Assemblée des États de l'électorat de Hesse

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L'Assemblée des États de l'électorat de Hesse est formée après les troubles de 1830 la même année que l'Assemblée constituante des États pour discuter et adopter une constitution. La constitution est entrée en vigueur en 1831. L'assemblée existe jusqu'à l'annexion de l'État par la Prusse en 1866. Depuis 1836, elle est basée dans la Maison des États (de) à Cassel.

Maison des États (de) à Cassel

Débuts

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Dans le landgraviat de Hesse-Cassel, les États du landgraviat de Hesse (de) subsistent formellement, même s'ils n'ont plus d'importance. Dans l'Électorat restauré de Hesse, le prince électeur Guillaume Ier déclare en 1813 que toutes les décisions prises dans le royaume de Westphalie sont nulles et non avenues. Sur le plan juridique, il fallait revenir à la situation de 1805. Ainsi prend fin l'existence des États impériaux du royaume de Westphalie. Cependant, le prince électeur refuse de rétablir les États du landgraviat de Hesse. Au lieu de cela, il convoque par brevet du 27 décembre 1814 un parlement d'État pour le 1er mars 1815. Celui-ci doit comprendre : le maréchal héréditaire (de) Carl Georg Riedesel zu Eisenbach (de), deux représentants des prélats, 5 représentants de la chevalerie (de), 8 représentants des villes et 5 de la paysannerie. Le parlement d'État exige un retour à l'ancienne constitution et rejette la politique financière. Malgré la dévaluation des obligations du royaume de Westphalie (de) et la restitution arbitraire des propriétés expropriées sous la domination française, la situation financière de l'électorat est mauvaise. Le parlement d'État refuse d'accommoder l'électeur sur les questions financières et est d'abord ajourné, puis dissous par un rescrit du 2 mai 1816[1].

Les délégués suivants participent au parlement d'État de 1815/16 :

Curie Délégué Remarques
Maréchal héréditaire Carl Georg Riedesel zu Eisenbach (de) comme président
Prélats Friedrich von Heydwolff (de) Chevalerie de l'abbaye de Kaufungen
Prélats Georg Robert (de) Université de Marbourg
Chevalerie Carl Otto Johann von der Malsburg (de) Cercle de Diemel
Chevalerie Ernst von Baumbach (de) Cercle de Fulda
Chevalerie Karl Friedrich August von Dalwigk (de) Cercle de Schwalm
Chevalerie Franz Carl Ernst Wilhelm Rau von Holzhausen (de) Cercle de Lahn
Chevalerie Carl von Eschwege (de) Cercle de Werra
Villes Ludwig Stern (de) Cassel
Villes Carl Ludwig Hast (de) Marbourg et les villes du cercle de Lahn
Villes George Neuber (de) Comté de Katzenelnbogen
Villes Carl Wilhelm Rohde (de) Hombourg et les villes du cercle de Schwalm
Villes Hieronymus Kleinhans (de) Wolfhagen et les villes du cercle de Diemel
Villes Jonas Christoph Lutz (de) Schmalkalden et les villes du cercle de Werra (après sa mort en 1816, Johann Christoph Vogeley (de) le remplace)
Villes Georg Heinrich Schröder (de) Hersfeld et les villes du cercle de Fulda (après sa mort le 18 avril 1815 Arnold Sinning (de) le remplace)
Villes Johann Caspar Schwieder (de) Frankenberg et les villes du cercle de Lahn
paysannerie David Ferdinand Schultz (de) Cercle de Fulda
paysannerie Johann Heinrich Lauer (de) Cercle de Lahn
paysannerie Friedrich Scheffer (de) Cercle de Schwalm
paysannerie Christoph Schneider (de) Cercle de Diemel
paysannerie Christian Gottfried Vaupel (de) Cercle de Werra

L'assemblée est une assemblée particulière : Hanau n'est pas représenté (historiquement, il n'y a pas d'États dans cette région), des États (de) séparés sont convoqués à Rinteln pour le comté de Schaumbourg[2],[3].

