Anne-Victoire Dervieux

chanteuse française

Anne-Victoire Dervieux, connue également sous les noms de Mademoiselle Dervieux et Anne-Victoire Belanger, est née à Paris le et morte à Auteuil[1] le .

Anne-Victoire Dervieux
Biographie
Naissance
Décès
(à 73 ans)
Auteuil
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Bélanger (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Vue de la sépulture.

Elle est l'une des plus célèbres danseuses de la seconde moitié du XVIIIe siècle, courtisane et chanteuse d'opéra, maîtresse de Louis-François-Joseph de Bourbon-Conti, Charles X et de Louis XVIII.

Biographie

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Origines et début de carrière

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Anne-Victoire Dervieux est la fille d'une blanchisseuse à Paris[2].

Débuts à l'Opéra de Paris

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En 1765, à l’âge de treize ans, elle est engagée à l'Opéra de Paris, où elle est danseuse de ballet. Elle se fait remarquer dans Zénis et Almasie, un « ballet héroïque, sur un livret en un acte de Sébastien-Roch Nicolas dit Chamfort (1741 - 1794), représenté au château de Fontainebleau, le 2 novembre 1765 », redonné en au château de Choisy[3] :

« Mlle Dervieux marque les plus grandes dispositions à la précision et au brillant de l'exécution. »

— Grégoire - Les Gloires de l'opéra

 
Affiche du Concert Spirituel du 15 août 1754.

Carrière de chanteuse

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Puis elle prend des cours afin de devenir chanteuse d'opéra[4],[5]. Elle apprend à vocaliser, et elle est reçue au Concert Spirituel. Elle est remarquée dans le rôle de Colette dans une représentation du Devin du village de Jean-Jacques Rousseau à Chantilly, chez le prince de Condé[4]. En 1772, elle remporte un triomphe dans Pygmalion[4].

Vie de courtisane

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Par ailleurs, elle connaît la gloire dans sa carrière parallèle en tant que courtisane. Elle est qualifiée de rivale de Madeleine Guimard[6]. Parmi ses clients se trouvent Louis François Joseph, prince de Conti[2] et les frères de Louis XVI, le comte d'Artois[2],[7] et le comte de Provence[2] ; elle a également partagé son client Charles, prince de Soubise[8] avec Madeleine Guimard[2]. Mademoiselle Dervieux, ainsi que Madeleine Guimard, étaient des célébrités de leur temps et étaient souvent évoquées dans la presse à scandale[2].

Résidence et vie personnelle

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Elle devient également célèbre pour sa résidence extravagante, un palais qu'elle a fait construire rue Chantereine à Paris[9], regorgeant de précieuses collections d'art[10],[5]. Le bâtiment est conçu à l'origine par l'architecte Alexandre-Théodore Brongniart, puis réaménagé par l'architecte François-Joseph Bélanger[11],[4]. Elle finit par épouser Bélanger[7] en 1794[8] et se retire de sa carrière de scénographe ainsi que de sa carrière de courtisane. Elle adopte une fille à cette époque[12].

Période de la Terreur

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Elle est emprisonnée en vertu de la loi des suspects en 1793 pendant la période de la Terreur de la Révolution française sous Robespierre[13], mais elle évite l'exécution[14].

Fin de vie et décès

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Anne-Victoire Dervieux est morte à Paris en 1829[8],[15]. Elle est enterrée au cimetière du Père-Lachaise 11e division (sépulture Bellanger)[8].

Bibliographie

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  • Louise-Charlotte de Duras, Journal des prisons de mon père, de ma mère et des miennes, Plon, , 322 p. (OCLC 253126761, lire en ligne)
  • Roger Baschet, Mademoiselle Dervieux, fille d'opéra, illustré de huit planches hors-texte, Paris, 1943.
  • Olivier Blanc, Les libertines : plaisir et liberté au temps des lumières, Perrin, (ISBN 9782262011826, lire en ligne)
  • (en) Dena Goodman et Kathryn Norberg, Furnishing the eighteenth century : What furniture can tell us about the European and American past, New York, Taylor & Francis, , 245 p. (ISBN 978-0-415-94953-8, BNF 41152653, présentation en ligne)
  • (en) Jessica Kerwin Jenkins, Encyclopedia of the Exquisite : An Anecdotal History of Elegant Delights, Knopf Doubleday Publishing Group, (ISBN 9780385533652, lire en ligne)
  • (en) Jennifer Homans, Apollo's Angels : A History Of Ballet, Granta Publications, (ISBN 9781847084545, lire en ligne)
  • (en) Denise Amy Baxter et Meredith S. Martin, Architectural Space in Eighteenth-Century Europe : Constructing Identities and Interiors, Routledge, , 288 p. (ISBN 978-1-351-57607-9, lire en ligne)

Articles connexes

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Références

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(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Anne Victoire Dervieux » (voir la liste des auteurs).
  1. Aujourd'hui dans le 16e arrondissement de Paris.
  2. a b c d e et f Goodman et Norberg 2007, p. 98.
  3. Jean-Benjamin de Laborde, « Zénis et Almasie », sur jean-claude.brenac.pagesperso-orange.fr (consulté le ).
  4. a b c et d Blanc 1997, p. 105–118.
  5. a et b Jenkins 2010.
  6. Jean-Claude Brenac, « Dervieux contre Guimard, rivalité chez les filles d’Opéra », sur operabaroque.fr, .
  7. a et b (en) Emily Evans Eerdmans, « The House that Pleasure Built », sur Emily Evans Eerdmans, (consulté le ).
  8. a b c et d « Dervieux Anne Victoire (1752-1829) », sur www.appl-lachaise.net (consulté le ).
  9. Olivier Blanc (dir.), « Anne-Victoire Dervieux, Mme Bélanger », dans Les Libertines. Plaisir et liberté au temps des Lumières, Éditions Perrin, , 105–118 p. (lire en ligne).
  10. Blanc 1997, p. 119.
  11. « Rue de la Victoire », sur paris-pittoresque.com (consulté le ).
  12. Baxter et Martin 2017, p. 111.
  13. de Duras 1801.
  14. Blanc 1997.
  15. « Anne-Victoire Dervieux (1752-1826) - Auteur - Ressources de la Bibliothèque nationale de France », sur data.bnf.fr (consulté le ).

Liens externes

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