Anna Iegorova

aviatrice soviétique
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Anna Alexandrovna Iegorova ou Egorova (en russe : Анна Александровна Егорова), épouse Timofeïeva (Тимофеева), née le près de Kouvchinovo (aujourd'hui oblast de Tver) et morte le (à 93 ans) à Moscou, est une aviatrice soviétique. Elle s'illustra pendant la Seconde Guerre mondiale aux commandes d'un Iliouchine Il-2 Chtourmovik et fut distinguée par le titre de Héros de l'Union soviétique.

Anna Alexandrovna Iegorova
Anna Iegorova
En 1944.

Naissance
près de Kouvchinovo (oblast de Tver, Empire russe)
Décès (à 93 ans)
Moscou (Russie)
Origine Union soviétique
Allégeance Union soviétique
Arme Forces aériennes soviétiques (VVS)
Grade Lieutenant
Années de service 1941 – 1945
Conflits Seconde Guerre mondiale
Distinctions Héros de l'Union soviétique

Biographie

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Anna Iegorova apprit à voler et devint instructeur de vol avant la guerre. Elle se porta volontaire pour le front lorsque l'Allemagne nazie envahit l'Union soviétique en . En 1941-1942, elle effectua des missions de reconnaissance et de liaison au sein de la 130e escadrille de liaison aérienne aux commandes d'un biplan en bois, le Polikarpov Po-2. Après avoir été abattue, elle fut transférée en 1943 au 805e Régiment aérien d'attaque et effectua plus de 270 missions sur un Iliouchine Il-2 Chtourmovik, y compris des combats au-dessus de la péninsule de Taman et en Pologne.

En , au cours d'une mission contre les forces allemandes près de Varsovie, l'avion de Iegorova fut touché par des tirs de DCA, tuant le mitrailleur de queue et mettant le feu à l'appareil. Volant sur le dos à basse altitude, Iegorova fut brûlée en quittant son appareil et son parachute ne s'ouvrit que partiellement. Elle subit diverses fractures et blessures internes en atteignant le sol. Elle reçut les premiers soins de la part des Allemands qui l'avaient capturée, puis fut emmenée dans un camp de prisonniers de guerre.

En Union soviétique, Iegorova fut présumée morte et se vit attribuer à titre posthume le titre de Héros de l'Union soviétique, alors qu'elle se trouvait en réalité dans un camp de prisonniers de guerre allemand, où ses blessures étaient soignées par le docteur Gueorgui Siniakov.

Le , les forces soviétiques libérèrent le camp de prisonniers de Küstrin, où elle était détenue. Elle fut alors arrêtée par le NKVD sur la présomption de trahison, et elle fut interrogée pendant onze jours. Selon la loi soviétique de l'époque, tout citoyen soviétique capturé vivant par l'ennemi était considéré comme un traître et passible de la peine de mort ou d'une affectation dans un bataillon disciplinaire. Grâce aux témoignages d'autres prisonniers de guerre qui se portèrent garants de ses blessures et de sa conduite, elle fut libérée, mais le soupçon pesa lourdement sur elle pendant des années. Elle fut libérée des forces aériennes soviétiques pour des raisons médicales en 1945.

En 1961, Iegorova fit l'objet d'un article dans la Literatournaïa gazeta et fut finalement décorée de la médaille de Héros de l'Union soviétique en 1965.

Bibliographie

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  • (en) Anne Noggle, A dance with death : Soviet airwomen in World War II, College Station, Texas A & M University Press, , 318 p. (ISBN 978-0-89096-602-0).
  • (en) Kazimiera Cottam, Women in war and resistance : Selected biographies of Soviet women soldiers, Newburyport, MA, Focus Publishing/R. Pullins Co, , 423 p. (ISBN 978-1-58510-160-3).
  • (en) A. A. Egorova (trad. Margarita Ponomaryova & Kim Green), Red sky, black death : A Soviet woman pilot's memoir of the Eastern Front [« I︠A︡--"Bereza"--Kak slyshite meni︠a︡? »], Bloomington, Ind, Slavica Publishers,‎ , 213 p. (ISBN 978-0-89357-355-3).

Notes et références

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(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Anna Yegorova » (voir la liste des auteurs).

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