Armand Caduc

avocat et homme politique français

Armand Caduc, né le à Ladaux (Gironde) et mort le à Cauterets (Hautes-Pyrénées), est un avocat et homme politique français.

Armand Caduc
Illustration.
Fonctions
Sénateur français

(17 ans, 3 mois et 30 jours)
Circonscription Gironde
Député français

(7 ans, 3 mois et 6 jours)
Élection
Réélection 21 août 1881
Circonscription Gironde
Législature IIe et IIIe (Troisième République)
Groupe politique Union républicaine
Prédécesseur Louis Mie (Bordeaux-2)
Robert Mitchell (La Réole)
Successeur Jean-Urbain Fourcand-Léon (Bordeaux-2)

(3 ans, 4 mois et 16 jours)
Élection
Circonscription Gironde
Groupe politique Union républicaine
Prédécesseur Claude Richier
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Ladaux
Date de décès (à 83 ans)
Lieu de décès Cauterets

Biographie

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Origines familiales

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Armand Caduc est le fils de Louise Odissio (1786-1831), créole blanche née à Trinidad, et d'Arnaud Caduc (1763-1841), natif de Bordeaux. Tous deux se sont mariés dans la colonie de Sainte-Lucie, où ils possédaient des plantations. Après la conquête de l'île par les Anglais en 1814, ils viennent s'installer comme propriétaires viticulteurs dans le bordelais, au château d'Hories à Ladaux. C'est là que nait Armand le [1].

Formation d'avocat

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Il fait ses études supérieures à Poitiers où il obtient, en 1840, une licence de droit. Il s'installe cette année-là comme avocat au barreau de La Réole[1].

En 1848, il devient rédacteur du journal républicain La Tribune[1].

Opposant au coup d’État du , orchestré par Louis-Napoléon Bonarparte, il est poursuivi mais arrive à échapper à son arrestation. Petit en taille, il se cache dans le coffre d’une voiture conduite par un ami[1]. Il se réfugie d'abord près d’Auros, puis s'exile, avec son beau-frère Alphonse Gravier, à bord du navire Alice qui le mène à Guernesey, où il est rejoint par Ernest Royer[2].Tous les trois s'installent ensuite sur l'île voisine de Jersey, où Armand se lie d'amitié avec Victor Hugo.

En 1853, il part pour l'Espagne où il travaille comme comptable puis, en 1856, devient directeur du contentieux dans la compagnie de l’Ebre, société dirigée par le bordelais Jules Carvollo[1].

Accusé d'être lié à l'attentat d'Orsini, Armand Caduc est interné en 1858 à Burgos à la demande du gouvernement français[3]. Après l’amnistie de 1859, il rentre à La Réole où il reprend l’exercice de sa profession d’avocat, et où il devient le chef du parti de l’opposition contre l’Empire[1].

Carrière politique

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Le sénateur Armand Caduc.

Deux ans après le retour de la République en 1870, il est élu représentant de la Gironde lors d'une élection partielle de 1872 contre M. de Forcade la Roquette, soutenu par la coalition des bonapartistes et des légitimistes. Il siège à gauche, au groupe de l'Union républicaine. Battu en 1876 par le bonapartiste Robert Mitchell, il retrouve un siège de député lors d'une élection partielle en 1878, à la suite du décès de Louis Mie. À l'Assemblée, il vote le rétablissement du divorce, les nouvelles lois sur la presse et le droit de réunion. En 1881, il fonde à La Réole le Cercle du progrès[1]. La même année, il est réélu dans l'arrondissement de La Réole contre deux candidats bonapartistes, Gauban et Judde de Larivière[3].

Armand Caduc est élu sénateur de la Gironde en 1885 contre le duc Decazes, et s'inscrit au groupe de l'Union républicaine. Il prend alors part à tous les votes de la majorité : pour les lois sur l’enseignement primaire, pour l’expulsion des princes, pour la nouvelle loi militaire, et pour le rétablissement du scrutin uninominal. En 1897, il est réélu dès le premier tour, et se fait inscrire au groupe de la Gauche démocratique[1].

Décès

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Armand meurt en 1902, à l’âge de 84 ans, pendant les vacances parlementaires, lors d’un séjour dans la ville thermale de Cauterets. Lors de la séance de rentrée du 21 octobre, le président du sénat Armand Fallières lui rend hommage : « Il n’y a pas un progrès qu’il n’ait appelé de ses vœux, une liberté qu’il n’ait consacré de son vote, un acte de défense ou d’action républicaine auquel il n’ait attaché son nom. M. Caduc a honoré son mandat et son parti ; n’est-il pas juste, qu’en retour, nous honorions sa mémoire ? »[3]. Bien que franc-maçon, il reçut des obsèques religieuses[1].

Hommages

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Son nom est donné à une rue de La Réole, ainsi qu'à une rue de Bordeaux en 1903[4].

Notes et références

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  1. a b c d e f g h et i Gauthier Langlois, « CADUC Armand, André », dans Le Maitron, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
  2. Gauthier Langlois, « ROYER Ernest Pierre », dans Le Maitron, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
  3. a b et c « Armand Caduc - Base de données des députés français depuis 1789 - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  4. Annick Descas, Dictionnaire des rues de Bordeaux, Éditions Sud Ouest, , 717 p. (ISBN 9782879015040)

Voir aussi

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Sources

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Liens externes

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