélier : les précédents, L'Est-Éclair, 15 juillet 2016
  24. Valentin Pasquier et Mohamed Berkani, « Les précédentes attaques au véhicule-bélier à travers le monde », sur Francetvinfo, .
  25. Attentat de Nice : une revendication de Daech tardive et aux contours flous, francetvinfo.fr, 18 juillet 2016
  26. « Un mode opératoire maintes fois suggéré par l’État islamique », Libération, (consulté le ).
  27. « Attentat à Nice: Pas encore de revendication mais Daesh avait décrit le mode opératoire en 2014 », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
  28. Camile Gévaudan, « SAIP, l'appli d'alerte aux attentats qui ne se presse pas », liberation.fr, (consulté le ).
  29. « Attaque à Nice: Hollande décrète trois jours de deuil national… Le chauffeur du camion formellement identifié… », sur 20minutes.fr, .
  30. « Attentat de Nice : plusieurs étrangers figurent parmi les victimes », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  31. « Le groupe Etat islamique revendique l'attentat de Nice via son agence », sur lexpress.fr (consulté le ).
  32. « Ce qu'il faut retenir de la conférence de presse de François Molins », sur rtl.fr, .
  33. « Le nom des 84 victimes des attentats du 14/07/2016 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur monsite.com (consulté le ).
  34. « Attentat de Nice : SMS, nouvelles interpellations », site 20minutes.fr.
  35. « Le tueur de Nice s'était longuement préparé. Cinq suspects écroués », sur L'Est Républicain, (consulté le ).
  36. « Attentat de Nice : Pierre, père de six enfants, 85e victime », sur L'Obs (consulté le ).
  37. Décès attentat de Nice, huffpost (consulté le ).
  38. « Attentat de Nice, qui sont les victimes ? », sur directmatin.fr, .
  39. (it) « Attentato Nizza: camion sulla folla e spari, 84 morti. «10 bambini uccisi» È stato un nizzardo di origini tunisine. », sur corriere.it, .
  40. (it) « Nizza, identificate altre 4 vittime italiane. », sur corriere.it, .
  41. a b et c Le Point, magazine, « Attentat de Nice : les nationalités des victimes étrangères », sur lepoint.fr, .
  42. « Trois Algériens dont deux enfants figurent parmi les victimes de l'attentat de Nice », sur tempsreel.nouvelobs.com, (consulté le ).
  43. « Myriam Bellazouz, cinquième victime algérienne : le Consulat lance un appel pour retrouver sa famille »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur tsa-algerie.com, (consulté le ).
  44. (ru) « Ministry of Foreign Affairs Kazakhstan on Twitter (1/2) », sur twitter.com, .
  45. (kk) « 4 казахстанки погибли во время теракта в Ницце », sur tengrinews.kz, 17 juillet 2016.
  46. a b c et d « Attentat de Nice : qui sont les victimes ? », sur lci.tf1.fr, (consulté le ).
  47. (en) « Havani Gittens. UC Berkeley student Nicolas Leslie confirmed dead in France truck attack », NBC News, 17 juillet 2016. Selon la même source, deux étudiants de l'université de Californie à Berkeley figurent parmi les blessés : Vladyslav Kostiuk, 23 ans, jambe fracturée et Diane Huang, 20 ans, un pied fracturé.
  48. (et) Helen Mihelson, « Välisministeerium kinnitab: Nice'i terrorirünnakus hukkus kaks Eesti kodanikku », sur postimees.ee, .
  49. (ru) « Французская полиция подтвердила гибель еще одной россиянки в Ницце », sur ria.ru,‎ .
  50. (pl) « Dwie Polki wśród ofiar zamachu w Nicei. Znamy szczegóły »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur onet.pl, .
  51. « Attentat à Nice – Deux Malgaches tués, quatre autres blessés »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur lexpressmada.com, .
  52. (ro) Oana Ghiță, « UPDATE MAE: Doi români răniți în atentatul de la Nisa », sur agerpres.ro, .
  53. (pt) Lúcia Müzell, « Pelo menos dois brasileiros ficaram feridos em atentado em Nice », sur br.rfi.fr, .
