Artaud (évêque de Grenoble)
Artaud (Artaldus), mort vers 1058, est un évêque de Grenoble de la première moitié du XIe siècle.
Évêque de Grenoble Diocèse de Grenoble | |
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- | |
Naissance |
Date et lieu inconnus |
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Fratrie |
Pétronille (d) |
Parentèle |
Guigues II d'Albon (beau-frère) |
Biographie
modifierOrigines
modifierArtaud semble appartenir à la famille des seigneurs de Royans, selon Georges de Manteyer (1925)[1] et à sa suite Noël Didier (1936)[2].
Il serait ainsi, comme le pense Manteyer (1925), suivi par d'autres auteurs[2],[3], le beau-frère de Guigues le Gras[1]. Manteyer, parlant de Guigues le Gras, indique « sa femme, Pétronille, sœur de l'évêque de Grenoble Artaud (1037-1056) et d'Ismidon prince de Royannais »[1]. Il les dit ainsi enfants d'Artaud et Pétronille[1].
Manteyer (1925) précise qu'Artaud serait connu depuis l'an 1000 et qu'il était propriétaire de terres en Viennois, en pays d'Annonay ainsi qu'en Valentinois[1].
La proximité familiale avec les Guigonides serait à l'origine de son élévation à l'épiscopat[2].
Épiscopat
modifierArtaud (Artaldus dans le Cartulaires dit de saint Hugues[4]) semble succéder à l'évêque Mallen sur le siège épiscopal de Grenoble, vers 1036[5]. Manteyer (1925)[1] et Didier (1936) donnent l'année 1037[2]. Manteyer précise même la date du [1]. Il représente une sorte d'interruption dans le contrôle de l'évêché par les quatre évêques successifs issus de la maison d'Albon[6].
Dans l'acte A34 du Cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits Cartulaires de saint Hugues, vers l'année 1040, Artaud déclare régir tous les biens épiscopaux de Grenoble[7],[8]. L'acte est une reconnaissance de la part d'Ismidon, prince du Royans, petit-fils ou fils d'un seigneur, qui a fait un don à Montmajour au début du XIe siècle[7],[9]. Ismidon est dit « ami » de l'évêché de Grenoble[7],[9].
Mort et succession
modifierArtaud reste sur le trône jusque vers 1056 (Didier, 1936)[2] ou 1058 (Bligny, 1979[5]). Manteyer donnait pour date le [1].
Humbert d'Albon, fils de Guigues le Vieux, lui succède sur le siège épiscopal de Grenoble[1],[2],[5].
Références
modifier- Georges de Manteyer, Les origines du Dauphiné de Viennois : la première race des comtes d'Albon (843-1228), Gap, , 105 p. (lire en ligne), p. 37-38.
- Didier, 1936, p. 43.
- Aurélien Le Coq, Hugues de Châteauneuf, évêque de Grenoble (1080-1132). Réforme grégorienne et pouvoir épiscopal entre Rhône et Alpes, Histoire, Université Paris-Est, 2015. ffNNT : 2015PESC0020ff. fftel-01304778f, pp. 48-49 (lire en ligne).
- Jules Marion, « Cartulaires de l'église-cathédrale de Grenoble, dits Cartulaires de saint Hugues », Bibliothèque de l'École des chartes, vol. 32, no 1, , p. 62-64 (lire en ligne, consulté en ).
- Bligny, 1979, p. 329-330 (lire en ligne).
- Didier, 1936, p. 34.
- Jules Marion, « Cartulaires de l'église-cathédrale de Grenoble, dits Cartulaires de saint Hugues », Bibliothèque de l'École des chartes, vol. 32, no 1, , p. LXXXI (lire en ligne, consulté en ), voir pp. 77-78 (lire en ligne).
- Aurélien Le Coq cite les travaux issus de la thèse de Nathanaël Nimmegeers, Provincia Viennensis. Recherches sur la province ecclésiastique de Vienne et ses évêques au haut Moyen Âge (IVe – XIe siècles) (Lyon 3, 2011), p. 120, publié dans sa thèse Hugues de Châteauneuf, évêque de Grenoble (1080-1132). Réforme grégorienne et pouvoir épiscopal entre Rhône et Alpes, 2015, p. 237 (lire en ligne).
- Regeste dauphinois, p. 299, Tome 1, Fascicules 1-3, Acte no 1777 (lire en ligne).
Voir aussi
modifier: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Bibliographie
modifier- Bernard Bligny, Histoire des diocèses de France : Le diocèse de Grenoble, vol. 12, Paris, Éditions Beauchesne, , 350 p. (ISSN 0336-0539). .
- Ulysse Chevalier, Regeste dauphinois, ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés et manuscrits relatifs à l'histoire du Dauphiné, des origines chrétiennes à l'année 1349, Impr. valentinoise, (lire en ligne).
- Noël Didier, « Étude sur le patrimoine de l'église cathédrale de Grenoble du Xe au milieu du XIIe siècle », Annales de l'Université de Grenoble, vol. 13, , p. 5-87 (lire en ligne).
Articles connexes
modifierLiens externes
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