André Wynen
André Joseph Fernand Polydore Wynen ( - ) est un médecin et résistant belge[1],[2].
Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 83 ans) |
Nationalité | |
Activités |
Lieu de détention | |
---|---|
Distinction |
Seconde Guerre mondiale
modifierLe 10 mai 1940, à la suite de l'invasion de la Belgique par l'armée allemande du Troisième Reich, et voulant tenir la jeunesse à l'abri et en réserve, le gouvernement belge donne l'ordre aux hommes de 16 à 35 ans, par voie d'affiche et par la radio nationale INR, de rejoindre par leurs propres moyens les CRAB (Centres de recrutement de l'Armée belge) installés à l'est de la Belgique, puis dans le Midi de la France. André Wynen part avec son frère pour les rejoindre [3].
En 1942, il doit interrompre ses études universitaires à peine entamées. Il refuse de se soumettre au service du travail obligatoire et entre dans la clandestinité[4] puis, en 1943, rejoint la résistance. Il devient rapidement chef de la 11e compagnie des Partisans Armés proches des communistes, se fait arrêter en service commandé le à Bruxelles et subit les durs interrogatoires à la Gestapo de l'avenue Louise[5] avant de rejoindre successivement la prison de Saint-Gilles, le camp nazi de Breendonk et le camp de concentration de Buchenwald[6]. Il ne doit son salut qu'à la destruction de son dossier lors du bombardement de Buchenwald du 24 août 1944. Il travaille à l'infirmerie (Revier,) jusqu'à la libération du camp le 11 avril 1945 [7] avec l'arrivée de soldats américains du 20e corps de la 3e Armée du général George Patton.
Après la Seconde Guerre mondiale
modifierIl lui faut deux ans de soins dans un sanatorium en Suisse (Leysin) pour se refaire une santé avant de pouvoir reprendre ses études de médecine[8].
André Wynen a été fondateur (1963) et président de l'association des chambres syndicales des médecins (ABSyM/BVAS). Il était le chef de la grève des médecins de 1964[9],[10],[11],[12],[13].
En 2006, il devient Grand Officier de l'Ordre de Léopold.
André Wynen meurt le 10 juin 2007 à la suite d'un grave accident de la route dont il a été victime quelques jours auparavant[14].
Notes et références
modifier- Journées citoyennes pour le 175e anniversaire de la Belgique, 8 mai 2005
- http://www.yveslouis.com/files/publicaties/NOUVELLE%20BIOGRAPHIE%20NATIONALE%20-%20A%20WYNEN.pdf
- Christian Laporte, « Résistant au nom de l'humain et de la vie », sur La Libre.be, (consulté le )
- « CLANDESTINITÉ : Définition de CLANDESTINITÉ », sur www.cnrtl.fr (consulté le )
- « Sièges de la Gestapo – Inventaire du patrimoine architectural », sur monument.heritage.brussels (consulté le )
- Christian Laporte, « Wynen, témoin des caves de la Gestapo », sur lalibre.be, (consulté le ).
- « Il y a 75 ans - La libération du camp de Buchenwald | Cegesoma », sur www.cegesoma.be (consulté le )
- Patrick Nefors, Breendonk 1940-1945, Racine, , 365 p. (ISBN 978-2873864200 et 2873864206), p. 309-311
- 1er avril 1964: grève des médecins et réforme Leburton | Connaître la Wallonie
- L'évolution du syndicalisme médical depuis la grève de 1964 | Cairn.info
- Un autre décès aurait été provoqué par le refus de soins • Le roi Baudoin reçoit en audience M. Théo Lefèvre - Le Monde. 8 avril 1964.
- Esculape et Harpagon "Cela s'appelle du poujadisme..." - Le Monde. 16 avril 1964.
- Les médecins belges songent a une grève totale. - L'Impartial. 8 avril 1964.
- « Le docteur André Wynen est décédé », sur lecho.be, Belga, (consulté le ).