  54. (en) « The Latest: French author decries attack »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur 14news.com, (consulté le ).
  55. a et b « Attaque de Nice : le point sur l'identité des victimes », sur estrepublicain.fr (consulté le ).
  56. (en) « Nice attack: Julie Bishop confirms three Australians injured in 'horrific' terrorist assault », sur abc.net.au, (consulté le ).
  57. (en) « Twee Nederlandse kinderen gewond in Nice », sur nos.nl, (consulté le ).
  58. (nl) « Two Chinese injured in Nice attack », sur news.xinhuanet.com, .
  59. (hu) « A külügyminisztérium egy magyar sérültről tud Nizzában », sur origo.hu, .
  60. (en) « Galway man’s ‘life in the balance’ after Nice terrorist attack », sur thetimes.co.uk, .
  61. (en) « Malaysian student injured in Nice attack », sur thestar.com.my, .
  62. (pt) « Governo confirma um português entre os feridos do atentado de Nice », sur jornaldenegocios.pt, .
  63. (en) « One Singaporean injured in Nice after attack: MFA », sur todayonline.com, .
  64. (cs) « Češka Karolína unikla v Nice smrti o vlásek: Byla jen pár metrů od teroristy. Jak popisuje chvíle hrůzy? », sur extra.cz, .
  65. « Nice attack: At least one UK national injured », bbc.co.uk,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  66. « Une Australienne rescapée de l'attentat de Nice rencontre Emmanuel Macron à Sydney », francetvinfo.fr, (consulté le ).
  67. Agence France Presse, « De trois à six ans de prison ferme pour deux fausses victimes des attentats de Paris », liberation.fr, (consulté le ).
  68. Agence France Presse, « Attentat de Nice : l'un des fondateurs d'une association de victimes poursuivi pour escroquerie », francetvinfo.fr, (consulté le ).
  69. « Mohamed Lahouaiej-Bouhlel : l'auteur présumé de l'attentat de Nice, un homme solitaire avec des troubles psychiatriques », sur linternaute.com (consulté le ).
  70. « Qui est Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, l'auteur de l'attentat de Nice? », sur challenges.fr, (consulté le ).
  71. « Attentat de Nice : le père du tueur parle de ses "troubles psychiatriques" », sur metronews.fr, .
  72. « Attentat de Nice : « taciturne », « violent », qui était Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, le chauffeur du camion ? », sur lavoixdunord.fr, .
  73. « Qui est l'auteur du massacre à Nice ? », sur ledauphine.com (consulté le ).
  74. a et b Mohamed Lahouaiej Bouhlel, un homme décrit comme violent, buvant et "se foutant de la religion", Huffington Post, 15 juillet 2015
  75. a et b Nice : les auditions des amants et maîtresses de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel émergent, Huffington Post, 18 juillet 2016
  76. « Le point sur l'enquête après l'attentat de la promenade des Anglais », sur nicematin.com, .
  77. Sylvain Mouillard et Julie Brafman, «Il me faisait peur», sur liberation.fr, .
  78. Stéphane Sellami, Attentat de Nice : le sidérant profil du terroriste, Le Parisien, 18 juillet 2016
  79. Caroline Piquet, Attentat de Nice : huit questions sur l'enquête et l'auteur de la tuerie, Le Figaro, 18 juillet 2016.
  80. ATTENTAT DE NICE. Mohamed Lahouaiej Bouhlel : avant la folie meurtrière, la salsa et la séduction, L'Obs, 19 juillet 2016.
  81. « Attentat de Nice : ce que l'on sait du chauffeur du camion », sur leparisien.fr, .
  82. « Attentat à Nice : Le chauffeur du camion formellement identifié », sur 20minutes.fr, .
  83. Julien Baldacchino, « Attentat de Nice : trois jours de deuil national décrétés, perquisition chez le chauffeur », sur francebleu.fr, .
  84. « Manuel Valls appelle le peuple de France à «la résilience et la résistance» »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur liberation.fr, .
  85. Éléonore De Marnhac, « Attentat de Nice : un détenu impliqué se suicide à Fleury-Mérogis », rtl.fr, (consulté le ).
