Aron Atabek

poète kazakh

Aron Qabyşūly Edigeev[a] (en kazakh cyrillique : Арон Қабышұлы Едігеев ; en russe : Арон Кабышевич Едигеев, Aron Kabychevitch Iedigueïev), dit Aron Atabek (en kazakh cyrillique et en russe : Арон Атабек), né le et mort le à Almaty, est un écrivain, poète et dissident politique soviétique puis kazakh[1]. À la naissance, son nom de famille était Nūtuşev[a] (en kazakh cyrillique : Нұтушев ; en russe : Нутушев, Noutouchev).

Aron Atabek
Aron Atabek en prison en 2012.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 68 ans)
AlmatyVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Арон АтабекVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Арон Қабышұлы НұтушевVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité

Il est l'auteur de multiples poèmes et d'un livre critique du gouvernement kazakh. Cela le conduit à être emprisonné pendant quinze ans. Il est relâché en et meurt un mois plus tard dans un hôpital kazakh où il recevait des traitements contre la Covid-19[2].

Biographie

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Jeunesse et éducation

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Aron Atabek naît le [3]. Il étudie les cultures turque et mongole dans des universités de Russie et du Kazakhstan[4].

Littérature et carrière journalistique

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Entre 1989 et 1992, Aron Atabek est éditeur dans les journaux Alash et HAK, qui sont alors illégaux au Kazakhstan[5]. Parallèlement, il écrit plusieurs ouvrages de poésie et de prose inspirés de la spiritualité tengriste. En 1992, il fonde l'hebdomadaire Khak (« La vérité »)[4]. Il est emprisonné et, pendant son incarcération, il publie le livre The Heart of Eurasia, qui critique le président kazakh Noursoultan Nazarbaïev[5].

Activisme politique

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Alors que le Kazakhstan fait encore partie de l'URSS, Aron Atabek s'oppose au parti communiste[6]. Il est également le dirigeant d'Alash, un parti indépendantiste, ainsi que le président de Kazak Memleketi, une organisation nationaliste kazakhe[5]. Après l'indépendance du pays, il devient un critique du gouvernement de Noursoultan Nazarbaïev[6].

Emprisonnement

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En 2007, Aron Atabek est condamné à une peine de 18 ans de prison pour son rôle dans l'organisation politique en opposition à la destruction d'un bidonville en 2006. Selon le tribunal, un policier serait décédé dans le cadre des manifestations[5].

En 2012, Aron Atabek publie The Heart of Eurasia après que le manuscrit est sorti clandestinement de la prison[5]. À cause de cet incident, Atabek est condamné à deux ans d'isolement carcéral et transféré dans une prison située à Arkalyk, considérée comme l'une des plus répressives du pays[7]. Après quinze années d'incarcération, il est libéré en octobre 2021 en raison de la détérioration de sa santé[8].

Aron Atabek a décrit ses conditions d'emprisonnement en isolement comme une « une prison dans une prison » ou « un vide absolu »[4]. Son isolement prolongé est considéré comme allant à l'encontre du pacte international relatif aux droits civils et politiques, un traité dont le Kazakhstan est signataire. Son emprisonnement irait également à l'encontre de l'ensemble de règles minima pour le traitement des détenus en lui interdisant tout contact régulier avec ses proches[4].

Aron Atabek meurt de la Covid-19 dans un hôpital d'Almaty le , seulement un mois après sa libération[2],[9].

Vie privée

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Aron Atabek est marié à Jaïnagoul Aïdarkhan et a deux enfants[3].

Notes et références

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  1. a et b D'après la version de 2021 de l'alphabet latin kazakh.

Références

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  1. (en) Natia Giorgobiani, « Kazakhstan court frees dissident Aron Atabek from prison », sur Perild, .
  2. a et b « Released After 18 Years In Prison, Dissident Kazakh Poet Dies After COVID-19 Hospitalization », sur rferl.org, Radio Free Europe/Radio Liberty, .
  3. a et b (en) « 'A Real Man Must Stand Up' -- Kazakh Poet, Dissident Returns To Solitary Confinement », sur RadioFreeEurope/RadioLiberty
  4. a b c et d (en) Sahar Halaimzai, « This World Poetry Day Help Free Imprisoned Kazakh… », sur PEN International, .
  5. a b c d et e (en-US) « Political persecution against the Kazakhstan dissident Aron Atabek », sur Open Dialogue Foundation, .
  6. a et b (de) Birger Schütz, « Frei, aber krank (neues deutschland) », sur www.nd-aktuell.de.
  7. (en) Cathal Sheerin, « A Prison within a Prison: the Solitary Confinement of Kazakh Poet Aron Atabek », sur HuffPost UK, .
  8. (de) Othmara Glas, « Opposition in Kasachstan: Der kasachische Samurai », Frankfurter Allgemeine Zeitung,‎ (ISSN 0174-4909, lire en ligne).
  9. (en) Joanna Lillis, « Kazakhstan’s longest-serving political prisoner dies », sur Eurasianet, (consulté le ).