Atalante (groupe d'extrême droite)
Atalante Québec est une organisation d'extrême droite[1],[2] basée principalement dans la ville de Québec au Québec. Elle a été fondée autour du groupe de musique bonehead Légitime violence[3].
But |
Anticommunisme Anticapitalisme Nationalisme révolutionnaire Nationalisme culturel Opposition à l'immigration |
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Zone d’influence | Québec |
Fondation | 2016 |
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Fondateurs | Raf Stomper (Raphaël Lévesque) |
Méthode | Manifestations, militantisme, collage d'affiches, aide communautaire. |
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Site web | atalantequebec.com |
Historique
modifierLe , l'organisation Atalante, dont le nom fait référence à un navire français qui fut coulé par les Britanniques lors de la bataille de Neuville en 1760, à l'occasion de la guerre de Sept Ans, manifeste devant Radio-Canada[4].
En août 2017, Atalante installe des bannières anti-immigration dans la ville de Québec[5]. Dans la nuit du 21 au 22 août le groupe installe plusieurs banderoles à Montréal, dont une sur le stade olympique, pour protester contre une vague d’arrivée de demandeurs d’asile des États-Unis[6].
En septembre 2017, le groupe pose des affiches à l'université Laval et au Cégep Garneau dans le but de dénoncer le marxisme culturel[7].
En novembre 2017, le groupe a assisté à une démonstration avec La Meute et Storm Alliance. Des membres d'Atalante portaient une bannière avec la phrase « Le Québec aux Québécois »[8].
Le , des membres d'Atalante pénètrent masqués dans les bureaux du média d'information Vice à Montréal. Ils crient, jettent des documents par terre et intimident le journaliste Simon Coutu, qui a écrit à leur sujet[9],[10]. Le , Raphaël Lévesque est mis en état d’arrestation à la suite de cet événement[11]. Il est remis en liberté la même journée après avoir signé une promesse de comparaître. À la suite de ces événements, Raphaël Lévesque devait se présenter au palais de Justice de Montréal afin d'être formellement accusé d'entrée par infraction, de méfait, d'intimidation et de menaces à l'endroit du journaliste de Vice, Simon Coutu. Raphaël Lévesque ne s'est pas présenté au palais de Justice pour sa comparution et son dossier a été reporté en date du [12]. Le , Raphaël Lévesque est blanchi de toute accusation[13]. La Cour d’appel du Québec reverse cependant l’acquittement et le déclare coupable[14].
Le , le journaliste Simon Coutu, publie un article relatant le parcours d'un militant antifasciste ayant infiltré Atalante Québec pendant plusieurs mois. Selon l'article, Felix (pseudonyme utilisé pour préserver l'anonymat de la personne), aussi connu dans les médias sociaux sous le nom de Felix_le_chat, aurait été le gestionnaire officiel du compte Twitter Atalante durant tout ce temps. Le militant antifasciste aurait finalement terminé l'infiltration en publiant des images antifascistes sur le compte Twitter du groupe Atalante Québec[15].
Le , Simon Coutu publie un article prouvant qu'Atalante est aussi relié aux membres de la troupe Productions Vinland. On croise la troupe Vinland dans les festivals médiévaux, les musées et les écoles primaires et secondaires du Québec. Ils sont armés, accoutrés de casques d’époque, d’armures en métal ou en cuir. Mais leur imagerie viking se confond souvent à celle utilisée par des groupes néofascistes. Son président, ainsi qu’au moins un acteur de la compagnie spécialiste des reconstitutions historiques, participent d’ailleurs aux activités de la formation ultranationaliste Atalante Québec et du groupe skinhead Légitime violence[16].
Le , un collectif antifasciste anonyme publie une liste des membres d'Atalante, et montre les liens que l'organisation entretien avec le groupe néo-fasciste italien CasaPound et le groupe ultra-identitaire français Bastion social[17].
Le , Atalante ainsi que tous ses administrateurs et ses membres fondateurs sont bannies des plateformes de Facebook. Meta précise que le groupe est désigné comme une organisation dangereuse[18].
Idéologie
modifierS'inspirant des idées du philosophe italien Julius Evola et des penseurs de la révolution conservatrice allemande, Atalante est un groupe néofasciste se réclamant du nationalisme révolutionnaire, une idéologie à la fois anticapitaliste et anticommuniste[19] et qui est véhiculée par certains mouvements identitaires européens comme CasaPound ou Bastion Social.
L'organisation est fortement opposée à l'immigration[3]. Atalante utilise en effet le hashtag #remigration, synonyme de retour dans leur pays d'origine des personnes récemment immigrées et de leurs descendants[3].
L'organisation a pour slogan « Exister, c'est combattre ce qui me nie »[3], un slogan emprunté à l'auteur d'extrême droite Dominique Venner.
Notes et références
modifier- Frédérick Nadeau, Parcours d'engagement dans l'extrême droite québécoise: une ethnographie (2014-2017), Montréal, Institut national de la recherche scientifique, , 333 p. (lire en ligne), p. 173-188
- Jean-Philippe Robillard, « La mouvance de l'extrême droite plus visible au Québec », sur ICI Radio-Canada, (consulté le ).
- Claude Brunet, « Portrait du groupe d'extrême droite Atalante », sur ICI Radio-Canada Première, (consulté le ).
- « Les néo-fascistes d’Atalante manifestent devant Radio-Canada le 1er juillet à Québec », sur Greda Canada, (consulté le ).
- Louis-Samuel Perron, « L'extrême droite québécoise se mobilise », sur La Presse, (consulté le ).
- « Après Québec, des affiches anti-immigration sont installées à Montréal », sur HuffPost Québec, (consulté le ).
- Élisabeth Fleury, « Des affiches d'Atalante Québec sur les campus », sur lesoleil.com, (consulté le ).
- (en) « Quebec City police arrest 44 at far-right protest and counter-demonstration » [« Police de la Ville de Québec arrête 44 à manifestation d'extrême-droite et contre-manifestation »], sur CBC News, (consulté le ).
- Thomas Gerbe, « Un groupe d'extrême droite intimide des journalistes de Vice dans leurs bureaux à Montréal », sur Radio-Canada.ca, .
- Simon-Olivier Lorange, « Le groupe d'extrême droite Atalante Québec s'en prend à Vice », sur lapresse.ca, .
- Vincent Larouche, « Intrusion de l'extrême droite chez Vice: une arrestation », sur La Presse, (consulté le ).
- Stéphanie Marin, « La comparution d'un leader d'Atalante, Raphaël Lévesque, est reportée », La Presse Canadienne, (lire en ligne, consulté le ).
- Stéphanie Marin, « Irruption dans les bureaux de Vice : Raphaël Lévesque est blanchi des accusations », Radio-Canada, (lire en ligne).
- Louis-Samuel Perron, « Le leader d’Atalante coupable, tranche la Cour d’appel », sur la presse, (consulté le ).
- Simon Coutu, « Un antifa a infiltré Atalante Québec pendant quatre mois », Vice, (lire en ligne, consulté le ).
- Simon Coutu, « Quand les néofascistes se prennent pour des Vikings », Vice, (lire en ligne, consulté le ).
- « Démasquer Atalante », (consulté le ).
- Simon Coutu, « Facebook désigne Atalante Québec comme une organisation dangereuse », sur Radio-Canada.ca (consulté le ).
- « Mobilisation à Québec contre l’« immigration illégale » », sur ICI Radio-Canada, (consulté le ).