  86. Willy Le Devin, « Accusé à tort de terrorisme, retrouvé pendu à Fleury-Mérogis », liberation.fr, (consulté le ).
  87. a b c et d Sylvain Mouillard, Willy Le Devin, Ismaël Halissat et Julie Brafman, « Les étranges gardes à vue des proches du tueur de Nice », sur liberation.fr, (consulté le ).
  88. « La France en état d'alerte », sur La Presse+, (consulté le ).
  89. a et b « Attentat de Nice : un homme de 36 ans en relation avec le tueur mis en examen et écroué », sur sudouest.fr, .
  90. « A-t-on évité un second attentat à Nice l'été dernier ? », RTL.
  91. William Molinie, « Attentat de Nice : comment Lahouaiej Bouhlel s'est transformé si rapidement en terroriste », sur lci.tf1.fr, .
  92. « Attentat de Nice: l'ex-compagne du tueur est sortie de garde à vue », sur L'Express, .
  93. « Attentat de Nice : un homme, cité par Lahouaiej-Bouhlel dans ses SMS, interpellé », sur leparisien.fr, .
  94. Attentat de Nice: nouvelles révélations sur la radicalisation de Mohamed Lahouaeij Bouhlel, bfmtv.com
  95. Attentat de Nice : les troublants indices laissés par le tueur, Le Monde, 4 octobre 2016.
  96. a et b Agence France Presse, « Christian Estrosi porte plainte contre Mediapart pour un article sur l’auteur de l’attentat de Nice », lemonde.fr, (consulté le ).
  97. « Attentat de Nice : ce que l'on sait du chauffeur, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel », sur tempsreel.nouvelobs.com, .
  98. « Attentat de Nice : deux nouvelles gardes à vue dans l’entourage du tueur », sur lemonde.fr, .
  99. Vincent Vantighem et Olivier Aballain, « Attentat de Nice: Comment un camion de location est devenu une arme meurtrière », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
  100. « Ce que l'on sait de l'auteur de l'attentat de Nice », sur huffingtonpost.fr, (consulté le ).
  101. « Ce que l'on sait de l'auteur de l'attentat de Nice », sur europe1.fr, (consulté le ).
  102. « Attentat de Nice : ce que l'on sait du chauffeur, Mohamed Lahouaiej Bouhlel », sur nouvelobs.com, (consulté le ).
  103. « Attaque à Nice: Le conducteur connu des services de police… 80 morts dans un acte « au caractère terroriste »… », sur 20 minutes, (consulté le ).
  104. « #NICE La section antiterroriste du parquet de Paris se saisit de l'enquête sur l'attaque de Nice, indique le parquet », sur France Télévisions (consulté le ).
  105. « Attentat de Nice : ce que l'on sait de l'attaque », sur Le Parisien, .
  106. « VIDEO. "On a entendu plusieurs fois Allah akbar", les témoins racontent après l'attentat de Nice », sur Nice-Matin, .
  107. « Attentat de Nice: perquisition au domicile de l'auteur de l'attaque », sur Le Figaro, .
  108. « Attentat à Nice : ni armes ni explosifs au domicile du chauffeur du camion », sur L'Union, .
  109. « Attentat de Nice : ce que l'on sait de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, le chauffeur du camion », sur lejdd.fr, .
  110. « Attentat de Nice: le terroriste «sans doute lié à l'islamisme radical» », sur Le Figaro, .
  111. L'épouse de Boulhel visée par «la vindicte populaire», Libération, 18 juillet 2016.
  112. « "C'était un individu lambda" : l'ancien avocat du tueur de Nice témoigne », sur lci.tf1.fr, .
  113. a et b « Attentat à Nice: "Amène plus d'armes", le SMS envoyé par le tueur le 14 juillet », sur bfmtv.com, .
  114. « Attentat de Nice : l'un des gardés à vue parlait d'armes avec le tueur », sur Le Parisien, .
  115. Soren Seelow, « Attaque de Nice : un projet « mûri depuis plusieurs mois » et plusieurs complices », sur Le Monde, .
  116. a et b « Attentat de Nice: les cinq suspects ont été mis en examen et écroués », sur bfmtv.com, .
