L'antiétatisme est l'opposition à l'étatisme, c'est-à-dire à l'intervention de l'État dans les affaires personnelles, sociales et économiques[1]. L'antiétatisme peut rejeter l'État complètement ainsi que le pouvoir et la domination en général, comme dans l'anarchisme ; il peut éventuellement réduire la taille et la portée de l'État à un minimum, par exemple dans le minarchisme ; ou il peut plaider en faveur d'une société sans État comme un objectif lointain, par exemple dans le marxisme. Il peut également, comme dans le cas du libéralisme, rejeter non pas l'État mais l'idéologie étatiste en tant que système de croyances plaçant l'État au-dessus de la société civile, percevant l'État comme la solution systématique aux problèmes économiques et sociaux, refusant de l'envisager comme une cause possible de ces problèmes.

Catégories générales

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Les antiétatistes diffèrent grandement en fonction des opinions qu'ils ont « en plus » de l'antiétatisme. Ainsi, les catégories de pensée antiétatistes sont parfois classés comme collectivistes ou individualistes.

La difficulté importante à déterminer si un penseur ou de la philosophie est antiétatiste est le problème de la définition de l'État lui-même. La terminologie a changé au fil du temps, et les écrivains du passé ont souvent utilisé le mot « État » dans un sens différent de celui que nous l'utilisons aujourd'hui. Ainsi, l'anarchiste Mikhail Bakounine utilise le terme pour signifier tout simplement un organisme gouvernant. D'autres auteurs utilisent le terme « État » pour désigner toute organisation ayant pour but de légiférer ou d'appliquer la loi. Karl Marx définit l'État comme l'institution utilisée par la classe dirigeante d'un pays pour maintenir les conditions de sa domination. Selon Max Weber, l'État est une organisation avec un monopole de l'utilisation de la force légal dans une zone géographique particulière.

Thoreau exprime cette évolution de la perception de l'antiétatisme :

« J'accepte de tout cœur la devise « Que le meilleur gouvernement est celui qui gouverne le moins » et j'aimerais bien qu'il en soit ainsi le plus rapidement et le plus systématiquement possible. Poussé à fond, cela se ramène à ceci, auquel je crois également, « Que le meilleur gouvernement est celui qui ne gouverne pas du tout » et quand les hommes et les femmes y seront préparés, ce sera le genre de gouvernement qu'ils auront[2]. »

— Henry David Thoreau, La Désobéissance civile.

Philosophies antiétatistes

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Complètement antiétatistes

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Avec l'antiétatisme comme but immédiat.

Partiellement antiétatiste

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Avec l'antiétatisme comme idéal ou but dans le futur.

Écrits antiétatistes

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Notes et références

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  1. En français : Enquête sur la justice politique et son influence sur la vertu et le bonheur en général.
  2. Titre français : Le Travail défendu contre les revendications du Capital.
  3. Titre français : L'Unique et sa propriété. [lire en ligne]
  4. Titre français : La Désobéissance civile. [lire en ligne]
  5. Titre français : Le Droit d'ignorer l'État.
  6. Titre français : Catéchisme révolutionnaire. [lire en ligne]
  7. Titre français : Outrage à chef d'État. [lire en ligne]
  8. En français : Socialisme d'État et Anarchisme : Jusqu'où sont ils d'accord et où diffèrent-ils.
  9. Titre français : L'Entraide, un facteur de l'évolution. [lire en ligne]
  10. En français : Notre ennemi, l'État.
  11. En français : L'Homme, l'Économie et l'État.
  12. En français : Manifeste néo-libertarien.
  13. En français : Éthique de la Liberté.
  14. En français : l'État.
  15. En français : Le poing de fer derrière la main invisible.

Références

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  1. (en) Gallaher 2009, p. 260
  2. (en) Thoreau 1849, p. 1

Voir aussi

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Articles connexes

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