Argyropée
art de transformer un métal en argent
En alchimie, l'argyropée (du grec ancien ἄργυρος / árguros, « argent », et ποιέω / poiéô, « faire » ; en latin argyropoeia) est l'art de faire de l'argent par transmutation à partir d'un métal moins précieux.
Les alchimistes dénombrent sept métaux dits purs. Parmi eux, l'or et l'argent sont désignés comme métaux parfaits. À chacun des métaux purs est associée une planète. C'est pourquoi l'argent est appelé « matière de Lune »[1],[2].
Textes antiques et médiévaux traitant de l'argyropée
modifier- Pseudo-Démocrite, Argyropée[3].
- Michel Scot, Ars alchimie (XIIIe siècle)[2].
- Gaston de Claves (Gaston Le Doux)[4], Apologia Chrysopoeiae et Argyropoeiae adversus Thomam Erastum[5] (1590).
Notes et références
modifier- Coop'ICEM, « Alchimie : principes et méthodes », sur www.icem-pedagogie-freinet.org, (consulté le ).
- Antony Vinciguerra, « Sept recettes alchimiques. La fabrication artificielle de l’or et de l’argent au XIIIe siècle », Cahiers François Viète, no II-2, , p. 101 (ISSN 1297-9112, DOI 10.4000/cahierscfv.1079, lire en ligne, consulté le ).
- Au livre II du Pseudo-Démocrite. Traduction de la version grecque : Marcellin Berthelot et Charles-Émile Ruelle, Collection des anciens alchimistes grecs (CAAG), Paris, G. Steinheil, 1887, I, p. 53. Traduction de la version syriaque : Marcellin Berthelot, Histoire des sciences. La chimie au Moyen Âge, II, Paris, Imprimerie nationale, 1893, p. 23-24. Voir aussi Matteo Martelli, The Four Books of Pseudo-Democritus, Maney Publishing, 2014.
- Gaston (de) Claves est, à la fin du XVIe siècle, un avocat de Nevers qui se passionnait pour l'alchimie et a laissé plusieurs ouvrages alchimiques. Il se donnait le nom de Dulco, qui est peut-être une déformation de Duclo (G. de Claves serait le même que G. Duclo, lieutenant particulier au bailliage et à la pairie de Nivernais, cf. Gabriel Montagnon, in Bulletin de la Société nivernaise des lettres, sciences et arts, XXXI-1, 1942, p. 78 (en ligne). Dulco, à comprendre à partir du latin dulcis, « doux », a été interprété en français comme Le Doux. La première édition de son ouvrage a été imprimée à Nevers en 1590 et est précédée d'une épître dédicatoire à Louis de Gonzague, duc de Nevers.
- Jean Chrétien Ferdinand Hoefer, Histoire de la chimie, II, 1866, p. 118-119 (en ligne).
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Marcellin Berthelot, Histoire des sciences. La chimie au Moyen Âge, II, Paris, Imprimerie nationale, 1893.
- Paul Tannery, « Études sur les alchimistes grecs. Synésius à Dioscore », Revue des études grecques, 1890, p. 282-288 (en ligne).
- « Gaston Duclo, Apologie de l'argyropée et de la chrysopée (1590) », in S. Feye (éd.), Défenseurs du paracelsisme : Dorn, Duclo, Duval, Grez-Doiceau, 2013, XX + 249 p., p. 59-190. (ISBN 978-2-9600575-9-1)