  117. a b et c « Attentat de Nice : trois suspects mis en examen et écroués », sur ladepeche.fr, (consulté le ).
  118. « Attentat de Nice: trois suspects présentés à la justice »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur libération.fr, (consulté le ).
  119. Rapport fait au nom de la commission d'enquête relative aux moyens mis en œuvre par l'État pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier 2015, sur assemblee-nationale.fr.
  120. « Attentats à la voiture piégée, ultra droite… les prévisions inquiétantes de Patrick Calvar, patron de la DGSI », sur huffingtonpost.fr, .
  121. Édouard de Mareschal, « La menace de l’État islamique est à prendre «très au sérieux» », sur lefigaro.fr, .
  122. « Valence : un militaire en faction devant une mosquée tire sur une voiture qui lui fonçait dessus », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  123. « Valence : la piste terroriste "actuellement écartée", ce que l’on sait de l’attaque contre des militaires », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  124. (en) William McCants et Christopher Meserole, « The French connection: Explaining Sunni militancy around the world »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur brookings.edu, .
  125. « L'Etat islamique revendique l'attaque de Nice via son agence Amaq », sur Ouest-France, (consulté le ).
  126. « Attentat de Nice : ce que l’on sait deux jours après », sur Le Monde, (consulté le ).
  127. « Attentat de Nice : "La revendication de l'EI est à prendre au sérieux" », France 24, 16 juillet 2016.
  128. Attentat de Nice : pour des experts, l'EI n'a «jamais» revendiqué à tort une attaque, Le Parisien avec AFP, 16 juillet 2016.
  129. Christophe Cornevin, « L’État islamique revendique l'attentat de Nice », sur Le Figaro, (consulté le ).
  130. « Attentat de Nice: la revendication de Daech est-elle opportuniste? », sur lexpress.fr (consulté le ).
  131. « Attentat de Nice : Daech revendique l'attaque sanglante du 14 juillet », sur franceinfo.fr, (consulté le ).
  132. « Attentat de Nice : les questions que pose la revendication de l’Etat islamique », sur europe1.fr (consulté le ).
  133. Marie-Amélie Lombard-Latune, « Comment Daech revendique ses attentats », sur LeFigaro.fr, (consulté le ).
  134. Romain Herreros, « Daech opportuniste? Pourquoi la revendication de l'attentat de Nice est très sérieuse », sur huffingtonpost.fr, (consulté le ).
  135. Attentat de Nice : une radicalisation rapide loin d'être exceptionnelle, Francetv info, 17 juillet 2016.
  136. Les liens entre le tueur de Nice et l’État islamique ne sont « pour l’instant pas établis », Le Monde, 18 juillet 2016
  137. Attentat de Nice : cinq choses à savoir sur Mohamed Lahouaiej Bouhlel, Jeune Afrique, 18 juillet 2016.
  138. « Nice : la fascination de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel pour l'ultra-violence l'a poussé à agir pour l'EI », Europe1.fr, 18 juillet 2016.
  139. « Attentat de Nice : ce que révèlent les derniers éléments de l'enquête », Europe1.fr, 18-27 juillet 2016.
  140. « Fusillade de Las Vegas : des interrogations à propos de la revendication de l’EI », Le Monde, 2 octobre 2017.
  141. « Attentat de Nice: de nouvelles pistes mènent à deux djihadistes français », L'Express, .
  142. « Le président du centre d'analyse du terrorisme assure avoir pu établir un lien entre Daesh et l'attentat de Nice »  , sur nicematin.com, .
  143. Anne-Charlotte Dancourt, « Le faux avocat du terroriste de Nice tente de se suicider », sur lesinrocks.com, (consulté le ).
  144. « L’état d’urgence prolongé pour une durée de 3 mois », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  145. « Le Parlement entérine la prolongation de l’état d’urgence », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  146. « L’état d’urgence prorogé jusqu’au 26 juillet », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  147. « Hollande confirme la fin de l'état d'urgence après le Tour de France », sur France 24, (consulté le ).
  148. a et b Agence France Presse, « Nice, un terreau de radicalisation djihadiste », lesechos.fr, (consulté le ).
