Aspleniineae

sous-ordre de fougères de l’ordre des Polypodiales

Aspleniineae

Le sous-ordre des Aspléniinées ou Aspleniineae, appartient à la classe des fougères, les Polypodiopsida, et fait partie de l’ordre des Polypodiales. Ce sous-ordre regroupe principalement des fougères réparties dans plusieurs familles, dont la plus importante est celle des Aspleniacées. Les espèces d'Aspleniinées se trouvent dans diverses régions du monde et se caractérisent par leur structure de reproduction et leur organisation morphologique adaptée aux environnements variés.

Taxonomie

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Étymologie

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Le nom Aspleniineae provient du genre type Asplenium, qui est le genre principal de la famille des Aspleniaceae. Ce nom est dérivé du grec ancien splén, signifiant « rate », en référence aux anciennes croyances selon lesquelles certaines fougères du genre Asplenium possédaient des vertus médicinales pour la rate[1].

Historique

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Les Aspleniinées ont été formellement décrit comme un sous-ordre dans le cadre de révisions taxonomiques basées sur les travaux de phylogénie moléculaire réalisés au cours des deux dernières décennies. Ces analyses ont permis de clarifier les relations au sein de l’ordre des Polypodiales et ont mené à une révision de plusieurs sous-groupes, avec des regroupements ajustés en fonction de leur relation génétique[1],[2],[3],[4].

Phylogènie

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Des études phylogénétiques basées sur l’ADN chloroplastique placent les Aspleniinées comme un groupe frère de certains autres sous-ordres de fougères dans les Polypodiales, notamment en raison de leurs caractères spécifiques de reproduction et de leur structure de frondes[1],[2],[3],[4]. Dans la classification du Pteridophyte Phylogeny Group de 2016 (PPG I), le groupe est traité comme le sous-ordre des Aspleniinées, et divisé en 11 familles[5]. Alternativement, il peut être traité comme une seule famille très largement circonscrite, les Aspleniacées, qui est ensuite divisée en sous-familles[6].

Le diagramme suivant montre une relation phylogénique probable entre les familles d'Aspleniinées, basée sur l’étude de Lehtonen (2011)[7], et Rothfels & al. (2012)[8]  :

Aspleniinées (eupolypodes II)

Cystopteridacées





Rhachidosoracées




Diplaziopsidacées




Desmophlebiacées




Hemidictyacées



Aspleniacées








Thélypteridacées




Woodsiacées




Athyriacées




Onocleacées



Blechnacées








Morphologie

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Les Aspleniinées présentent des caractéristiques morphologiques distinctives qui permettent de les distinguer des autres fougères[1],[2],[3],[4] :

  • Frondes : Les frondes des Aspleniinées sont souvent divisées de manière pennée (souvent une seule fois ou deux fois pennées), avec des segments souvent oblongs ou lancéolés. Leur surface peut être lisse ou légèrement velue, et certaines espèces ont des frondes entières ou ondulées.
  • Rachis et pétiole : Le rachis est le prolongement central de la fronde, qui est souvent robuste et bien visible chez les Aspleniinées. Le pétiole est en général long et peut être brun à noirâtre, parfois écailleux à la base. Cette structure permet de soutenir la fronde et d'optimiser l'exposition à la lumière.
  • Sores et indusies : Un des traits caractéristiques des Aspleniinées est la forme et la disposition des sores (regroupements de sporanges) sur la face inférieure des frondes. Chez de nombreuses espèces de ce sous-ordre, les sores sont allongés, parallèles à la nervure centrale des folioles et couverts par une indusie (membrane protectrice). Cette disposition optimise la dispersion des spores.
  • Racines : Les Aspleniinées possèdent des rhizomes qui sont souvent rampants et peuvent former des racines adventives pour s'ancrer fermement aux substrats, qu'ils soient terrestres ou épiphytes. Leurs rhizomes jouent un rôle essentiel dans leur capacité à absorber les nutriments et à se propager.

Distribution et habitat

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Les membres du sous-ordre des Aspleniinées sont répartis dans le monde entier, mais on les trouve en abondance dans les zones tropicales et subtropicales. Ils poussent dans divers habitats, des forêts pluviales humides aux zones montagneuses. Leur adaptation morphologique leur permet de survivre sur des substrats variés, comme les rochers et les troncs d'arbres, ainsi que dans des sols riches en humus[1],[2],[3],[4].

Écologie

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Les Aspleniinées jouent un rôle écologique essentiel dans leur habitat en maintenant l'humidité des sols et en fournissant un habitat pour divers micro-organismes. Ils participent également à la formation des sols dans les milieux rocheux et contribuent au cycle de l'azote et d'autres éléments nutritifs[1],[2],[3],[4].

Références

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  1. a b c d e et f (en) Ke-Wang Xu, Liang Zhang, Carl J. Rothfels, Alan R. Smith, Ronald Viane, David Lorence, Kenneth R. Wood, Cheng-Wei Chen, Ralf Knapp, Lin Zhou, Ngan Thi Lu, Xin-Mao Zhou, Hong-Jin Wei, Qiang Fan, Su-Fang Chen, Daniele Cicuzza, Xin-Fen Gao, Wen-Bo Liao et Li-Bing Zhang, « A global plastid phylogeny of the fern genus Asplenium (Aspleniaceae) », Claditics, vol. 36, no 1,‎ , p. 22-71 (lire en ligne  )
  2. a b c d et e (en) Namjoo Heo, Seona Yun et Danilo D. Fernando, « Molecular phylogenetic assessment of three major taxa in the Asplenium scolopendrium complex (Aspleniaceae) », Taxon, vol. 72, no issue 2,‎ , p. 245-260 (lire en ligne   [pff])
  3. a b c d et e (en) PPG I, « A community‐derived classification for extant lycophytes and ferns », Journal of Systematics and Evolution, vol. 54, no 6,‎ , p. 563–603 (ISSN 1674-4918 et 1759-6831, DOI 10.1111/jse.12229, lire en ligne, consulté le )
  4. a b c d et e (en) Hong‐Mei Liu, Eric Schuettpelz et Harald Schneider, « Evaluating the status of fern and lycophyte nothotaxa in the context of the Pteridophyte Phylogeny Group classification (PPG I) », Journal of Systematics and Evolution, vol. 58, no 6,‎ , p. 988–1002 (ISSN 1674-4918 et 1759-6831, DOI 10.1111/jse.12641, lire en ligne, consulté le )
  5. (en) PPG I, « A community‐derived classification for extant lycophytes and ferns », Journal of Systematics and Evolution, vol. 54, no 6,‎ , p. 563–603 (ISSN 1674-4918 et 1759-6831, DOI 10.1111/jse.12229, lire en ligne, consulté le )
  6. Maarten J. M. Christenhusz et Mark W. Chase, « Trends and concepts in fern classification », Annals of Botany, vol. 113, no 4,‎ , p. 571–594 (ISSN 0305-7364, DOI 10.1093/aob/mct299, lire en ligne, consulté le )
  7. (en) Samuli Lehtonen, « Towards Resolving the Complete Fern Tree of Life », Plos ONE,‎ (lire en ligne   [pff])
  8. Carl J. Rothfels, Anders Larsson, Li-Yaung Kuo et Petra Korall, « Overcoming Deep Roots, Fast Rates, and Short Internodes to Resolve the Ancient Rapid Radiation of Eupolypod II Ferns », Systematic Biology, vol. 61, no 3,‎ , p. 490 (ISSN 1063-5157, DOI 10.1093/sysbio/sys001, lire en ligne, consulté le )

Articles connexes

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