Hormis l'échec du parlement d'État de 1815/16, il n'y avait pas d'organe représentatif dans l'électorat restauré de Hesse et pas de constitution, bien que l'article 13 de l'Acte confédéral allemand exige l'établissement d'une constitution d'État. Aussi bien le prince électeur Guillaume Ier que son successeur Guillaume II rejettent le constitutionnalisme. Dans le contexte de la révolution de juillet 1830, des troubles éclatent en automne de cette année-là en électorat de Hesse. Des problèmes économiques et sociaux y jouent un rôle, en plus d'un mécontentement politique existant depuis longtemps. La relation inappropriée du prince électeur avec sa maîtresse contribue également aux protestations. Les troubles prennent une telle ampleur que la Confédération germanique planifie une intervention fédérale. Le prince électeur se voit contraint de convoquer une assemblée et d'accorder une constitution. Une assemblée constituante des États se réunit le 16 octobre 1830. La commission constitutionnelle est présidée par Sylvester Jordan (de). La nouvelle constitution entre en vigueur le 5 janvier 1831.

Structure dans le Vormärz

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La nouvelle constitution est l'une des plus progressistes de son époque. Le parlement monocaméral, au lieu des deux chambres habituelles, est exceptionnel. Le droit de vote est également remarquable : pour seize députés issus des villes et des communes, le droit de vote des hommes est totalement libre. Pour ces derniers, il n'y a pas de barrières censitaires. Le droit de vote passif reste toutefois limité. Les domestiques, les compagnons, les ouvriers et les professions comparables restent exclus de l'éligibilité.

Au total, le parlement est composé de 53 députés. Les princes de la maison régnante, les seigneurs, les prélats et les chevaliers ou leurs représentants disposent de 20 sièges. Les villes et l'Université de Marbourg disposent de 17 sièges. À cela s'ajoutent 16 sièges de représentants des paysans.

Conformément à l'article 63 de la Constitution, la Chambre est composée en détail de

Le parlement doit approuver toutes les lois. Il a également le droit d'initiative législative, contrairement aux autres parlements d'État des États allemands. Le parlement a un droit budgétaire étendu ainsi que le droit de demander des informations sur les dépenses aux autorités. De plus, seul l'électorat de Hesse a le droit et même l'obligation de mettre en accusation les ministres si ceux-ci se sont rendus coupables d'une violation de la Constitution ; le prince électeur peut toutefois dissoudre le parlement et ainsi empêcher une mise en accusation des ministres.

Dans la réalité constitutionnelle, l'assemblée des États se transforme en un forum pour l'opposition. Représentant le peuple, il devient un contre-pouvoir aux gouvernements.

Changements après 1848

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La seconde constitution électorale hesoisse du 13 avril 1852

La composition du parlement change avec l'abolition des privilèges lors de la Révolution de 1848-1849. Avec la loi électorale du 5 avril 1849, seize représentants des plus hauts contribuables remplacent les privilèges héréditaires de la noblesse.

Le parlement continue à être dominé par l'opposition même après la révolution. Cela conduit au conflit constitutionnel de l'électorat de Hesse (de) en 1850. D'autre part, il y a une intervention fédérale de la Confédération et l'occupation du pays par les soi-disant criminels bavarois (de).

Au moment de la réaction, une nouvelle constitution imposée est promulguée le 13 avril 1852. Un parlement bicaméral est ainsi introduit. Les princes, les chevaliers, les prélats et l'université de Marbourg siègient dans la nouvelle première chambre. Le parlement perd en outre en grande partie le droit d'initiative législative et le droit d'accusation des ministres et doit accepter des restrictions dans le droit budgétaire.