  149. a et b Émilie Cabot, « Nice avait déjà été la cible d'attentats », lejdd.fr, (consulté le ).
  150. « Attentat de Nice : Intervention télévisée de François Hollande en pleine nuit (VIDEO) Actu - Télé 2 Semaines », sur programme.tv, .
  151. « Cazeneuve appelle tous les Français "qui le souhaitent" à rejoindre la réserve opérationnelle », sur europe1.fr, (consulté le ).
  152. Hélène Bekmezian, « L’état d’urgence prolongé pour six mois par l’Assemblée nationale », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  153. « La France contre Daech : qu'est-ce que l'opération Chammal ? », sur tempsreel.nouvelobs.com (consulté le ).
  154. « Nice : Hollande rentre d'Avignon et se rend directement à la cellule de crise place Beauvau - France 3 Côte d'Azur » (consulté le ).
  155. « Attentat à Nice : Hollande tiendra un conseil restreint de sécurité et de défense à 9 heures », sur europe1.fr (consulté le ).
  156. « Hollande confirme le caractère "terroriste" de l'attaque et prolonge l'état d'urgence »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur la-croix.com, (consulté le ).
  157. Julien Baldacchino, « Attentat de Nice : trois jours de deuil national à partir de samedi, l'auteur de l'attaque identifié », (consulté le ).
  158. Amandine Réaux, « Attentat à Nice : le président de la commission d'enquête sur les attentats sidéré de n'avoir pas été entendu par l'exécutif »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur lelab.europe1.fr, .
  159. « Attentats : Fenech plaide pour un "Guantánamo à la française" », sur lepoint.fr, .
  160. Alexandre Boudet, « La droite ne laisse aucune chance à l'unité nationale après l'attentat de Nice », sur huffingtonpost.fr, .
  161. « Attentat à Nice : "Comment cela n'a-t-il pas été anticipé ?", s'insurge Christian Estrosi », sur rtl.fr, .
  162. « "On ne va pas tous les six mois revenir pour pleurer des victimes, donc il y a un moment, qui va venir bientôt, où il va falloir dire les choses, non pas pour les dire… », sur L'Obs (consulté le ).
  163. r Maxime Carignano, « Attentat à Nice : "Il suffit de mettre un militaire avec un lance-roquettes", estime Henri Guaino », sur rtl.fr, (consulté le ).
  164. Jean-Michel Bretonnier, « Son inspirateur avait une certaine idée de la France. Henri Guaino vient, lui, de nous donner une idée précise de ce qu’est l’indécence », sur lavoixdunord.fr, (consulté le ).
  165. lefigaro.fr, « Attentat de Nice : les socialistes indignés par les critiques de la droite » (consulté le ).
  166. Réaction de Marine Le Pen à l'attentat de Nice, frontnational.com, 15 juillet 2016.
  167. « Lance-roquettes, état de siège: après l’attentat de Nice, des politiques en pleine surenchère »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur liberation.fr, .
  168. Jean-Marie Colombani, « Les réactions politiques à l'attentat de Nice sont un désastre national », sur slate.fr, .
  169. Sylvain Mouillard, Willy Le Devin et Ismaël Halissat,, « Attentat de Nice : la réponse de «Libération» à Bernard Cazeneuve », Libération.fr,‎ (lire en ligne).
  170. Christophe Cornevin, « Nice : le dispositif de sécurité n'était pas «sous-dimensionné», selon l'IGPN », sur lefigaro.fr, .
  171. a b et c Fabien Binacchi, « Attentat de Nice: Il n'y pas eu «d'abus d'autorité» sur la policière municipale Sandra Bertin, annonce le procureur », 20minutes.fr, (consulté le ).
  172. « Quand le futur terroriste de Nice prenait un selfie avec… Christian Estrosi », lci.fr, (consulté le ).
  173. « Attentat de Nice: „La police nationale était peut-être là, mais elle ne m’est pas apparue sur les vidéos“, lejdd.fr ».
  174. (de) « Beamtin fühlte sich bedrängt, Polizeibericht zu ändern, spiegel.de ».
  175. « Bataille de communication entre Cazeneuve et Estrosi après l’interview de la policière niçoise au JDD ».
