Aspen Serenade
Aspen Serenade, op. 361, est une œuvre de musique de chambre pour nonette de Darius Milhaud composée en 1957.
Aspen Serenade op. 361 | |
Genre | nonette |
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Nb. de mouvements | 5 |
Musique | Darius Milhaud |
Effectif | 1 flûte, 1 hautbois, 1 clarinette, 1 basson, 1 trompette, 1 violon, 1 alto, 1 violoncelle et 1 contrebasse |
Durée approximative | 16 min 5 s |
Dates de composition | 1957 |
Dédicataire | Charles Jones |
Publication | Heugel |
Création | Aspen, Festival de musique |
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Présentation
modifierAspen Serenade, dont le titre évoque la ville d'Aspen, dans le Colorado, qui abrite un festival de musique réputé où Milhaud professait l'été, est composé à Mills College entre le et le [1],[2].
La partition est écrite pour un nonette instrumental comprenant 1 flûte, 1 hautbois, 1 clarinette, 1 basson, 1 trompette, 1 violon, 1 alto, 1 violoncelle et 1 contrebasse[2],[3].
Dédiée à Charles Jones (en), l'œuvre est créée au Festival d'Aspen le [4].
Structure et analyse
modifierAspen Serenade, d'une durée moyenne d'exécution de seize minutes cinq environ[1], est constitué de cinq mouvements dont chaque intitulé commence par une lettre initiale du mot « Aspen »[2],[1] :
- Animé (« Astir »), qui « affirme d'emblée une polytonalité, grâce à laquelle bois et cordes se superposent comme deux entités indépendantes (les premiers autour de l'axe tonal d'ut majeur, les secondes autour de celui de mi bémol majeur) ; la construction est en deux parties symétriques, — la trompette soulignant leurs différentes articulations[2] » ;
- Souple et printanier (« Springlike »), « en délicates harmonies[2] » et à l'inspiration « fraîche et quasi pastorale, [... qui] fait valoir le rôle mélodique de la trompette[2] » ;
- Paisible (« Peaceful »), de forme lied ABA[5] ;
- Énergique (« Energetic »), où « la succession des idées est reprise, à partir du milieu, en mouvement récurrent « à l'écrevisse »[5] » ;
- Nerveux et coloré (« Nimble and colorful »), finale qui superpose deux fugues à quatre voix[5], « (les bois retrouvant le mi bémol majeur initial, les cordes celui d'ut majeur) ; la trompette — voix fort distincte des autres — chante en la majeur des thèmes des deux fugues en augmentation[2] ».
Pour Paul Collaer, l'ouvrage, « chaudement coloré, est très clair à l'audition. On l'écoute comme on contemple un beau vitrail d'église dont le soleil fait chatoyer les centaines de plaquettes[3] »[2].
La partition est publiée par Heugel[4],[2]. Dans le catalogue des œuvres de Darius Milhaud, Aspen Serenade porte le numéro d'opus 361[1].
Discographie sélective
modifier- Darius Milhaud: Aspen Serenade, Stanford Serenade, Les Rêves de Jacob, Lajos Lencsés (hautbois), membres du Radio-Sinfonieorchester Stuttgart, Gilbert Varga (dir.), CPO 999 114-2, 1992.
Notes et références
modifier- Collaer 1982, p. 420.
- Tranchefort 1989, p. 609.
- Collaer 1982, p. 335.
- Collaer 1982, p. 421.
- Collaer 1982, p. 336.
Bibliographie
modifier: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Paul Collaer, Darius Milhaud : Nouvelle édition revue et augmentée, accompagnée du catalogue des œuvres et d'une discographie, Genève-Paris, Éditions Slatkine, , 617 p. (ISBN 2-05-100375-0).
- François-René Tranchefort, « Darius Milhaud », dans François-René Tranchefort (dir.), Guide de la musique de chambre, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 995 p. (ISBN 2-213-02403-0), p. 597–610.
- Colin Mason et Edwin Evans, « Milhaud, Darius », dans Walter Willson Cobbett et Colin Mason (dir.), Dictionnaire encyclopédique de la musique de chambre, vol. II : K–Z, Paris, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », (1re éd. 1929), 1627 p. (ISBN 2-221-07848-9), p. 955-963.
Liens externes
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