Mais même en dépit de l'influence exercée par les gouvernements sur les élections, l'Assemblée des États reste un foyer d'opposition. Cette situation se renforce après 1859, le parlement étant désormais dominé par les forces d'opposition organisées en groupes parlementaires. C'est ainsi que commence une agitation accrue pour le rétablissement de la Constitution de 1831 et des droits de l'Assemblée des Etats. Le gouvernement ne parvient pas à mettre fin à ce conflit profond malgré plusieurs dissolutions du parlement. Finalement, la Confédération intervient : en mars 1862, le Bundestag approuve une motion austro-prussienne selon laquelle l'ancienne constitution doit être rétablie, à l'exception des articles contraires à la Confédération. La Prusse menace le gouvernement réticent de l'électorat de Hesse d'une occupation militaire. Les troupes prussiennes se trouvent déjà à la frontière. L'électorat de Hesse cède [5]. Cependant, la majorité de la chambre et le gouvernement continuent à s'affronter en tant que parties en conflit jusqu'à la fin de l'État en 1866.

Présidents

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Législature Président Mandat Annotation
Parlement d'État de Hesse-Cassel Carl Georg Riedesel zu Eisenbach (de) 1815/1816 Du 15 février 1816 au 10 mai 1816, il se fait représenter par Friedrich Wilhelm von Heywolff.
Parlement constituant August Riedesel zu Eisenbach (de) 1830 comme maréchal héréditaire (de)
1re Burkhard Wilhelm Pfeiffer (de) 1831 Son mandat ayant été invalidé, il est destitué. Il est confirmé lors de l'élection partielle, mais il est alors simple député.
1re Friedrich von Trott zu Solz (de) Mai 1831-1832 devient ministre
1re-2e Ludwig von Baumbach-Ropperhausen (de) 1832-1833
3e-5e Karl Schomburg 1833-1838
6e Ludwig Schwarzenberg (de) 1838
7e-8e Moritz von Baumbach (de) 1839-1844
9e Friedrich Nebelthau (de) 1846-1846
10e Friedrich Heinrich Ludwig Wilhelm von Trott zu Solz (de) 1847-mars 1848
10e Ludwig von Baumbach zu Kirchheim (de) 1848
11e-12e Ludwig Schwarzenberg (de) novembre 1848-juin 1850
13e Karl Theodor Bayrhoffer (de) 1850
14e (1re chambre) Ferdinand von Schutzbar (de) 1852-1854
15e (1re chambre) Ludwig Riedesel zu Eisenbach (de) 1855-1857
16e-18e (1re chambre) Ferdinand von Schutzbar (de) 1858-1861
14e (2e chambre) Friedrich Scheffer (de) 1852-1854
15e-16e (2e chambre) Georg Zuschlag (de) 1855-1860
17e-20e (1re chambre) Friedrich Nebelthau (de) 1860-1862
21e Friedrich Nebelthau (de) 1862-1866

Bibliographie

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Références

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  1. Georg Leopold von Zangen (de): Die Verfassungs-Gesetze deutscher Staaten in systematischer Zusammenstellung: ein Handbuch für Geschäftsmänner. Band 1, 1828, S. 13–15. books.google.de
  2. Verhandlungen den Kurhessischen Landstände in den Jahren 1815 und 1816; in: Allgemeines Staatsverfassungs-Archiv : Zeitschrift für Theorie und Praxis gemäßigter Regierungsformen, 1816, Erster Band, IV. Stück, S. 514 ff., Digitalisat
  3. Winfried Speitkamp: Fürst, Bürokratie und Stände in Kurhessen 1813–1830, S. 139 ff., Digitalisat
  4. Karl Heinrich Ludwig Pölitz, Die europäischen Verfassungen seit dem Jahre 1789 bis auf die neueste Zeit, vol. Band 1, (lire en ligne), « Verfassung von 1830 », p. 621 ff.
  5. Ernst Rudolf Huber: Deutsche Verfassungsgeschichte seit 1789. Band III: Bismarck und das Reich. 3. Auflage, W. Kohlhammer, Stuttgart [u. a.] 1988, S. 440–443.