Anne Mousse
Anne Mousse, née le à Saint-Paul et morte le à Sainte-Marie, est la première femme et sans doute la troisième personne[1] née sur l'île Bourbon, aujourd'hui La Réunion, une île française du sud-ouest de l'océan Indien.
Naissance | |
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Décès | |
Père |
Jean Mousse |
Mère | |
Conjoint |
Noël Tessier Domingue Ferrère |
Enfant |
Huit, dont six filles |
Parentèle |
Marguerite Caze (tante maternelle) Anne Caze (tante maternelle) Gabriel Moise Bègue (d) (Parent de sixième degré) |
Elle est à l’origine, avec sa sœur Cécile, mariée au malouin Gilles Dugain, ses tantes Anne Caze (qui se mariera avec deux Français, Paul Cazan et Gilles Launay) et Marie-Anne Caze, qui épousera le charentais François Rivière, des premiers métissages sur l'île ; on la surnomme "la grand-mère des Réunionnais" du fait de sa nombreuse descendance.
Biographie
modifierSes parents Jean Mousse et Marie Caze et sa tante Marguerite Caze (il y a incertitude sur la présence d'Anne Caze), faisaient partie des 10 malgaches qui accompagnaient Louis Payen et un compatriote, les premiers colons venus s'installer sur l'île Bourbon, le 10 novembre 1663.
Bravant l'interdiction des mariages inter-ethniques décrétée par le vice-roi des Indes Jacob Blanquet de la Haye en 1674, elle épouse, en 1687, Noël Tessier (originaire de Bretagne et rescapé du massacre de Fort-Dauphin), un colon français de 34 ans son aîné. Le couple ira s’installer à Sainte-Marie. Anne Mousse donnera naissance à 8 enfants dont 6 filles. Elle sera grand-mère de 65 petits-enfants.
Elle devient une notable car son époux est un grand propriétaire terrien ce qui lui permet de mener une vie aisée. En 1729, étant pieuse, elle fait construire une chapelle par Domingue Ferrero[2] près de là où est enterré Noël Tessier[3], ce qui, à l'époque, équivalait à la construction d'un édifice public de proximité. Aujourd'hui, il ne reste que les fondations sur lesquelles a été bâtie l'église Notre-Dame-de-l'Assomption.
Veuve en 1721, elle épouse, en 1722, Dominique Ferrère, un portugais né près de Lisbonne et âgé de vingt ans de moins qu'elle. Aujourd’hui, les Vidot, Maillot, Guichard, Hoareau, Boyer, Esparon et bien d'autres, sont les descendants d’Anne Mousse. Elle meurt à l’âge de 65 ans.
Hommage
modifierAujourd'hui, une rue à Sainte-Marie, une école maternelle à Saint-Gilles les Bains et une crèche à L'Étang-Salé portent son nom[4].
Lors de l'éruption volcanique du Piton de la Fournaise en mars 2019 , 2 cônes volcaniques se forment et sont baptisés Piton Lo Rwa Kaf et Piton Anne Mousse[5].
Le 16 septembre 2023, la première médiathèque accessible aux non-voyants à Sainte-Marie est renommée Médiathèque Anne Mousse[6].
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- 5 Réunionnaises, cinq destins, bande dessinée de Gilles Gauvin et Jean-Marc Pécontal (scénaristes), Tolliam, Natacha Eloy, Arupiia, Kitsuné et David D'Eurveilher (dessinateurs). Epsilon BD, 2022 (ISBN 9782917856406)
Musique
modifier- Hommage musical et historique à Anne Mousse, aussi appelée Grand-Mère à La Réunion, par le groupe Sundri Feeling[7]
Articles connexes
modifierNotes et références
modifier- Sont nés avant elle, en 1667, Estienne Pau, fils de Pierre Pau et Anne Billard et Estienne Bellon.
- « Histoire de La Réunion : d’où vient le nom de Sainte-Marie ? », sur La petite créole (consulté le )
- « Anne Mousse, aux origines du peuplement de La Réunion », sur Réunionnaises le mag, (consulté le )
- Gaëlle Malet, « Anne Mousse, première créole de l'île de La Réunion », sur La 1ère France Tv Info, (consulté le )
- Gaëlle Malet, « "Anne Mousse" et "Lo Rwa Kaf", noms de baptême des nouveaux cônes volcaniques », sur La 1ère France TV Info, (consulté le )
- « [Chronique dans le noir] La médiathèque de Sainte-Marie prend le nom d’Anne Mousse », sur Parallèle Sud (consulté le )
- Lisa Rivière, « Sundri Feeling rend hommage à Anne Mousse, « la grand-mère de tous les Réunionnais » », sur Zinfos974, (consulté le )