L’appareil lacrymal, appelé aussi système lacrymal (du latin lacrima, larme), est un ensemble d'organes constitué des glandes lacrymales qui sécrètent les larmes et le liquide lacrymal, et d'un système de drainage qui excrètent ces fluides, les voies lacrymales. Caractéristique des Vertébrés terrestres, cet appareil est absent chez les Vertébrés aquatiques (poissons) et, chez les mammifères marins, il est réduit aux glandes lacrymales qui secrètent un film lipidique protégeant la conjonctive et la cornée contre l'eau de mer[1].

Appareil lacrymal
Détails
Système
Comprend
Glande lacrymale, lacrimal canaliculi (en), Sac lacrymal, conduit lacrymo-nasal (en), point lacrymal (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Identifiants
Nom latin
Apparatus lacrimalis
MeSH
D007765Voir et modifier les données sur Wikidata
TA98
A15.2.07.056Voir et modifier les données sur Wikidata
TA2
6845Voir et modifier les données sur Wikidata
FMA
55605Voir et modifier les données sur Wikidata
Schéma représentant l'appareil lacrymal chez l'homme.

Anatomie

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Le système lacrymal se constitue :

L'excrétion lacrymale s'effectue tout au long des voies lacrymales, à travers un système de lacs et rivières[3] où le drainage est assuré non par la gravité mais par un mécanisme actif mettant en jeu la pompe lacrymale[4] (points lacrymaux attirés dans le premier lac lacrymal sous l'action du muscle orbiculaire de l'œil[5] et des clignements des paupières qui créent une pression positive dans ce lac et une pression négative dans la lumière canaliculaire, les larmes étant ainsi aspirées dans le sac)[6].

Fonctions

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Les fonctions de ce système sont de produire et drainer des larmes et du liquide lacrymal pour le nettoyage, l'humidification et la lubrification du bulbe oculaire[7].

Pathologies

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L'ectropion peut être associé à un larmoiement.

Les voies lacrymales d'excrétion peuvent être affectées par de nombreuses pathologies[8] :

Notes et références

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  1. Pierre-Paul Grassé, Traité de zoologie: Vertébrés, Masson, , p. 446
  2. Adjectif palpebra, « paupière ».
  3. La clignement d'œil répartit le film lacrymal à la surface de la cornée. Une partie du film s'évapore, l'autre s'accumule le long des bords libres des paupières supérieure et inférieure, formant la rivière palpébrale supérieure et inférieure (Figure 15 : les rivières lacrymales palpébrales et le lac lacrymal). Ces deux rivières se rejoignent dans le canthus interne au niveau du premier lac lacrymal, lequel alimente deux rivières canaliculaires. Ces deux rivières se rejoignent dans le sac lacrymal au niveau du second lac lacrymal qui alimente la rivière lacrymo-nasale dans le canal du même nom, cette dernière se jetant dans l’océan que représentent les cavités nasales. Cf Patrick Klap, Jean-Antoine Bernard, « La dacryocystorhinostomie », Les monographies du cca groupe, no 31,‎ , p. 13.
  4. (en) LT Jones, « Epiphora. II. Its relation to the anatomic structures and surgery of the medial canthal region », Am J Ophthalmol., vol. 43, no 2,‎ , p. 203-212.
  5. Plus précisément le chef profond du muscle orbiculaire pré-tarsal, faisceau appelé muscle postérieur lacrymal ou muscle de Duverney-Horner, en référence à Duverney, anatomiste français (1648-1730) et W. E. Horner, anatomiste américain (1793-1853).
  6. J.-A. Bernard, P. Ritleng, A. Ducasse, V. Ameline, F. Mann, « Physiologie de l'excrétion des larmes : les voies lacrymales », Encycl Med Chir - Ophtalmologie, vol. 5, no 2,‎ , p. 1-12 (DOI 10.1016/S0246-0343(08)44159-X).
  7. Pierre-Paul Grassé, Traité de zoologie: anatomie, systématique, biologie, Masson, , p. 1050
  8. Danièle Denis, Ophtalmologie pédiatrique, Elsevier Health Sciences, (lire en ligne), p. 190-198 et 632-634

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Alain Ducasse, Jean-Paul Adenis, Bruno Fayet, Jean-Luc George, Jean-Marc Ruban, Les voies lacrymales, Masson, , 640 p.

Articles connexes

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Liens externes

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