Anne-Marie Krug-Basse
Anne-Marie Krug-Basse, née le à Saint-Denis en France et morte le 3 décembre 2022 dans le 7e arrondissement de Paris, est une déportée-résistante française.
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Biographie
modifierFamille
modifierFille de Jean Krug-Basse, et de Marie-Anna Dumur de Casanova, Anne-Marie a un petit frère, Pierre (1928), et une petite sœur Odile (1930). Toute la famille est impliquée dans la résistance[1].
Résistance
modifierEn 1943, elle s'engage comme Agent P2, volontaire 24 heures sur 24, dans le réseau FFC Action. Elle participait à l'organisation et à la coordination des opérations clandestines de parachutages, d'hommes, d'armes et de matériel nécessaire à la mise en place d'une armée secrète en France.
Elle est arrêtée le par la Gestapo, elle est torturée pendant plus d'une semaine par le supplice de la baignoire, sans livrer le moindre renseignement. Après l'internement à la prison de Fresnes, elle est déportée à Ravensbruck par le convoi I.212 et reçoit le matricule 39 060[2], puis est transférée à Zwodau en Bohême. Elle est libérée par les troupes américaines le .
À l'occasion de sa nomination au grade de chevalier de la Légion d'honneur le , le texte de la citation publié au Journal officiel résume dans les termes suivants ses services militaires pendant la guerre :[réf. nécessaire]
« Ardente patriote, s'est distinguée comme secrétaire du Bureau des opérations aériennes, dévouée sans réserve pendant plus de 8 mois à la cause française. Payant de sa personne en toutes circonstances, elle a effectué de nombreuses liaisons et a participé à des opérations de parachutage. A fait preuve dans l'accomplissement de chacune de ses missions d'autant de dévouement que d'intelligence. Arrêtée par la Gestapo (avec plusieurs de ses camarades) s'est, par un admirable esprit de sacrifice, efforcé de sauver les uns en prétendant être la principale responsable de l'organisation. N'a cependant, malgré les tortures, refusé de livrer la clef des divers codes qu'elle connaissait. Mérite d'être considérée comme l'une des plus belles figures de la Résistance française. »
Après-guerre
modifierÀ peine libérée par les Alliés, elle part en Indochine française au sein des services spéciaux. Elle ne revient qu'en tant que rapatriée sanitaire.
En 1951, elle part aux États-Unis, où elle devient vice-présidente de diverses œuvres de l'ambassade de France, et chef du service des enquêtes de la Chambre de commerce française aux USA.
De 1956 à 1962, elle est volontaire pour l'Algérie, et dirige le service social de la Sûreté Nationale, puis devient haut fonctionnaire au ministère de l'Intérieur, puis de l'Environnement.
Elle décède le 3 décembre 2022 dans le 7e arrondissement de Paris[3]. Le 9 décembre, une cérémonie d’hommage lui est rendue aux Invalides[4].
Décorations
modifier- Grand-croix de la Légion d'honneur le [5] ; chevalier du , commandeur du , grand officier du [6],
- Grand-croix de l'ordre national du Mérite le [7] ; grand officier du 6 juillet 1978.
- Croix de guerre –, palme de bronze (1 citation à l'ordre de l'Armée)
- Médaille de la Résistance française (décret du )[8]
- Croix du combattant volontaire de la guerre de –
- Croix du combattant
- Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre
- Médaille de la déportation pour faits de Résistance
Notes et références
modifier- « Anne-Marie Krug-Basse », sur Français Libre (consulté le ).
- Fondation pour la mémoire de la déportation, « Liste du convoi I.212 » (consulté le )
- « Décès d’Anne-Marie Krug-Basse » (consulté le )
- « Cérémonie d’hommage aux Invalides » (consulté le )
- Décret du 31 décembre 2020 portant élévation aux dignités de grand'croix et de grand officier dans l'ordre national de la Légion d'honneur
- Décret du 13 juillet 2009 portant élévation aux dignités de grand'croix et de grand officier
- ORDRE NATIONAL DU MERITE
- Ordre de la Libération - base des médaillés de la Résistance française, « Fiche Anne-Marie Krug-Basse, alias Ernestine Fortun / Dianne de Marthre / Bel D » (consulté le )
Liens externes
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