  176. « Les positions exactes de la police municipale le 14 juillet à Nice (Straßenkarte: die exakten Positionen der police municipale am 14. Juli) ».
  177. « Interview de la policière niçoise au JDD: Cazeneuve porte plainte pour diffamation ».
  178. « Attentat de Nice : la policière municipale Sandra Bertin, accusée de diffamation par Bernard Cazeneuve, est relaxée. francetvinfo.fr. France Info, 21. September 2017 ».
  179. a et b La-Croix.com, « Après l’attentat de Nice, les évêques appellent à la prière » (consulté le ).
  180. La-Croix.com, « Mgr Marceau : « Avec cet attentat, l’inhumanité sous nos yeux » » (consulté le ).
  181. « Deux cérémonies vendredi soir à Nice en hommage aux victimes de l'attentat », sur franceinfo.fr (consulté le ).
  182. « Attentat de Nice : le recueillement », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  183. « Attentat de Nice : la plus haute autorité de l'islam sunnite condamne l'attaque » (consulté le ).
  184. Jean-Baptiste François, « A Nice, plus d’un tiers des victimes de confession musulmane », sur la-croix.com, (consulté le ).
  185. Hommage aux victimes de l'attentat de Nice, France 2, diffusé le samedi 15 octobre 206 à 10h50, durée : 1h 22min.
  186. « Après Nice, une classe politique "nulle" face à une France immature », sur challenges.fr (consulté le ).
  187. « Le prix à payer de la sécurité », sur Le Huffington Post (consulté le ).
  188. «Les attentats sont la suite logique des bombardements»(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur letemps.ch (consulté le ).
  189. "Rassemblement citoyen: plus d'un millier de personnes rendent hommage aux victimes de l'attentat de Nice", Nice Matin, 6 août 2016. La chanteuse Zine y participe
  190. Anne Le Hars, « Attentat de Nice : l'hommage national de ce vendredi est reporté à samedi en raison de la météo », francetvinfo.fr, (consulté le ).
  191. Charles De Saint Sauveur (avec Éric Pelletier), « La Légion d'honneur accordée aux héros de Nice », leparisien.fr, (consulté le ).
  192. « Les «héros» de l'attentat de Nice dans la promotion de la Légion d'honneur du Nouvel An », sur Le Figaro, .
  193. « Nice inaugure un monument temporaire pour les victimes de l’attentat du 14-Juillet », lemonde.fr, (consulté le ).
  194. « Attentat de Nice : regardez en direct la cérémonie d'hommage aux victimes du 14 juillet 2016 », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  195. « Nice : retour du feu d'artifice sur la promenade des Anglais en 2019 », sur europe1.fr, (consulté le ).
  196. a et b Agence France-Presse, « Sobre commémoration de l’attentat de Nice en 2016 », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  197. John Sinnott, « #PortesOuvertesNice: City reacts to terror », sur CNN (consulté le ).
  198. Gianluca Mezzofiore, « #PortesOuvertesNice offers accommodation for survivors of Nice attack »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Mashable (consulté le ).
  199. « #PortesOuvertesNice, le hashtag pour offrir et demander de l'aide », sur Le Huffington Post (consulté le ).
  200. Anne Le Hars, « Nice : la parole raciste se libère après l'attentat », francetvinfo.fr, (consulté le ).
  201. a et b Delphine Bancaud, « Attentat de Nice: Les actes islamophobes vont-ils se multiplier en France? », 20minutes.fr, (consulté le ).
  202. Agence France Presse, « L’arrêté anti-burkini de Nice suspendu », liberation.fr, (consulté le ).
  203. « Attentat de Nice: la nuit où la télé française a sombré », sur slate.fr (consulté le ).
  204. Nassira El Moaddem et Fethi Ichou, « LE GRAND ENTRETIEN DU BONDY BLOG : rencontre avec Hanane Charrihi », bondyblog.fr, (consulté le ).
  205. Sarah Lecoeuvre, « Attentat de Nice : le CSA appelle les chaînes de télévision et de radio à la prudence », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  206. « France 2 s'excuse de la diffusion d'images choquantes cette nuit », sur lepoint.fr, .
