Attentat de Shanghai
L'attentat de Shanghai est un attentat à la bombe contre des militaires japonais qui a eu lieu en République de Chine le .
Pendant Mouvement d'indépendance coréen
Localisation |
Parc Hongkou, Shanghai , République de Chine 31° 16′ 22″ N, 121° 28′ 42″ E |
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Planifiée par | Organisation patriotique coréenne (en) (Gouvernement provisoire de la république de Corée) |
Objectif | Assassiner des militaires et des administrateurs coloniaux japonais de premier plan |
Date | (UTC+8) |
Participant | Yoon Bong-gil |
Issue | Attaque réussie, Yoon capturé et exécuté, la République de Chine commence à soutenir le gouvernement provisoire coréen |
Pertes |
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Contexte et déroulement
modifierAprès la victoire japonaise durant la guerre de Shanghai, l'armée japonaise a décidé de profiter de l'anniversaire de l'empereur Hirohito le pour célébrer cette victoire, la cérémonie a eu lieu dans le parc Hongkou à Shanghai.
Le commandant de la garnison du gouvernement national de la république de Chine, président par intérim et chef de la région de Songhu Chen Mingshu décida de profiter de cette célébration pour assassiner les hauts commandants japonais, mais l'armée japonaise avait interdit l'admission des Chinois dans le parc afin de prévenir toute éventualité. Finalement, les envoyés de Chen contactèrent le Gouvernement provisoire de la république de Corée. Son président Kim Gu exprima la volonté d'entreprendre cette tâche, qui fut confiée à Yoon Bong-gil.
Le , il fait exploser une bombe dissimulée dans une petite boîte à déjeuner lors de cette fête. L'explosion tue sur le coup Teiji Kawabata (ja), chancelier du gouvernement auprès des résidents japonais de Shanghai. Elle blesse aussi grièvement le général Yoshinori Shirakawa, commandant de l'armée expéditionnaire japonaise de Shanghai, qui succombe à ses blessures le suivant, le diplomate Mamoru Shigemitsu, envoyé japonais à Shanghai, qui perd sa jambe droite, le lieutenant-général Kenkichi Ueda, commandant de la 9e division de l'armée impériale japonaise, qui perd sa jambe gauche, et le vice-amiral Kichisaburō Nomura, commandant de la 3e flotte de la marine impériale japonaise, qui perd œil gauche.
Conséquences
modifierYoon est arrêté sur place et condamné par une cour martiale japonaise à Shanghai le . Il est transféré à la prison d'Osaka le et exécuté par un peloton de soldats à Kanazawa le à 7 h 27. Touché par une balle entre les deux yeux, il décède 13 minutes plus tard. Il est ensuite enterré dans une tombe anonyme à Nodayama (ja) jusqu'en 1946.
L'attentat a eu un large écho dans le monde, en particulier dans la presse française de l'époque[1].
Références
modifier- Laurent Quisefit, « L’écho médiatique d’une action « terroriste » en contexte colonial. L’attentat coréen à Shanghai (1932), entre indifférence et réprobation: », Le Temps des médias, vol. n° 32, no 1, , p. I–XIX (ISSN 1764-2507, DOI 10.3917/tdm.032.0105, lire en ligne, consulté le )