Artwashing
Le néologisme artwashing désigne l'utilisation, par une entreprise privée, de la philanthropie et des arts pour améliorer sa réputation. Le artwashing s'apparente à l'écoblanchiment transposé aux domaine des arts et du mécénat artistique[1]. Il s'agirait donc d'un financement philanthropique intéressé, allant à l'encontre même du principe de mécénat. Certains le qualifient de « mécénat non éthique »[1].
Dans le cas des musées, l'artwashing consiste à commanditer ou financer une exposition ou une institution culturelle dans le but de redorer l'image publique d'une entreprise. Face à la prise de position grandissante du grand public, à l'influence des réseaux sociaux et aux moyens publics de revendication, certains observateurs avancent que les musées tendront de plus en plus à éviter les partenariats s'apparentant au artwashing[2].
Concept particulièrement répandu en Grande-Bretagne[3], le artwashing a fait l'objet d'un ouvrage de l'artiste activiste Mel Evans, Artwash - Big Oil and the Arts, paru en 2015 chez Pluto Press[4],[5]. En janvier 2017, l'organisation environnementale 350.org lance ainsi une pétition en ligne demandant au musée du Louvre de boycotter son mécène Total, groupe pétrolier majeur et grand financeur de l'institution muséale[1].
Articles connexes
modifierNotes et références
modifier- « L’or noir, mécène obscène », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Tim Gallagher, « Artwashing : les mécènes sous pression à l'ère des réseaux sociaux », sur euronews, (consulté le )
- « L’«artwashing» dans l'œil du cyclone », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- (en) « Oil companies' sponsorship of the arts 'is cynical PR strategy' », sur the Guardian, (consulté le )
- (en-US) « Artwash », sur Pluto Press (consulté le )