  207. Titiou Lecoq, « Attentat de Nice: la nuit où la télé française a sombré », slate.fr, (consulté le ).
  208. a et b lefigaro.fr, « Attentat de Nice: le CSA engage une procédure de sanction contre France 2 » (consulté le ).
  209. « Attentat de Nice: un coup dur pour la deuxième ville touristique de France », sur lefigaro.fr.
  210. « Attentat de Nice : déjà des conséquences économiques sur le tourisme », sur francetvinfo.fr, .
  211. « Rihanna : son concert à Nice annulé après l'attentat », sur ladepeche.fr, .
  212. « Attentat de Nice: des évènements estivaux annulés à Paris », sur rfi.fr, .
  213. « De Lille à Marseille, annulations en série de festivités après l'attentat de Nice », sur lexpress.fr, .
  214. William Audureau, « La France se prépare au raz-de-marée « Pokémon GO » », sur Le Monde, (consulté le ).
  215. « Le film d’action « Bastille Day » déprogrammé après l’attentat de Nice », sur Le Monde, (consulté le ).
  216. « Attentat de Nice du 14 juillet 2016 : le procès débutera en septembre 2022 à Paris », sur France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur (consulté le ).
  217. a et b « Attentat de Nice : l'audience civile pour statuer de la recevabilité des parties civiles s'ouvre le 3 janvier 2023 », sur France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur (consulté le ).
  218. Karl Laske et Ellen Salvi, « Attentat de Nice : la cour d’assises condamne lourdement les « petites mains » du terroriste », sur mediapart.fr, (consulté le ).
  219. « Procès de l'attentat de Nice : huit accusés condamnés à des peines de prison », sur France 24, (consulté le ).
  220. « Attentat de Nice. Le verdict est rendu : entre 2 et 18 ans de prison pour les accusés », sur actu.fr (consulté le ).
  221. « Le clan des Albanais, une ancienne prostituée... Qui sont les accusés de l'attentat de Nice ? », sur LEFIGARO, (consulté le ).
  222. 6medias2, « Un des suspects de l'attentat de Nice en 2016 est en fuite depuis cet été », sur Valeurs actuelles, (consulté le ).
  223. « Procès de l’attentat de Nice : les deux principaux accusés font appel de leur condamnation », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  224. « Attentat de Nice : place désormais aux indemnisations lors de l'audience civile pour près de 2.500 victimes », sur ici, par France Bleu et France 3, (consulté le ).
  225. Alexandre Fache, « Attentat de Nice : « Les prélèvements d’organes n’étaient pas justifiés » »,
  226. Pierre Bienvault, « Pourquoi des organes ont-ils été prélevés sur des victimes de l’attentat de Nice ? »,
  227. « L’ancien procureur antiterroriste remet en cause l’autopsie des victimes »
  228. « Procès de l’attentat de Nice : questions sur des prélèvements d’organes, François Molins entendu »,
  229. Élodie Falco, « Attentat de Nice : François Molins explique les prélèvements d'organes effectués sur des victimes »,
  230. « Attentat de Nice : la cour d'assises spéciale ordonne la restitution d'organes prélevés sur des victimes »,
  231. « Attentat du 14 juillet à Nice : Les organes prélevés sur cinq victimes ne sont plus identifiables »
  232. Laurène Rocheteau, « ATTENTAT DU 14-JUILLET À NICE: DES ORGANES PRÉLEVÉS SUR LES VICTIMES N'ONT PAS PU ÊTRE ANALYSÉS »,
  233. Marie Joan Nathalie Layani, « Procès en appel de l'attentat de Nice : l'État assigné pour des prélèvements d'organes abusifs sur les victimes »
  234. Nathalie Layani, « Procès en appel de l'attentat de Nice : l'État assigné pour des prélèvements d'organes abusifs sur les victimes »,
  235. « Site officiel de Cheyenne Carron - Presse : L'apôtre », sur www.cheyennecarron.com (consulté le )
  236. Blanche Giraud, Armelle Guerrini et Timothée Vaganay, Un Coup de Blues, (lire en ligne)

Voir aussi

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

modifier

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier