Arrigo della Rocca (Arrigu en corse) est une figure importante de l'histoire médiévale Corse.

Arrigo della Rocca
Titre
comte de Corse

(28 ans)
Prédécesseur Sinucello della Rocca
Successeur Vincentello d'Istria
Prince souverain de Corse

(2 ans)
Prédécesseur Fonction créée
Successeur Fonction supprimée
Lieutenant-Général de Corse-Sardaigne

(5 ans)
Prédécesseur Fonction créée
Successeur Vincentello d'Istria
Seigneur de la Rocca

(45 ans)
Biographie
Dynastie della Rocca
Date de naissance entre 1330/1340
Lieu de naissance Rocca
Date de décès
Nature du décès empoisonnement/maladie
Nationalité corse
Père Guglielmu della Rocca
Grand-père paternel Arriguccio della Rocca
Enfants Anton Lorenzo

Francesco (bâtard)

Blason des della Rocca


Biographie

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Arrigo della Rocca est le fils de Guglielmu (mort en 1354), fils d'Arriguccio le fils aîné de Sinucello della Rocca. Arrigo della Rocca s'oppose à la domination génoise en Corse. Il se réfugie en Aragon, puis revient dans l'île avec une petite armée aragonaise. Il se considère comme le lieutenant du « roi d'Aragon de Corse et de Sardaigne ». En 1373 maitre de l'île, il est acclamé comte de Corse lors de la vedutta et reçoit la Baccheta[1]. Grâce au soutien des seigneurs Cinarchesi (comme la famille Caggionacci). Son blason est un aigle placé sous le blason du roi d'Aragon au chef. Il est nommé par le Roi d'Aragon Lieutenant-Général des armées de Corse et de Sardaigne.

Arrigo finit toutefois par pactiser avec la république de Gênes, jusqu'au point de faire partie de la société financière Maona qui fait bâtir entre 1378 et 1383 la tour castral (Bastita) à l'origine de la ville de Bastia. Arrigo change de nouveau d'obédience, il fait capturer les actionnaires de la Maona et redevient un « fidèle » du roi d'Aragon et finit par gouverner la quasi-totalité de l'île de manière autonome. Puis il saisit tous les châteaux de l'île, révoque les fiefs des seigneurs et nomme des gouverneurs pour administrer les provinces Corses[2].

Il bat sa monnaie et se proclame souverain de corse.

Il meurt en , lors d'une épidémie qui frappe la Corse ou empoisonné selon certaines sources. À sa mort ses réformes ambitieuses se délitent et les seigneurs reprennent possession de leurs châteaux et de leurs terres.

Le comte n'a pas laissé d'héritier légitime suite à la mort d'Anton Lorenzo en Catalogne, seul subsistant son fils bâtard Francesco della Rocca. Ce dernier, malgré sa qualité de châtelain de Cinarca, n'arrive pas a s'imposer et se rallie au gouverneur génois de Biguglia[3].

Notes et références

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  1. Baton d'arbousier représentant le pouvoir militaire
  2. Philippe Colombani, Héros corses du Moyen âge, Albiana, (ISBN 978-2-84698-338-9)
  3. Philippe Colombani, Héros corses du Moyen Âge, Albiana, , 192 p. (ISBN 9782846983389), p. 92